Nadjaf, ville éducatrice

Mohamed Larbi HAOUAT

Chercheur associé à l’Académie de Géopolitique de Paris.

Le choix de la ville sainte de Nadjaf comme capitale culturelle du monde musulman en 2012 est aussi judicieux que pertinent. C’est une reconnais­sance explicite de la place et du rôle de ce centre urbain, religieux, écono­mique, culturel et politique à travers l’histoire de l’humanité. C’est pourquoi nous avons saisi l’opportunité d’élucider dans cette contribution l’étude de Nadjaf, ville éducatrice.

Pour mieux comprendre l’importance de ce cas spécifique, il est utile de définir en premier lieu, les contours de la ville éducatrice en précisant ses ca­ractéristiques propres. Cette approche méthodologique nous permettra par la suite de savoir à quel point cette conception s’applique à la ville de Nadjaf. Nous remontons à ses origines pour retracer le cheminement historique de son développement, afin de connaître une démarche sinueuse de cette ville à travers les vicissitudes géopolitiques. Nous dégageons enfin quelles sont les nouvelles perspectives d’action pour relever les défis du progrès, assurer la réconciliation nationale et instaurer la paix durable après avoir essuyer tant de guerres sous la dictature de l’ancien régime de Saddam Hussein.

Qu’est-ce qu’une ville éducatrice ?

« La pratique de l’enseignement, une technique pour faire briller les esprits et éclairer la pensée. » Ibn Khaldoun, Le père de la sociologie moderne 1332­1406.

Alors que la crise globale rend la vie de plus en plus dure, nous devons nous tourner vers l’avenir. La démographie galopante met en évidence le grand essor de la ville. L’industrialisation, le développement du transport et les nouvelles technologies ont favorisé l’exode rural qui a intensifié le phénomène. Il y a un siècle, seulement 4 % de la population mondiale était urbanisée. Actuellement la moitié de l’humanité vit en ville, et d’ici à 2020 la population urbaine atteindra 75 %.

Désormais, la ville est devenue un espace très attractif. Elle apparaissait comme un rêve où se réaliseraient les vœux des citadins, le bonheur humain, mais il se transformait pour certains en cauchemar. Donc, il est nécessaire de réfléchir nos villes pour mieux y vivre ensemble dans un monde qui de­vient de plus en plus interdépendant. Le témoignage de tant de conférences organisées au cours de cette décennie révèle l’importance des débats sur la ville, parmi lesquels nous citons au moins le Sommet international des villes organisé par les Nations Unies à Istanbul en 1996 et le séminaire organisé à Barcelone par la Banque interaméricaine du développement en 1997 qui avait pour thème : « La ville à l’aube d’un siècle nouveau »…

Aujourd’hui, la ville projette souvent une image négative où se propul­sent la pollution, la précarité, la pauvreté, la faim, la nuisance, le trouble de voisinage, les inégalités, la violence, l’insécurité, la peur, le stress, les SDF, etc… Cependant, la ville a aussi une autre face positive et rayonnante. Donc il va falloir la découvrir et la mettre en évidence, en l’occurrence la ville édu-catrice. En effet, cette expression est nouvelle, elle a été lancée à Barcelone en 1990 à l’occasion du 1er Congrès international des Villes éducatrices dont la charte exprime l’engagement solennel de souscrire à toutes les valeurs humaines des droits de l’homme et devra promouvoir l’éducation dans la diversité pour la compréhension, la coopération solidaire, le développement durable et la paix universelle.

Dans son livre : Apprendre à être, publié par l’UNESCO en 1972, Edgar Faure dédiait tout un chapitre à la ville éducatrice. Il signalait alors que la ville serait en mesure de s’engager à la réalisation de divers programmes éducatifs en faveur de sa population. L’émergence de cette volonté ne peut donner des fruits que si elle arrive à fédérer ses services avec les forces vives en introduisant d’autres acteurs extérieurs pour la réalisation de projets en commun. Dans toute ville, il y a de nombreux services, comme celui des actions culturelles (Arts, musique, théâtre, sport), ou celui des associations, ou les MJC (Dar Achabab), Maison de Quartier (Dar Al Hay), Maison du peuple (Dar Achaâb), Centre Culturel (Al-Marqaz Athaqafi) les Forums, les écoles, les bibliothèques.

Mais il faut croiser d’autres structures en partenariat qui peuvent appor­ter leur concours dans la mise en œuvre des projets en commun pour les faire réussir. Ainsi, chaque ville a forcément un impact multidimensionnel sur l’éducation, mais elle ne peut être qualifiée de ville éducatrice que si elle se donne une politique éducative. Il faut bien une volonté politique pour s’engager dans ce sens, car, la ville éducatrice devait stimuler aussi bien les autorités locales, nationales et internationales ainsi que la société civile, les ONG, les fondations et les entreprises citoyennes. Les apports conjugués de tous ces acteurs par de partenariats synergiques multilatéraux et des coopé­rations décentralisées seraient un gage de réussite. Leurs engagements sur le terrain reposent surtout sur les réseaux de l’information, de la communica­tion.

Cependant, l’action positive dépend aussi de l’évaluation des besoins et de la transmission du savoir-faire. Il fallait donc inciter à la participation citoyenne pour la prise de décision et favoriser l’engagement responsable. Au point que la ville aspire à devenir un véritable agent d’éducation, sans oublier pour autant un principe fondamental de prendre en compte aussi bien le territoire que l’environnement pour construire réellement un espace vital. Une ville pollueuse, responsable d’un effet de serre, une ville où la nui­sance sonore ne respecte pas un seuil conventionnel de décibel, une ville qui n’accorde pas à son territoire une dimension d’espace vert ne peut être relevé au niveau d’une ville éducatrice. En effet, la qualité de l’air est déterminante pour la vie physique, intellectuelle et culturelle.

Nadjaf, ville éducatrice

« Les meilleurs de ma communauté vivent dans la ville ». Hadith selon Al-Boukhari.

Selon Yaqut Al-Hamaoui dans son Dictionnaire des pays, Muâjam Al-Buldane, Nadjaf à l’origine était une source d’eau qui irriguait une palme­raie de 20 000 palmiers. Cette palmeraie devenue la ville de Nadjaf en Irak, c’est le chef-lieu de la province du même nom. Elle est située sur un mont, non loin du fleuve de l’Euphrate, à 160 km au sud de Bagdad et à 10 km de Kûfa. Actuellement la ville de Nadjaf compte 799 137 habitants1. Elle représente le troisième haut lieu saint de l’Islam Chiite après La Mecque et Médine, car, elle abrite le mausolée de l’Imam Ali Ibn Abi Tâlib (600-661). Son tombeau est dans une gigantesque mosquée qui accueille chaque année des pèlerins très distingués venus du monde entier. Il demeure donc, le mo­nument historique le plus visité de la ville.

L’Imam Ali Ibn Abî Taleb a été l’un des premiers qui ont rallié l’Islam. Il bénéficia dès sa prime jeunesse d’un apport considérable de la part du Prophète Muhammad. Il a été à la fois le cousin, le compagnon, le disciple et le gendre, en épousant sa fille Fatima née de sa première femme Khadija. Il fut le père de deux fils : Al Hassan et Al Hussein. Il fait donc parti des Ahlu Al-Beït, la famille du Prophète. C’est un haut rang de dignité en Islam.

L’Imam Ali est réputé pour ses grandes qualités morales, son souci constant pour la justice, l’équité et la paix. Il est dépositaire d’une noblesse de caractère, d’une science et d’une sagesse. Tous les chiites et bons nombres de sunnites lui témoignent une grande affection et une fidélité indéfectible, car il inspire le respect et la dignité. C’est un personnage emblématique d’un charisme incontestable.

Après l’assassinat d’Othmane en 656, Ali devint le quatrième Calife, mais il se heurta aux revendications des partisans du défunt pour appliquer le châtiment contre les assassins. Le Calife Ali a pensé que l’application du talion risque de provoquer un embrasement général, donc, il a décidé de cal­mer le jeu. Mais, de cette divergence de jugement des meurtriers d’Othman va naître la discorde !

L’Imam Ali est aussi un maître de la rhétorique arabe. C’est l’auteur de nombreuses réflexions profondes, pleines de sagesses qui ont été recueillies par Acharif Arâdhi (m. 1023) en un ouvrage intitulé : Nahj Al-Balâgha : La Voie de l’Eloquence, qui demeure une référence dans la littérature arabo-islamique.

Les mérites de l’Imam Ali sont innombrables. Selon Tabaqât Ibn Saad, le Calife Omar répétait souvent : « Que je ne suis jamais confronté à un pro­blème complexe sans trouver Aboul-Hassan pour le résoudre. » Il a été rapporté par At-Tirmithi que le Prophète a dit : « Le Paradis désire ardemment trois hommes : Ali, Ammar Ibn Yassir et Salman Al-Farisi ». Et selon Ibn Mâja, le Messager d’Allah a dit : « Certainement Allah m’a convié d’aimer quatre personnes et m’a informé qu’il les aime ». Les compagnons ont demandé : « Ô Messager d’Allah qui sont ces quatre personnes. » Le Prophète a dit : « Ali en fait partie, le Prophète le répéta trois fois, Miqdad Ibn Al Aswad, Abou Thar Al-Ghaffari et Salman Al-Fârisi. » Selon Ahmed Ibn Hanbal, le Prophète a dit : « Je suis la Cité du Savoir, Ali en est la porte. Quiconque veut le Savoir, qu’il passe donc par la porte. » Ahmed Ibn Hanbal dit aussi : « Ce que nous a été transmis concernant les mérites d’Ali, n’a été égalé par les mérites d’aucun des compagnons du Messager d’Allah ».

Il semble que le moment le plus propice pour réaffirmer solennellement le mérite d’Ali a été incontestablement le 16 mars 632 à l’oasis de Ghadîr Qum. En effet, le Prophète Muhammad était de retour du Pèlerinage de l’Adieu (Hajat al Wadaâ) sur la route de la Mecque et Médine, il se réunit en famille avec les Banni Hashîm et s’adressa alors à son auditoire en disant :

« Ô fils d’Abdul Muttaleb, je ne connais pas de jeune homme parmi les Arabes qui ait apporté à sa communauté meilleure que ce que je vous ai apporté. Je vous apporte le meilleur de la vie ici-bas et de l’au-delà. Allah m’a ordonné de vous convier à Lui. Lequelparmi-vous, voudra bien m’assister, devenir mon frère, mon régent et mon successeur ? » Le silence régna parmi le clan. Comme personne ne répondait, Ali, alors âgé de 13 ans, se sentit obligé de prendre la parole et dit : « Je serai ton soutien, Ô Prophète d’Allah. » Le Prophète le prit par la main droite et dit : « Voici mon frère, mon régent et mon successeur. Ecoutez-le et obéissez-lui »2.

C’est pourquoi Nadjaf a pu avoir cette chance d’occuper la troisième place des lieux Saints du pèlerinage chiite. C’est la ville cosmopolite qui ac­cueillait de très nombreuses personnes de tous les pays de la région, sunnites, chiites et même des chrétiens pour vivre ensemble en harmonie, sans heurts.

Le grand maître du chiisme, le Cheikh Abû Jaafar Al-Tûsi s’est réfugié à Nadjaf en 1020 pour fuir les Seljukides qui ont mis le feu dans sa maison après le pillage de sa bibliothèque et la destruction de sa chaire de l’ensei­gnement à Bagdad.

À Nadjaf, sa présence a été très appréciée, car, il a attiré un grand nombre d’étudiants et de chercheurs d’Irak et de l’étranger. Ce qui l’encouragea à fonder Al-Hawzah Al-Ilmiya de Nadjaf : Un cercle d’études islamiques. Afin de marquer sa présence avec force et retenir l’attention des décideurs, At-Tûsi écrivait alors deux ouvrages de grande importance : La Politesse (Tahthib Al-Ahkam) et la Clairvoyance (Al-Istibsar). Ces deux livres repré­sentent par excellence, la référence de l’esprit chiite.

C’est avec la mort du Cheikh Murteza que le cheikh Al-Tûsi a été rappelé à Bagdad par le Calife Abbasside Al-Qaîm Bi Amri Allah pour être élevé à la plus haute dignité scientifique (Al-Ifadaa wal Kalam). Le Grand Savant Al-Tûsi fut nommé au sommet de l’Autorité Scientifique Chiite : « Marjaâ Al-Taqlid des chiites à Bagdad », qu’il occupa 22 ans durant. À la suite, il regagna le Nadjaf qui lui plaisait beaucoup et lui manquait tant afin de re­prendre ses cours au sein de la Hawza Al-Îlmiyya. Il dispensa alors sa propre pensée et sa méthodologie des principes de la jurisprudence (Usûl Al-Fiqh) en adoptant une attitude d’ouverture globale, rationnelle sur les divers do­maines de la transmission du savoir.

En effet, Grâce à la ferveur de sa sacralité, la ville de Nadjaf a été peuplée. Parmi sa population, il y avait déjà bon nombre de savants et de notables. Et pourtant, elle a toujours été considérée comme une banlieue de Kufa, haut lieu académique des sciences bien connu, donc, elle n’arrivait pas à réus­sir un décollage. Malgré tout, Cheikh Al-Tûsi a bien choisi de s’installer à Nadjaf d’une part, parce qu’il était conscient que c’est un terreau de baraka, fertile et propice à la lumière des sciences. D’autre part, pour éviter de se noyer dans les querelles de l’école de Kufa. Avec une volonté structurante, soutenue par l’ensemble de son équipe de ses disciples et une bonne organi­sation d’un travail sérieux, Cheikh Al-Tûsi a réussi à consolider la fondation d’Al-Hawza Al-Îlmiya à Nadjaf sur des bases solides.

Ainsi, il créa un mouvement scientifique rénovateur de grande enver­gure. Ce qui a distingué Nadjaf qui devenait alors une véritable ville éduca-trice. Son rayonnement prenait de l’ampleur et brilla fort à travers l’Orient, l’extrême Orient et l’occident musulman. Ainsi, ses élèves sont aussi bien des chiites que des sunnites. C’est une valeur sûre, une destination acadé­mique très attractive.

Dans son livre : (Kitab Tibyane Al-Tûsi) Présentation du Cheikh Al-Tûsi et son œuvre, Cheikh Agha Bozorg Tamrini a écrit alors : « Je prétends que Nadjaf était un lieu de rassemblement des savants et un foyer de connaissances avant l’arrivée du Cheikh Al-Tûsi. Les savants étaient dispersés jusqu’à l’époque du Cheikh Al-Tûsi, mais après son arrivée à Nadjaf les études ont commencé à s’organiser… » 3.

Ainsi, Cheikh Al-Tûsi et plusieurs éminents Savants érudits étaient de véritables atouts pour le devenir de Nadjaf, ville éducatrice, parmi lesquels nous citons : Mohammed Saïd Al-Hakim Tabatabai, l’autorité supérieure religieuse, le grand Ayatollah Cheikh Ali Husseini al-Sistani, Charaf Eddine Ibn Ali Al-Nadjafi, Cheikh Béchir Hussein Nadjafi, Cheikh Mohammed Ishaq Al-Fayadh, Ahmad Ben Gluant Abdallah, Cheikh Chahriar Ibn Ahmad, Cheikh Ibrahim Quatif., Cheikh Husam Eddine Al-Nadjafi, Cheikh Fakhruddin Turaihi, Cheikh Al-Jawahiri, Cheikh Morteza Al-Ansari et beaucoup d’autres.

À la mort Cheikh Al-Tûsi, son fils Abû Ali Ibn Abî Jaâfar Al-Tusi a pris la relève. Hélas des saisons de sécheresses se sont succédées, ces années de braises ont causé la destruction de la vie agricole, animale et ont poussé les personnes au départ précipité vers la ville d’Hilla qui a repris le flambeau. Des années plus tard, la situation climatique s’est améliorée. Et avec l’arrivée au Nadjaf de Mahdi Tabatabaî connu comme la mer des sciences, il réussit le redressement de la situation fragile de Nadjaf.

La longue liste de 22 écoles prestigieuses et des internats au Nadjaf cela montre que la vie intellectuelle ne s’éteint jamais. Surtout que la première surate du Coran commence par « Iqraa. » C’est-à-dire : « Lis. » Débuté le Coran par la recommandation à la lecture est un acte riche de significations. D’ailleurs, nous distinguons au sein du Livre saint, l’exhortation pressante à l’apprentissage scientifique beaucoup plus que pour d’autres obligations religieuses, comme le jeune ou la prière. Selon l’Imam Malec Ibn Anass dans son livre Al-Muatta, le Prophète Muhammad a beaucoup insisté sur le devoir de l’enseignement pour les êtres humains des deux sexes à la fois.

Ainsi les Bibliothèques à Nadjaf sont nombreuses, nous sélectionnons quelques-unes parmi les plus importantes. Le grand nombre de ces biblio­thèques est une signification pour l’intérêt que les Nadjafis donnent aux livres, à l’acquisition du savoir et à l’éducation. Bon nombre de biblio­thèques sont déjà en avance, car elles ont fait le choix du numérique pour élargir les perspectives de la transmission du savoir :

  • Bibliothèque Hadj Abd El-Zahraa Fakhruddin.
  • Bibliothèque Yacoubi
  • Bibliothèque Nouri
  • Bibliothèque de Cheilh Muhammad Baqir Al-Isfahani
  • Bibliothèque de Cheikh Faraj Allah.
  • Bibliothèque du Cheikh Ali
  • Bibliothèque de cheikh Jaafar
  • Bibliothèque de M. Mirza Isfahani
  • Bibliothèque de M. Mohammed Bahr Al-Ulum. C’est le prolongement de la bibliothèque du grand père M. Mohammed Mahdi Bahr Al-Ulum Tabatabai né à Karbala (1255-1312). M. Ali Khan déclarait que cette bibliothèque est d’une richesse exceptionnelle, car elle contienne de véritables trésors de livres rares qui remontent à la fin du XIIIe siècle.
  • Bibliothèque Alhaidariya

Pour de plus amples informations sur Nadjaf, ses écoles et ses biblio­thèques, il est possible de visiter le site de Ahl Al-Bayt : http://holynajaf. org/arb/index.php

L’enseignement dans la Hawzah Al-Îlmiya de Nadjaf

« Certes, la science, dirige et sauve ; l’ignorance égare, trope et ruine ». Imâm Ali Ibn Abî Taleb, La voie de l’éloquence (Nahj Al-Balaghah).

La Hawzah Al-Îlmiyeh de Nadjaf dispense ses études en trois cycles, nous essayons de donner une présentation sommaire :

Premier cycle

C’est un cycle préparatoire où l’élève devrait acquérir des généralités nécessaires à mieux comprendre les textes. L’apprentissage du Coran et du Hadith. C’est un véritable code de la route.

  • La Grammaire (An-Nahou) et la conjugaison ( At-Tasrif)
  • La Rhétorique (Ilm Al-Bayan, Ilm Al-Maani)
  • La science de l’éloquence (Ilm Al-Balagha)
  • La Science du Fiqh
  • La logique
  • L’Éducation physique pour garder la souplesse du corps.

Deuxième cycle

  • Études des sources du droit musulman, (Al-Mûtun)
  • Les fondements de la jurisprudence (Al-Usûl)
  • La jurisprudence par raisonnement (Fiqh Al-Istidlali)
  • La Théologie dogmatique (Ilm Al-Kalam)…
  • L’étude d’une source d’imitation (Marjaê- Al-Taqlid)

Troisième cycle

Les élèves sont aux portes d’Al-Ijtihad. En troisième cycle, ils doivent appréhender la formation des méthodologies de recherches approfondies. À ce stade, les élèves sont appelés à favoriser le travail en commun, le travail en groupe. L’action collective est déterminante dans la formation de l’esprit scientifique. La mise en œuvre des points de vue, des doctrines, des exa­mens, des discussions, des critiques, ouvrent bien les perspectives aux élèves à la réflexion. Comme il fallait aussi nourrir la capacité d’écoute.

Les critères de sélections ne sont pas discriminatoires. L’égalité des chances. Quelles que soient les origines, la nationalité, la couleur, tous les candidats sont égaux. Seule la qualité qui détermine les résultats escomptés.

Pour de plus amples informations sur le système de l’enseignement dans les écoles religieuses, Al-Hawza Al-Îlmiya de Nadjaf il est intéressant à consulter le livre de Nejatbakhshe Nasrollah4.

 

Nouvelles perspectives d’action

Comment faire valoir les atouts de Nadjaf, ville éducatrice comme capitale culturelle du monde musulman en 2012 ? En stratégie de communication,

Le charme spirituel fascine, séduit et renforce l’attractivité. Nadjaf est déjà une grande ville qui bénéficiait d’une infrastructure urbaine assez importante. Mais, pour mieux s’ouvrir d’avantage sur le XXIe siècle, elle s’est octroyée un conseil d’investissement afin de promouvoir un développement à la hauteur de ses ambitions et d’accompagner les opérateurs publics et privés, en facilitant leurs démarches administratives. En effet, les projets d’investissements se multipliaient avec des conceptions de base de grande précision, dont le schéma directeur est disponible. Les taux d’achèvement des projets sont très encourageants, ceux qui sont en cours de réalisation, présentent une diversité très enrichissante pour le territoire. C’est cet esprit de multiplicité et de diversité qui offre une chance réelle pour la concrétisation du désir et des rêves de la population avide d’éducation, notamment la jeunesse.

Nadjaf, ville éducatrice est un processus continu, permanent, durable, sans cesse projeté vers l’avenir. Pour accomplir la ville idéale, la ville de l’ex­cellence, les acteurs sont inclusifs, car, c’est un travail participatif où chaque citadin est appelé à fédérer pour assumer une tâche primordiale. Grâce à la solidarité, à l’amour, à la confiance réciproque, les hommes de bonne foi arri­vent à réaliser un projet d’intérêt général. Car, tout homme est à la recherche du bonheur, c’est le bien être en partage, un espoir pour un jour meilleur. C’est aussi un combat humain constant, un combat continu contre (le mal, l’illettrisme, l’ignorance, l’obscurantisme, l’extrémisme, les mensonges, l’in­justice, la tyrannie, la corruption, la vanité, l’égoïsme, les inégalités, l’indif­férence, l’exclusion, les maladies, les catastrophes naturelles.).

Parmi les projets retenus, nous sélectionnons quelques-uns : Des stades de sports (Hay Al Hussein), des Parcs de loisirs pour divertissements à (Al-Haîdariya), développement des aires de jeux, salle de sport couverte, salle de spectacle, piscine, des écoles de la société civile au campus universitaire, des complexes touristiques dont l’un à (Al-Haîdariya) de 30 hectares, La culture de la canne à sucre, Culture des plantes sur le réseau. Il semble que la réa­lisation de ces projets, en plus des projets commerciaux dont nous n’avons pas cité peut améliorer considérablement la vie au Nadjaf, ville éducatrice5.

Cette conception moderne de la ville éducatrice, fait apparaître du fonds de l’histoire la ville vertueuse d’al-Fârâbî ! Le Second Maître ne voulait-il pas Al-Madina Al-Fadila tournée essentiellement vers la recherche du bonheur. Cette quête collective pour atteindre ce bien commun est la base fonda­mentale pour la cité vertueuse : « La cité où les hommes s’associent pour s’entraider à acquérir les choses qui permettent d’atteindre le bonheur en vérité est la cité vertueuse »6.

Al-Fârâbî donne une comparaison très symbolique de cette cité vertueuse avec un corps humain en bonne santé : « La cité vertueuse ressemble au corps parfait et sain, dont tous les membres s’entraident à assurer la vie… »7.

Al-Fârâbî souligne que l’homme est né pour vivre en symbiose avec la société. Donc, pour jouir de ses droits, il devrait assumer des responsabilités. Il devrait s’associer, coopérer pour atteindre la perfection : « Tout homme a naturellement besoin, pour sa substance et pour atteindre sa perfection, de maintes choses qu’il ne peut se garantir toute à lui seul ; il a donc besoin d’autres individus dont chacun, lui assure une partie de ce qui lui manque. Chacun est à chacun dans ce cas. C’est pourquoi, l’homme ne peut atteindre la perfection pour laquelle il a été naturellement disposé »8.

Jadis, ce projet a été taxé d’utopique, irréalisable, car, il s’opposait d’une manière pragmatique et radicale aux défauts mortels à l’émergence d’une cité vertueuse : l’ignorance, l’immoralité, la bassesse, la corruption, la tyran­nie, la violence, les inégalités et les abus multiples. D’ailleurs, au paravent, Platon distinguait aussi dans sa République quatre formes de gouverne­ment : la timarchie, l’oligarchie, la démocratie et la tyrannie.

En conclusion, une ville ne peut être éducatrice que si d’une part, elle res­pecte les grandes valeurs communes de l’humanité, d’autre part, elle s’ouvre sur l’actualité, la modernité, sur les besoins du jour. Les actions de terrain de la société civile, les ONG ayant valeur d’exemple autant d’expertise. La ville éducatrice est par excellence un lieu de la diversité des expressions culturelles, de l’apprentissage et de la créativité. Les réseaux et partenariats synergiques permettent d’agir dans la durée et générer des impacts sur la bonne gouvernance. Les obligations de résultat des activités d’éducation et de formation sont exigées pour assurer un développement durable. L’accès aux savoirs… Les acteurs doivent penser globalement et agir localement. La ville éducatrice devait associer l’éducation à la formation pour que le projet débouche sur une action positive.

 

Bibliographie sommaire :

Alain Cluzet, Au bonheur des villes, Édit. L’aube, Paris 2002. 179 p.

Londez Conseil, Préparons la ville de demain, Édit. Londez Conseil, Saint-Ouen 1993. 283 p. Michel Delebarre avec Pierre-Yves Le Priol, Le temps des villes, Édit. Seuil. Paris 1993. 253 p. Jacques Hallak et Muriel Poisson, L’éducation dans les villes, Édit. UNESCO, IIPE, Paris 1999. 169 p.

François Rivière, Proposition de Pacte des villes pour vivre ensemble, Édit. Fondation d’entreprise Le temps des villes. Parrainée par EPOLIA, EIFFACE 2008. 137 p.

Pierre Sansot, Rêveries dans la ville, Édit. Carnetsnord, Paris 2008. 267 p. + CD.

Ali Sedjari (Sous la direction de), Le devenir de la ville, Édit. L’Harmattan GRET, 1999. 295 p.

Michel Thiollière, Quelle ville voulons-nous ? Édit. Autrement, Paris 2007. 186 p.

Institut des villes. Collection villes et société. Villes en évolution. Édit. La documentation Française, Paris 2005. 187 p.

Revues :

Revue Pour N° 94 Mars – Avril 1984. Projet éducatif, projet de société ? Édit. Privat Paris 1984.

95 p.

Revue ProjetN° 243, Pour la ville, Édit. Projet, Paris 1995. 129 p.

Revue Regard sur l’actualité, La ville en question, Édit. La documentation Française. Paris 2000.

91 p.

Chronologie sommaire de l’histoire de l’Irak :

Il se dégage de cette chronologie sommaire que l’Irak fut un berceau d’une florissante civilisation très profondément ancrée dans l’histoire de l’Humanité.

En effet, les fouilles archéologiques des sites mésopotamiens ont démontré la grandeur de la richesse du patrimoine historique des villes d’Irak à l’aube de l’humanité. Parmi lesquelles nous citons : Ashur (Les temples de la déesse Ishtar), Babylone, Borsippa, Dûr Kurigalzu, Dûr Sharrukin, Eridu, Kalkhu, Kish, Ninwa, Chaduppum, Ur, Uruk…

Un autre fait intéressant que relate cette chronologie est l’Irak n’était pas enfermé sur lui-même à travers l’histoire. Il a été ouvert aux contacts mutuels entre l’Orient et l’Occident, pour les échanges, le partage et à la transmission du savoir. C’était bien le 1er mai 1847, que le roi de France Louis-Philippe inaugura le Musée Assyrien. Pour la première fois en Europe, des Antiquités assy­riennes furent exposées au Musée du Louvre dans l’aile Richelieu.

Première partie présente la période avant Jésus-Christ :

  • 7000 — 6000 : Les Dynasties de Jarmo et de Hassuna.
  • 6000 – 5500 : Les Dynasties de Samarra et de Half.
  • 5500 — 3700 : Dynastie Les d’Obeid.
  • 4000 : Les premiers documents écrits de l’humanité apparaissent dans le sud de la Mésopotami La Mésopotamie est un terme grec qui signifie ce territoire qui se situe entre les fleuves qui sont le Tigre et l’Euphrate. Avec l’invention de l’écriture et de la roue, les Sumériens ont créé les prémices de notre civilisation humaine.
  • 3700 – 3000 : Les Dynasties d’Uruk
  • 3200 : Première dynastie des Ur (État Cité Sumérien).
  • Vers 3000 : Fondation de la ville d’Assur.
  • Vers 1700 : Codes des lois d’Hammourabi et premier Empire Babylonien.
  • Vers 1300 : Prise de Babylone par les
  • 802-562 : Construction des Jardins suspendus de Babylone pour que Amytas, la femme mède de Nabuchodonosor ne soit pas privée de la verdure qu’elle était habituée à voir dans ses mon­tagnes natales. Ces jardins étaient tenus en fraîcheur grâce à un système d’irrigation perfec­tionné qui permettait de faire monter l’eau.
  • 669-626 : Assurbanipal, dernier grand roi d’Assyrie.
  • 602-562 : Age d’or pour Babylone sous le règne de Nabuchodonosor.
  • 539 : Prise de Babylone par Cyrus.
  • 539-323 : L’Irak est gouverné par les Perces achéménides, puis, par les Grecs et les Romains :
  • 331-141 : Les Séleucides
  • 331-323 : Alexandre le Grand.
  • 312—135 : La dynastie des Séleucides règne sur l’Irak.
  • 135 : Les Parthes.

Deuxième période, après Jésus-Christ :

  • 224 : La chute des Parthes
  • 224- 633 : Les Perses Sassanides.
  • 633 : Conquête de l’Irak par les musulmans.
  • 750 : Fondation du Califat des Abbassides.
  • 762 : Mansour entreprend la construction de Bagdad.
  • 786-809 : Règne du Calife Haroun al-Rachid.
  • 813-833 : Ma’mun Abul-‘Abbas Calife Abbasside, second fils de Harun al-Rachid. Il fonda la maison de la sagesse (Beït El Hikma) à Bagdad en vue du développement des sciences. C’est une Académie qui regroupe une grande bibliothèque, une Observatoire Astronomique, des savants des disciplines les plus diverses de la connaissance et surtout d’éminents traducteurs du latin et du Grec. Ainsi, la géographie grecque de Ptolémée passe en arabe aussi bien la philosophie d’Aristote et de Platon.
  • 1258 : Les Mongols, sous la conduite de Houlagou, petit-fils de Genghis Khan, dévaste Bagdad, mise à sac et brûlée, les habitants furent massacrés. La grande bibliothèque de Bagdad fut en­tièrement détruite.
  • 1393 : Seconde vague mongole, sous le commandement de Tamerlan qui conquiert l’Irak.
  • 1534 : Soliman le Magnifique est à Bagdad.
  • 1517-1918 : La Mésopotamie fait partie de l’Empire Ottoman.
  • 1555 : Traité de Amasya, transfère Nadjaf de la domination Séfévide à celles des Ottomans.
  • 1638 : Les Ottomans occupent la Mésopotamie
  • 1749-1831 : Les Mamelouks dirigent l’Irak pour le compte des Ottomans.
  • 1831 : Massacre des Mamelouks, les Ottomans reprennent le contrôle direct de la Mésopotamie. Centralisation de l’Empire.
  • 1891 : Tobaco Protest, de Samarra en Irak, fatwa de l’ayatollah Chirazi interdisant aux musul­mans la consommation de tabac monopolisé par le commerce britannique.
  • 1906 : révolution constitutionnelle en Iran.
  • 1908 : Révolution Ottomane. Les Jeunes-Turcs prennent le pouvoir.
  • 1911 : Les Oulémas chiites organisent la résistance armée contre les occupations militaires européennes.
  • 1916 : 3 janvier, accords Sykes-Picot pour le partage du Moyen-Orient entre la France et la Grande-Bretagne.
  • 1917 : 11 mars, L’armée britannique occupe Bagdad.
  • 1918 : Mars Révolution de Nadjaf contre les britanniques.
  • 1918 : 30 octobre, Armistice de Moudros, dislocation de l’Empire Ottoman.
  • 1919 : Révolte de Cheikh Mahmoud au Kurdistan.
  • 1920 : 25 avril, Conférence de San Remo, attribution du mandat britanniques sur l’Irak par la SDN.
  • 1920 : juin -novembre, Révolution dirigée par les Oulémas chiites contre le mandat britannique et revendication de l’indépendance de l’Irak.
  • 1920 : 11 novembre, Fondation du gouvernement arabe provisoire par sir Percy Cox, le Résident britannique à Bagdad.
  • 1922 : 5 février, Traité de Lausanne, qui met fin à la guerre avec la Turquie, sans régler le sort du vilayet de Mossoul, revendiqué par Mustapha Kemal en Turquie.
  • 1922 : Septembre, Cheikh Mahmoud Barzinji se proclame Roi du Kurdistan.
  • 1922 : 10 Octobre, le gouvernement irakien signe un traité avec la Grande-Bretagne, L’ayatollah Al-Khalisi retire son allégeance envers Fayçal.
  • 1927 : L’exploitation du pétrole est confiée à l’Iraq Petrolem Compagny (IPC)
  • 1932 : 3 octobre l’indépendance de l’Irak et adhésion à la SDN.
  • 1933 : Mort du roi Fayçal.

 

  • 1934 : Commercialisation du pétrole d’Irak.
  • 1936 : Coup d’État.
  • 1941 : Coup d’État.
  • 1952 : Émeutes à l’occasion du renouvellement de l’accord entre l’Iraq Petroleum compagny et l’État irakien.
  • 1958 : La Révolution : la monarchie est renversée. Proclamation de la République.
  • 1960 : 15 septembre création de l’OPEP
  • 1961 : Début de la révolte Kurde de Mustapha Barazani
  • 1961 : Coup d’État du Baas.
  • 1968 : Le Baas s’empare une seconde fois du pouvoir.
  • 1970 : Trêve avec la guérilla Kurde.
  • 1971 : Nationalisation du pétrole.
  • 1973 : Premier choc pétrolier. Hausse des prix.
  • 1974 : Les hostilités reprennent avec les Kurdes.
  • 1975 : Accords d’Alger entre Saddam Hussein et le Shah d’Iran, l’insurrection Kurde s’effondre.
  • 1979 : La République Islamique d’Iran est promulguée sous l’égide de l’Ayatollah Khomeiny.
  • 1980 : Début de la guerre Irak-Iran.
  • 1982 : Utilisation d’armes chimiques par l’Irak.
  • 1984 : Guerre des villes
  • 1988 : Fin de la guerre Irak-Iran.
  • 1990 : Saddam Hussein annexe le Koweït
  • 1991 : 16 janvier, 28 février : première guerre amé Opération Provide Comfort et auto­nomie des Kurdes. Embargo.
  • 1991 : Février Mars : La révolte chiites et Kurde en Irak réprimés dans le sang.
  • 1995 : Résolution du Conseil de Sécurité : programme Pétrole contre nourriture.
  • 2001 : 11 septembre, attentats du World Trade Center.
  • 2002 : Abd al-Aziz al-Hakim se rend pour la première fois à Washington pour une réunion d’opposants irakiens sous le patronage américain.
  • 2002 : Pression militaire américaine accrue. L’armée américaine intensifie ses préparatifs et installe une base au Qatar.
  • 2002 : L’Irak est désigné comme l’un des États de l’axe du mal.
  • 2002 : 12 septembre Bush met au défi l’ONU de résoudre le problème des armes de destruction massive en Irak.
  • 2002 : 24 septembre, Londres annonce que Bagdad peut développer des armes de destruction massive en 45 minutes.
  • 2002 : 26 septembre, Washington et Londres rendent public leur projet commun de recours à la force « en cas de violation irakienne des engagements pris. »
  • 2002 : 30 septembre, la France, la Russie et la Chine disent non à Bush. Les trois pays s’oppo­sent à un projet de résolution américain contre Bagdad qui prévoit un recours automatique à la force.
  • 2002 : 10 octobre, Washington envisage une administration militaire directe de l’Irak.
  • 2002 : 11 octobre, Bush obtient le feu vert du Congrès pour un recours à la force contre l’Irak. Le Congrès américain autorise à une large majorité une guerre contre l’Irak sans l’aval de l’ONU.
  • 2002 : 15 octobre plébiscite pour un nouveau mandat de 7 ans pour Saddam Hussein avec près de 100 % de oui.
  • 2002 : 8 novembre, Vote à l’unanimité de la résolution américaine 1441 de l’ONU qui exige de l’Irak un accès immédiat et sans restrictions à tous ses sites d’armement sous peine de graves conséquences.
  • 2002 : 11 décembre, la Maison-Blanche n’exclut pas d’employer l’arme nucléaire contre l’Irak.
  • 2003 : 23 janvier, Réunion à Istanbul des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de l’Irak (Syrie, Iran, Turquie, Jordanie et Égypte). Opposition à la guerre contre l’Irak.
  • 2003 : 20 février, Echec de Washington et de Londres qui tentent l’adoption d’une nouvelle ré­solution légitimant le recours à la force contre l’Irak. Ils n’obtiennent pas la majorité au Conseil de sécurité de l’ONU.
  • 2003 : 24 février, Washington présente au Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution pour une guerre contre l’Irak, malgré l’opposition de la France et de l’Allemagne.
  • 2003 : 20 mars – fin avril seconde guerre américaine.
  • 2003 : 10 avril, assassinat de Abd al- Majid al- Khoï à Nadjaf.
  • 2003 : 28 juin, rencontre à Nadjaf de Sergio Vieira de Mello avec les dirigeants religieux Chiites Sistani, Hakim et Sadr).
  • 2003 : 23 juillet, Hossein, le petit-fils de Kolinski est à Nadjaf.
  • 2003 : 24 août, tentative d’attenta à Nadjaf contre l’ayatollah Mohammad Saïd Al-Hakim, oncle de Muhammad Baqer Al-Hakim.
  • 2003 : 29 août, Attenta à Nadjaf (83 morts), l’ayatollah Muhammad Baqer Al-Hakim est tué.
  • 2003 : 2 septembre, un million de Chiites à Nadjaf pour l’enterrement de l’ayatollah Al-Hakim.
  • 2003 : 10 novembre, Le Maire Chiite d’Al-Sadr City, Muhammad Ghazi al-Kaabi, est tué par un G. I.
  • 2003 : 30 novembre, l’ayatollah Sistani demande une révision du plan de transfert de pouvoir et des élections de l’Assemblée au suffrage universel.
  • 2003 : 13 décembre, Capture de Saddam Hussein, caché dans un trou à 7 mètres de profondeur, dans une ferme près de la ville d’al-Dôr à 15 km au sud de Takrit par les forces spéciales améri­caines de laTask Force 20 et les peshmergas de l’UPK.
  • 2003 : 14 décembre, annonce officielle de la capture de Saddam Hussein par Paul Bremer à Bagdad.
  • 2003 : 15 décembre première visite officielle à Paris d’une délégation du Conseil de gouver­nement transitoire irakien présidé par Abd al-Aziz Al-Hakim, en compagnie Kurde Hoshyar Zibarri, ministre des Affaires étrangères et de Jalal Talabani.
  • 2004 : Scandale d’Abou Ghraïb bataille de Falloujah, troubles en zone chiite (Moqtada al-Sadr), transfert de souveraineté à l’autorité i
  • 2005 : janvier élection. Octobre : Constitution. Décembre : Parlement.
  • 2006 : Février : attentat contre la mosquée de Samara, intensification des affrontements inter­ juin : mort d’Al-Zarkawi. Décembre : Rapport Baker-Hamilton et exécution de Saddam Hussein.
  • 2007 : G. Bush s’efforce de reprendre l’initiative. Des renforts sont dépêchés pour tenter de contrôler Bagdad.

Notes

  1. Selon le site : populationsdumonde.com, d’autres statistiques avancent un million d’habi­tants, mais sans faire la différence entre la Ville et la Province de Nadjaf.
  2. Ibn Kathir, La bibliographie du Prophète. Établie par Mustapha Abd Al-Ouahid. Éd. Dar Al-Maarifa. Beyrouth, Liban. 1971. Voir p. 414 à 418. Puisque l’évènement a été très sensible aussi bien pour les chiites que les sunnites, donc, il y a eu plusieurs versions. Pour de plus amples informations, visiter le site : www. balaghah.net.
  3. Nejatbakhhshe Nasrollah, Devenir Ayatollah, Guide spirituel chiite, une recherche sur le système de l’enseignement dans les écoles religieuses de Qom et Najaf, Hawzeh Elmiyeh. Éd. L’Harmattan, Paris 2008. 239 p. Voir p. 96. Pour de plus amples informations sur l’Irak, le Nadjaf et le chiisme, il faut revenir aussi à Henry Corbin, Pierre-Jean Luisard et Louis Massignon.
  4. Nejatbakhhshe Nasrollah, Devenir Ayatollah, Guide spirituel chiite, une recherche sur le système de l’enseignement dans les écoles religieuses de Qom et Najaf, Hawzeh Elmiyeh. Éd. L’Harmattan, Paris 2008. 239 p. Voir p. 92 à 134.
  5. Voir site, htt://investnajaf.com/ar/persentage.html
  6. Abû Nasr Al-Fârâbî. Opinions des habitants de la cité Texte, traduction critique et commentaire par Amor Cherni. Éd. Al Bouraq. Beyrouth, Liban 2011. 330 p. Voir p. 218.
  7. , p. 220.
  8. Abû Nasr Al- Fârâbî. Voir p. 214.

 

 

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