Le rôle de l’Arabie Saoudite dans les attentas du 11 septembre

Christine BIERRE, Rédactrice- en-chef de Nouvelle Solidarité,

Première table ronde
Modérateur : Ali RASTBEEN, Président de l’Académie de Géopolitique de Paris
Colloque; La Géopolitique du Terrorisme
Actes du colloque
Le jeudi 11 décembre 2014
Assemblée Nationale
LE COMBAT POUR DÉCLASSIFIER 28 PAGES DU RAPPORT DE LA « COMMISSION CONJOINTE D’ENQUÊTE SUR LE 11SEPTEMBRE

Depuis toujours, les attentats terroristes majeurs, ceux dont les conséquences bouleversent l’ordre mondial ou font basculer les nations dans l’horreur de la guerre, ont été orchestrés par des États ou bien par des forces institutionnelles puissantes qui contrôlent la politique des États.

Dans la période récente, allant de la guerre menée par les Occidentaux contre l’URSS en Afghanistan, de 1979 à 1989, jusqu’à aujourd’hui, le terrorisme international est dominé en grande partie par des éléments djihadistes, dont la trace des financements remonte presque toujours à deux parrains immensément riches, l’Arabie Saoudite et le Qatar, et à leurs commanditaires occidentaux, le Royaume Uni, les Etats-Unis et leurs affidés.

C’est notamment le cas des attentats du 11 septembre contre les Twin Towers aux Etats-Unis, des djihadistes déployés contre la Syrie, et de Daesh aujourd’hui. Pour l’instant cependant, il s’agit là des « on-dits », ou des choses que seuls les spécialistes savent. Pourtant, le rapport de la « Commission parlementaire bipartisane d’enquête sur les failles du renseignement américain avant et après les attentats du 11 septembre », co-présidée par l’ancien sénateur Bob Graham, démocrate de Floride qui à l’époque dirigeait le prestigieuse Commission restreinte des renseignements au Sénat, contient une section de 28 pages établissant des liens troublants entre les preneurs d’otages des avions du 11 septembre et de hauts responsables saoudiens exerçant des fonctions aux Etats-Unis. Si la quasi-totalité du rapport fut publiée en Décembre 2002, la section des 28 pages reste toujours classée secret-défense.

Conscients que la publication de ces 28 pages, accessibles aux seuls élus, mais sous la contrainte absolue du secret défense, pourrait provoquer un sursaut conduisant les Etats-Unis, à mettre fin à leur alliance avec des Etats qui financent l’extrémisme islamiste, l’ancien Sénateur Bob Graham poursuit sa campagne pour obtenir la publication de ces pages. Il a été depuis rejoint par les députés Walter Jones (Républicain de la Caroline de Nord), Stephen Lynch (Démocrate du Massachusetts), Thomas Massie (Républicain du Kentucky) qui, le 2 décembre 2013 ont déposé la résolution HCR 428 pour obtenir la déclassification des 28 pages. Tous sont convaincus que le peuple américain doit prendre connaissance de ces documents et jugent indécent que Barack Obama n’ait pas tenu sa promesse de les publier.

Poussés par la conviction que seule la publication de ces pages pourra arrêter l’émergence de groupes de plus en plus violents, comme Daesh ; aidés par la détermination de l’Association des familles victimes du 11 septembre coprésidée par Terry Strada, une vingtaine d’élus a apporté son soutien à la résolution HCR 428.

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