L’Afrique face à la compétition des super-puissances qui cherchent à y répandre leur influence

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Arezki Ighemat

L’auteur, professeur à la retraite, possède un Ph.D en économie et un Master en Littérature francophone de Purdue University (États-Unis). Il a enseigné plus de 40 années d’abord à l’Université d’Alger, deux années à Purdue University (États-Unis), deux années à Cape Coast University (Ghana), une année à Legon University (Ghana), 10 années à l’INSIM (Institut International de Management, Algérie). Il a aussi été chercheur au CREAD (Centre de Recherches en Économie Appliquée au Développement, Algérie) et à l’INESG (Institut National de Stratégie Globale, Algérie). Il a publié quatre ouvrages ainsi que plusieurs dizaines d’articles sur les questions économiques algériennes et internationales.


Résumé : Le présent article analyse l’état et les perspectives du développement de l’Afrique dans le contexte de la compétition entre superpuissances pour y répandre leur influence. Il montre l’état de sous-développement du continent dans les domaines économique et politique. Il décrit les stratégies des trois superpuissances mondiales en Afrique et ce que les pays africains pourraient faire pour tenir dans cette compétition qui tend à pousser les pays africains à choisir un camp.

Mots clefs : Autonomie africaine, Chine, Compétition, États-Unis, Développement, Ingérence, Relation non-exclusive, Russie.

Abstract: This article analyzes the state and prospects of Africa’s development in the context of the competition between superpowers to spread their influence. It shows the state of underdevelopment of the continent in the economic and political fields. It describes the strategies of the three world superpowers in Africa and what African countries could do to hold their own in this competition that tends to push African countries to choose one side over another.

Keywords: African Autonomy, China, Competition, United States, Development, Interference, Non-exclusive relationship, Russia.


Le monde aujourd’hui s’est éloigné de l’ère de la guerre froide bi-polaire – entre l’ancienne Union Soviétique et les États-Unis – pour s’engager dans une guerre multi-polaire entre quelques grandes et moins grandes puissances qui tentent d’établir leur influence sur diverses régions du monde, en particulier sur le continent africain.

Cette nouvelle Guerre Froide est menée principalement par trois puissances globales – les États-Unis, la Chine et la Russie – mais aussi par les anciens pays colonisateurs de l’Afrique – la France et la Grande Bretagne notamment – et quelques autres pays émergents comme l’Inde, la Turquie, et les pays du Golfe Arabe. L’objectif de ces puissances est de convaincre le monde en développement, et l’Afrique en particulier, que leur « partenariat » est le mieux adapté aux besoins du continent. Dans le présent article, nous nous focaliserons, du côté de la demande, sur le continent africain comme une sphère particulière d’influence des grandes puissances, et, du côté de l’offre, sur les trois grandes superpuissances qui dominent le monde aujourd’hui et qui veulent implanter leur influence sur le continent africain : les États-Unis, la Chine et la Russie.

Concernant le continent africain, nous rappellerons que l’Afrique est un continent de contrastes où on peut voir, d’un côté, une croissance économique rapide dans quelques pays africains, et, de l’autre, la pauvreté – dans certains cas, extrême – dans plusieurs autres pays. Nous examinerons ensuite la nature et les caractéristiques des stratégies des trois grandes superpuissances dans leur engagement passé, présent et futur dans le développement du continent africain. Nous poserons ensuite la question de savoir ce que les pays africains eux-mêmes peuvent et doivent faire face à cette lutte d’influence qui plane sur leur pays et sur le continent dans l’ensemble pour décider avec laquelle ou lesquelles de ces puissances ils peuvent établir un partenariat qui serait bénéfique pour le continent et l’ériger en tant que partenaire majeur sur la scène globale dans le cadre du nouvel ordre économique mondial qui peine à s’établir.

Pour ce faire, nous diviserons ce papier en trois parties : l’Afrique : première partie : Le « paradoxe du plein » (où nous montrerons que l’Afrique est pauvre alors qu’elle devrait être riche); deuxième partie : les stratégies et l’engagement des grandes puissances en Afrique (où nous analyserons les luttes entre les superpuissances pour imposer leur « partenariat » au continent) ; et troisième partie : Que peut et doit faire l’Afrique face à la compétition des superpuissances ? (l’Afrique doit-elle choisir parmi les superpuissances ou travailler avec elles toutes sans préférence ?).

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