POLITIQUE INTERNATIONALE DES ETATS-UNIS

André PERTUZIO

Consultant pétrolier international et ancien conseiller juridique pour l’énergie à la Banque mondiale.

Trimestre 2010

La politique internationale des états-unis, d’une manière générale, déconcerte et irrite souvent commentateurs et historiens. Certes, à l’instar de tous les pays, elle est fondamentalement déterminée par la gœpolitique mais, dans le cns de ce pays-continent, il faut temr compte de l’infliaence essentielle de plusieurs autres éléments tels que, d’une qurt, l’évolution des rapports de force dans le monde depuis la création d°s États-Unis et, d’autre part, le sentiment quont ks Américains de ce que non seulement: leur peys, création neuve et quelque peu artificielle, est devenu la première puissance économique et milit^re du monde, mais aussi qu’il a une miœion ° remplir, celle d’imposer au monde sori propre système dp gouvernment et les œriœpts quik sousetendent.

La première conclusion à en tirer est de constater l’existence d’un hiatus entre les ptats-Unis et le reste du monde, qui est le résultat d’une évolution historique, parfois bimillénatrp et où eont affirmée, au gré et au cours de l’histoire, des spéci­ficités ciuilisationnelles et uulturelles enclinea non pas à s’alipner sur leC paraUiumns américains mais, au œntraire, u garnir leurs propres valeurs et leurs propres am­bitions, tels les pays dits « émergents ».

Il est donc nécessaire de revenir sur la nature et l’histoire des États-Unis et de ses relations avec le reste du monde en s’aidant, à cet effet, des écrits ou déclarations notamment de personnalités américaines.

Principes et histoire

Au rebours des pays européens pétris d’histoire et façonnus par dus épreuves millénaires qui définissent au cours des siècles leurs personnalités propres, chacun assis sur une langue et une culture spécifiques, et tous enracinés dans la chréttenté, les Érats-Unis sont le produit d’une révolte non de colonisés mais de œlons se rebellant contre la mère patrie, notoirement pour des raisons économiques. De plus, cette naissance des États-Unis, relativement proche, un peu plus de deux siècles, est l’œuvre des Pères fondateurs nourris d’une profonde et exigeante idéologie calviniste, voyant dans l’Amérique une nation rédemptrice et qui ont transmis cet état d’esprit messianique à leurs descendants. C’est ainsi que s’exprime l’historien américain Arthur Schlesinger Jr (1) qui poursuit ainsi : « De là une tension permanente entre l’expérience pratique et l’idéologie que reflète la politique des Pères fondateurs qui, d’une part, étaient des hommes réalistes et à l’esprit clair mais qui, d’autre part, croyaient à une mission particulière pour les États-Unis. Mais, si l’idée, à l’époque, était certes de racheter le monde, cela devait se faire par l’exemple et non par l’intervention. « L’Amérique ne va pas à l’étranger en quête de monstres à détruire », disait John Quincy Adams, septième président des États-Unis, car « si cela se faisait, elle deviendrait peut-être le dictateur du monde, mais aux dépens de son âme propre ».

« C’est ainsi qu’a commencé le retrait de l’Amérique de l’histoire séculière et le rejet de la politique de puissance nourrissant ainsi le mythe de l’innocence de l’Amérique et la doctrine de sa vertu. De la sorte, lorsque, en 1917, l’Amérique a rejoint la mêlée européenne, elle l’a fait avec un sentiment élevé de sa destinée de rédempteur, non plus simplement par l’exemple, mais par l’intervention dans une perspective à la fois historique et idéologique, l’une ayant conscience que les États-Unis n’étaient pas exempts des imperfections, faiblesses et maux inhérents à toute société, l’autre qui regarde les États-Unis comme un heureux empire de parfaite sagesse et de parfaite vertu, mandaté pour sauver l’humanité. », ainsi que l’exprime John Quincy.

Cette vision de la mission des États-Unis dans le monde est aussi celle de nom­breux observateurs, comme Michel Jobert (2) qui écrit que « les exemples abon­dent qui établissent entre l’action des États-Unis et la volonté de Dieu des liens consubstantiels ». Ce propos est d’ailleurs partagé par la quasi-totalité des dirigeants américains, tels que Lincoln, selon lequel : « L’Amérique est ce que l’humanité peut espérer de mieux », Carter, pour qui : « Les États-Unis ont un droit historique de naissance », ou Johnson disant : « Si nous ne sommes pas là, qui protégera la liberté du monde ? », pour culminer avec l’expression lapidaire de Richard Nixon : « Dieu veut que l’Amérique dirige le monde. »

Nonobstant ces certitudes et ces principes, George Washington recommandait à ses compatriotes dans son discours d’adieu en 1796 de ne pas se mêler d’affaires internationales tandis que James Monroe en décembre 1823 exposait sa doctrine suivant laquelle les Européens devaient être écartés du continent américain, où les États-Unis se sont érigés en tuteur des jeunes nations d’Amérique latine. Cela a été le début de l’isolationnisme américain mais aussi d’une cinquantaine d’inter­ventions militaires répétées dans ces pays, ainsi en 1914 au Mexique afin, comme l’exprimait le président Wilson, « d’apprendre aux habitants d’Amérique latine à choisir judicieusement leurs dirigeants ».

Ce sentiment de supériorité morale des États-Unis tout au long de leur histoire, allié à la défense d’intérêts bien concrets et à la poursuite d’une politique de puis­sance, a amené la fin de l’isolationnisme mais aussi une politique internationale qui, au fur et à mesure du temps, a amené à attiser dans le monde des sentiments hostiles aux États-Unis, comme le reconnaissait Arthur Schlesinger Jr dans son étude citée ci-dessus : « Cette ambivalence s’est compliquée du fait de deux éléments : d’abord le fait qu’au vingtième siècle les États-Unis sont devenus une grande puissance, ensuite le fait que le monde a été confronté aux plus graves menaces, un monstre à détruire en 1940 et un autre monstre à contenir après 1945, confirmant ainsi le messianisme de ceux qui croient à la mission divine des États-Unis. Ainsi le fait qu’il y ait eu deux monstres en liberté dans le monde encourage aujourd’hui une tendance effrayante à rechercher partout de nouveaux monstres à détruire. »

Il convient enfin de compléter cette analyse par des considérations de droit international. Le comportement des États-Unis, qui pose d’emblée la supériorité du droit américain et de son idéologie, marque une rupture avec le droit des gens patiemment élaboré en Europe, notamment avec le jus europeum défini dès 1648, où les puissances sont réputées égales en droit et en dignité, alors que les ennemis des États-Unis sont, par nature, des délinquants à détruire et punir. Cette récusa­tion du droit international sera d’ailleurs illustrée par une déclaration du président Roosevelt telle que la rapporte Henri Kissinger (3) : « [Il] niait l’application du droit international et estimait qu’une nation devait se protéger par sa seule force et non par la communauté internationale. »

En définitive, la politique internationale des États-Unis se révèle incompatible avec le droit des gens, comme le résumait ainsi le recteur Charles Zorgbibe (4) : « Le « style national » des États-Unis fait obstacle à l’ajustement de l’île-continent américaine à l’ordre juridique international : il y a contradiction entre le message des Pères fondateurs de l’Union qui refuse la société interétatique existante et le droit international classique qui est un droit de juxtaposition de souverainetés. »

De la sorte, les « États-Unis aboutissent naturellement à une tendance à subs­tituer la loi américaine à la légalité internationale et à instaurer deux pratiques rigoureusement contraires à cette dernière et à la charte des Nations unies, à savoir le droit d’ingérence (humanitaire) et la guerre préventive, lesquelles rendent prati­quement caduc le principe historique de la souveraineté des États.

Vers l’hégémonie

C’est vraiment l’intervention des États-Unis dans la Grande Guerre en 1917 qui constitue leur entrée dans l’arène internationale. Le président Wilson inaugure ain­si, du point de vue américain, une politique, traditionnelle dans le Vieux Monde, de puissance et d’équilibre des forces. Il était en effet de l’intérêt des États-Unis d’empêcher que l’Europe tombe aux mains d’une seule puissance mais aussi d’éta­blir internationalement la présence des États-Unis conformément à leurs idéaux, étant dotés du « privilège infini d’accomplir leur destin en sauvant le monde ». L’on retrouve ainsi de manière spectaculaire le couple inséparable, réalisme et idéologie, termes pourtant antinomiques, qui sous-tend la politique américaine.

Cette volonté américaine de s’imposer dans le monde est mise en relief par le professeur François-Georges Dreyfus (5) dans son dernier ouvrage, 1917…, où il analyse le rôle joué par le président Wilson dans l’échec des négociations de paix consécutives aux initiatives de l’empereur d’Autriche Charles Ier et du pape Benoît XV. Ce fut une occasion perdue qui non seulement aurait permis d’éviter la mort d’un million d’êtres humains mais aussi de garder une Europe maîtresse d’elle-même, avec un Empire austro-hongrois rénové assurant son équilibre géo­politique. Les responsabilités de cet échec furent partagées mais il est certain que l’antipapisme de Wilson lui fit rejeter les propositions de Benoît XV et qu’il refusa toute négociation avec l’Allemagne tant que cette dernière n’aurait pas un gouver­nement démocratique. En fait, il semble bien que Wilson entendait jouer un rôle dominant dans la politique internationale et s’imposer dans le jeu des puissances européennes, tout ce qu’il n’aurait pu faire sans intervention dans la guerre si celle-ci s’était terminée.

Toutefois, le Sénat américain ayant refusé de ratifier les traités de paix, les États-Unis revinrent à un certain isolationnisme dont le président Roosevelt les fit sor­tir en 1941 par une politique volontariste d’entrer dans la guerre mondiale. Sa manœuvre consista à acculer le Japon à la guerre, culminant avec un décret du 1er août 1941 imposant à ce pays un embargo pétrolier total. Comme le disait alors Harold Ickes, secrétaire à la Défense : « Il se pourrait (sic) que de l’embargo sur le pétrole imposé au Japon naisse une situation qui rendrait non seulement possible mais facile à mettre en œuvre notre entrée en guerre de cette façon. » Ainsi le piège imaginé par Roosevelt et ses conseillers allait permettre une guerre que le peuple américain refusait et dans laquelle l’intéressé, lors de sa campagne électorale de 1940, avait promis de ne pas les engager ! Mais les enjeux stratégiques étaient trop importants.

Churchill lui-même conclura : « Les Japonais n’avaient dès lors d’autre issue que la guerre », ne serait-ce que pour le pétrole des Indes néerlandaises.

Cette Seconde Guerre mondiale, qui allait faire des États-Unis une superpuis­sance et un modèle pour le monde occidental, allait aussi marquer le commence­ment d’un nouvel affrontement entre deux puissances à prétention hégémonique, deux empires idéologiques dont Heidegger disait : « Les États-Unis et l’Union so­viétique sont, du point de vue métaphysique, la même chose. » Ce qui, bien évi­demment, ne signifiait pas qu’ils étaient identiques du point de vue politique et moral.

Dans la « guerre froide » qui devait suivre, les États-Unis étaient la seule puis­sance à pouvoir arrêter l’expansionnisme soviétique, notamment vers l’Europe oc­cidentale, et ils furent à tous égards les défenseurs du monde libre, justifiant ainsi l’idée qu’ils avaient d’eux-mêmes.

Après l’implosion de l’Union soviétique, les États-Unis devinrent l’unique « hy-perpuissance ». Débarrassés de la guerre froide, ils ont désormais les mains libres pour assurer leur emprise hégémonique mondiale et, comme l’écrit le géostratège Bruno Colson (6) en 1997, « anéantir ou affaiblir rivaux ou concurrents potentiels afin de conserver le plus longtemps possible son statut d’unique superpuissance ».

Dès lors, leur politique internationale va s’orienter dans trois directions : le contrôle et la neutralisation des puissances européennes, le contrôle de l’« Eurasie » en contenant la Russie, dont le réveil avec Vladimir Poutine, duquel Aymeric Chauprade (7) dira « que son arrivée au pouvoir constitue un événement considé­rable, le plus important depuis la fin de la guerre froide », fut une déconvenue pour Washington, enfin le contrôle du Moyen-Orient pour son importance pétrolière et stratégique.

En ce qui concerne l’Europe, c’est dans des cénacles comme le puissant CFR (Council on Foreign Relations ), le Groupe de Bilderberg et la Trilatérale que prit corps l’idée d’un gouvernement mondial, dont une Europe à vocation fédérale dans le sillage des États-Unis. Parallèlement, était signé le 4 avril 1949 le traité de l’Atlantique Nord, donnant naissance à l’OTAN, dont l’objet était une alliance contre l’Union soviétique qui disposait de forces imposantes en Europe de l’Est et représentait une menace évidente. Il aurait donc été logique que la disparition de l’Empire soviétique mette fin à une alliance devenue désormais sans objet. Sa pérennisation montre que, aux yeux des États-Unis, l’OTAN constitue en fait un outil militaire de la politique américaine. L’organisation est, au contraire, montée en puissance sur deux lignes fondamentales, l’une consistant en un élargissement continu vers l’est, l’autre tendant vers une sorte de symbiose avec l’Union euro­péenne, au point qu’aujourd’hui l’article 42 du traité de Lisbonne établit un lien institutionnel entre l’Union européenne et l’OTAN, qui tend d’ailleurs à devenir une sorte d’organisation autonome avec le droit de s’autosaisir, comme elle le fit dans l’affaire du Kosovo, sans aucun aval de l’ONU, afin d’écraser la Serbie sous les bombes et… de donner naissance à la plus grande base militaire américaine en Europe. Il est certain que la méfiance toujours présente à l’égard d’une Russie qui retrouve sa puissance, et dont l’aspect national et chrétien est en opposition avec le mondialisme matérialiste du monde occidental, en est la cause. Cette Russie est certainement un obstacle à la domination par les États-Unis de l’« Eurasie » mais, avec la montée spectaculaire de la puissance économique et militaire de la Chine, il semble bien que la Russie soit aujourd’hui un enjeu plus qu’une menace et que la géostratégie de Washington en soit bien consciente.

Toutefois, depuis vingt ans, c’est évidemment le Moyen-Orient qui requiert l’attention première des États-Unis. Il s’agit en effet d’un cocktail géostratégique complexe, impliquant plusieurs paramètres dont évidemment le facteur énergé­tique. Après l’erreur fondamentale de Washington d’instrumentaliser le mouve­ment islamiste et de remplacer le shah d’Iran, peu malléable en matière pétrolière, par un gouvernement théocratique chiite, les États-Unis furent incontestablement à l’origine de la guerre irako-iranienne, à l’issue de laquelle l’Irak devint une puis­sance régionale qui avait cependant l’avantage non perçu par Washington d’être un pays laïc et un obstacle à l’islamisme, par ailleurs courtisé par eux.

De là s’ensuivit, on le sait, la guerre du Golfe, dont l’ancien président Nixon disait le 7 janvier 1991 : « Nous n’allons pas là-bas pour défendre la démocratie parce que le Koweït n’est pas un pays démocratique, nous n’allons pas là-bas pour abattre une dictature, sinon nous ne serions pas alliés à la Syrie, nous n’allons pas là-bas pour défendre la légalité internationale. Nous devons y aller parce que nous ne permettons pas que l’on touche à nos intérêts vitaux. »

On connaît la suite de cette guerre qui alla bien au-delà du mandat des Nations unies, dévasta le pays, détruisit ses infrastructures et fut suivie d’un embargo impi­toyable qui fit des centaines de milliers de victimes.

Le second volet de cette guerre géostratégique et pétrolière survint à la suite des attentats du 11 septembre 2001 contre les tours du World Trade Center. Le cou­pable immédiatement désigné fut, on le sait, Oussama Ben Laden, mais c’est sur l’Irak que se concentra le déchaînement de l’armée américaine, au prétexte menson­ger des armes de destruction massive qu’aurait détenues Saddam Hussein.

Il semble à ce moment qu’une sorte d’ubris se soit emparée des dirigeants améri­cains, comme le résumait le journaliste du Time Magazine, Charles Krauthammer, selon lequel : « L’Amérique n’est pas une nation ordinaire sur la scène internatio­nale. C’est la puissance dominante de la planète dont on n’a jamais connu l’équi­valent depuis Rome. L’Amérique se trouve en position de modifier les normes et de redéfinir les attentes du monde en affirmant sa volonté sans hésitation ni scrupule. » Et, le 17 mars 2003, le Figaro titrait « L’ultimatum de George Bush à l’ONU », illustrant ainsi la position impériale des États-Unis.

Depuis lors, l’Irak a réintégré la mouvance américaine au prix d’une terrible hécatombe humaine et matérielle, passant de l’orbite sunnite à l’orbite chiite, avec une instabilité chronique porteuse de dangers pour l’avenir.

Bien évidemment, dans toutes ces affaires au Moyen-Orient, le facteur pétrolier est omniprésent et plusieurs numéros de Géostratégiques ont exposé ces problèmes, dont les solutions sont d’importance vitale pour les pays industrialisés, qu’ils soient importateurs, comme la majorité d’entre eux, ou exportateurs, comme la Russie ainsi que le Moyen-Orient, dont il ne faut jamais oublier qu’il représente les deux tiers des réserves pétrolières mondiales, sans compter le gaz naturel, et que la relève des énergies fossiles n’est pas pour demain. Ce facteur pétrolier restera donc un objectif constant de la stratégie des puissances et de la voracité énergétique de la Chine, qui représente avec les États-Unis (25 %) plus de 40 % de la consommation énergétique mondiale. On comprend donc, en ce qui concerne l’Irak, que le maga­zine Time ait écrit en mai 2003 : « Si, comme nos dirigeants l’affirment, cette guerre n’a rien à voir avec le pétrole, alors ce serait une grande première historique » (voir Géostratégiques, n° 11, février 2006).

Mais si le problème irakien n’est pas vraiment résolu, il est difficilement sépa-rable du conflit d’Afghanistan qui s’éternise sans objectif précis, des incertitudes du Pakistan au sein du sous-continent indien et des ambitions nucléaires de l’Iran.

Si l’on y ajoute la volonté de la Chine de se développer économiquement et mili­tairement, et donc de jouer un rôle de premier plan dans la politique mondiale, il est aisé de conclure que l’équation géostratégique que le président Obama a devant lui ne permet pas l’euphorie. Après les enthousiasmes enfantins qu’avait suscités l’élection du nouveau président de la première puissance au monde, l’heure est aux interrogations.

Toutefois, comme exposé ci-dessus, il n’est aucunement question que les États-Unis puissent profondément modifier leur politique internationale, en premier lieu le caractère de la nation américaine et les impératifs géopolitiques ne changeront pas, et Barack Obama a d’ailleurs réaffirmé sa volonté de maintenir le « leadership américain ».

De plus, le président est loin d’être seul à déterminer la politique étrangère des États-Unis pour laquelle plusieurs cercles, institutionnels ou non, notamment le très influent Council for Foreign Affairs, déjà cité, imprègnent très largement les équipes gouvernementales.

Comme on le voit, si les Pères fondateurs ont tracé le chemin, leurs successeurs s’égarent souvent et ne donnent pas toujours l’exemple que souhaitait John Quincy Adams.

 

 

Notes

  1. Arthur Schlesinger Jr., « Foreign Policy and the American Character », Foreign Affairs, au­tomne 1983.
  2. Michel Jobert, Les Américains, Albin Michel, 1987.
  3. Henry Kissinger, Diplomatie, Fayard, 1994.
  4. Charles Zorgbibe, Institut international d’études stratégiques, conférence « Les enjeux straté­giques entre les États-Unis et l’Iran », 20 février 2009.
  5. François-Georges Dreyfus, 1917, L’année des occasions perdues, Éditions de Fallois, 2010.
  6. Bruno Colson, Le Grand Échiquier et le reste du monde, Bayard, 1997.
  7. Aymeric Chauprade, Nouvelle Revue d’histoire, n° 40, janvier 2009.
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