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Christophe Réveillard
Responsable de recherches à l’UMR 8596 Centre Roland Mousnier (Sorbonne Université/CNRS) ; il a notamment publié Dictionnaire historique et juridique de l’Europe (Paris, PUF, 410 p.), Russie d’hier et d’aujourd’hui, perceptions croisées (Paris, SPM, 322 p.), La géopolitique de la Russie (Paris, SPM, 410 p.), La construction européenne (Paris, Ellipses, 3 e éd., 246 p.) ; à paraître : Frontières. Limites et espace. Approches géopolitiques et perspectives comparées (Paris, SPM) et The Global South in Multilateralism (London).
Résumé : Les archives révèlent le choix occidental du système de sécurité en Europe à la suite de la chute du communisme en Russie dès le début des années 1990. En moins de vingt-cinq ans, l’option de l’extension continue aura conduit à la situation de blocage stratégique à laquelle le continent est aujourd’hui confrontée.
Mots clefs : Archives, Europe, Extension vers l’Est, Maison commune européenne, OTAN, Partenariat pour la paix, Post-guerre froide, Traité de Maastricht.
Abstract: The archives reveal the Western choice of security system in Europe following the fall of communism in Russia in the early 1990s. In less than twenty-five years, the option of continuous expansion led to the strategic stalemate facing the continent today.
Keywords: Archives, Europe, Eastward expansion, European Common House, NATO, Partnership for Peace, Post-Cold War, Maastricht Treaty.
dans un entretien à l’hebdomadaire Die Zeit le 7 décembre 2022, l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel a affirmé que les Accords de Minsk avaient été « une tentative de donner du temps à l’Ukraine » de se renforcer militairement en vue d’une confrontation future avec Moscou. Autrement dit, ce qui avait pu apparaître comme la volonté allemande – et française – de trouver une solution diplomatique par la voie du Droit international public face aux blocages rencontrés par l’Union européenne et les États-Unis, se révélait finalement comme une habileté dérogeant à la pratique diplomatique entre acteurs internationaux.
Mais n’est-ce pas là une sorte de bis repetita ?
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