Karim IFRAK
Islamologue, historien des Textes et de la vie de la pensée dans les mondes musulmans C.N.R.S, Paris
Avril 2016
Le « wahhabisme » est un mouvement fondamentaliste aux soubassements politico-religieux sur lesquels les Al-Saoud ont forgé leur politique de légitimité religieuse. Il se repose sur une interprétation sommaire des Textes qui prône une pratique ritualiste la plus éloignée possible de l’islamisme. Victimes d’une vision idéaliste de l’islam, les adeptes du wahhabisme prêchent un retour vers ce dernier, dans sa forme la plus « originelle » possible. S’estimant être les digne héritiers du salaf (les pieux ancêtres), ils n’hésitent pas à taxer les autres musulmans de déviants, voir dans le cas de certains, d’hérétiques. Aussi, à travers un prosélytisme soutenu financièrement et médiatiquement, le wahhabisme ambitionne de ramener les non musulmans à se convertir à l’islam et les musulmans à épouser leur cause.
Né de l’intellection simpliste de M. b. Abd al-Wahab (m. 1792) et soutenu, entre autres, par l’Empire de Sa Majesté à des fins géopolitiques, le wahhabisme se propagea suite à son adoption par la famille des Al-Saoud, dans la région du Nadjaf d’abord, à l’international plus tard, à partir des années 60. La disparition du califat en 1924, la reconquête du pouvoir avec le soutien de « l’Ordre des Frères» (Ikhwan man taa Allah) en 1927, l’exploitation des gisements pétrolifères en 1938, allaient permettre aux Al-Saoud de s’imposer, lentement mais inexorablement, plus particulièrement suite au pacte « pétrole contre protection » conclu en 1945 avec les américains.
Néanmoins, avant d’aller plus loin, il convient de dénoncer cette idée complétement infondée qui admet que le wahhabisme s’est propagé, depuis sa forgerie, dans le monde. Plusieurs siècles séparent, en réalité, cette fabulation, et prête, de façon erronée, au wahhabisme, une légende qu’il s’attache, avec la même résolution que ses détracteurs, à entretenir et à amplifier. Ceci étant, il convient également, avant de traiter du sujet du wahhabisme, de faire un minimum d’éclairage sur les causes et les mécanismes qui permirent et son émergence et sa propagation. Tant il s’agit d’un sujet qui a fait couler beaucoup d’encre certes, mais qui demeure, dans le fond mal connu, tant les amalgames sont légions et la question fort complexe. C’est pourquoi, avant de parler de wahhabisme, il convient de faire la lumière sur les fondements de son idéologie motrice : le salafisme.
Terme valise usité par de nombreuses obédiences musulmanes fondamentalistes, le « salafisme » est devenu le fonds de commerce des mouvements idéologiques opposés aux valeurs occidentales, antinomiques, à leurs yeux, à celles de l’islam.
Parfaitement séculaire, le terme « salafisme » a toujours existé dans le vocabulaire islamique et son esprit a continuellement transcender les aléas de l’histoire des mondes musulmans. Néanmoins, victime de son propre succès, le « salafisme » va subir un glissement de sens dont le rôle principal sera disputé entre « islamisme», « wahhabisme» et « takfirisme » qui, depuis des générations, s’en servent comme un cheval de Troie à la faveur duquel ils comptent remporter toutes les batailles possibles. Exhortant les musulmans « déviants » à un prétendu retour à l’islam des origines, ces fractions idéologiques développeront des concepts dualistes qui se heurteront, inlassablement, les uns aux autres, parfois dans la violence, voire même dans le sang.
Le salafisme « contemporain », avant de devenir une famille nombreuse et emprunter des voies opposées, dans sa phase embryonnaire, avait émergé à un moment où l’Europe commença à faire preuve de supériorité technique et technologique sur le reste du monde. Ce retournement de situation survenu vers la seconde moitié du XVIIe siècle, exhorta un certain nombre d’oulémas à appeler à la revivification des sciences religieuses, celle du « hadith » en particulier. Carrefour mondial de l’islam, la Mecque constitua le point de chute et de relais d’un grand nombre de savants musulmans sensibles à cette question, qui, promptement, la propagèrent à travers leurs écrits et leurs cercles. Cet effort sans discontinu qui permit à cet idéal de demeurer vivace, connaîtra son heure de gloire à la faveur de deux évènements majeurs qui collaborèrent, involontairement, à faire du salafisme une idéologie triomphante.
La rencontre du politique et du théologique, en les personnes de M. Ibn Saoud et M. b. Abdelwahhab, va permettre, au bout de plusieurs combats tant militaires qu’idéologiques, de porter la famille des Saoud au pouvoir. Une idéologie fondée sur un dogmatisme qui appelle au retour aux sources de l’islam et à l’observation de ses commandements selon une logique toute wahhabite. En récompense au dévouement de M. b. Abdelwahhab, les Al-Saoud promirent de déléguer les questions d’ordre théologique aux oulémas acquis à la cause du « petit prophète ». L’idéologie wahhabite des Al-Saoud portée par le rayonnement de la monarchie dans la région, se propagea dans les pays voisins, lentement mais sûrement, avant de contaminer le reste de la planète.
Néanmoins, l’impact tant craint du wahhabisme, depuis ces trois dernières décennies, et non pas depuis le XVIIIe siècle, n’est que la résultante des événements géopolitiques qui secouèrent le Moyen-Orient depuis la seconde moitié du siècle dernier. Des évènements qui découlent directement de ceux qui avaient agité vers la seconde moitié du XIXe siècle, les mondes européens et musulmans[1].
Au nom du panislamisme, les acteurs de ce projet, témoins d’un monde musulman en proie à toutes les convoitises, incitèrent l’Oumma à rompre avec son amorphisme et à épouser les valeurs ancestrales de l’islam des origines. L’idée et l’idéal de cette réforme, dont l’ambition était de soigner les sociétés musulmanes des maux nombreux qui les rongent, en appliquant le Coran et la sunna, gagnèrent toutes les consciences. Inscrits dans une tradition établie par un hadith du Prophète selon lequel chaque siècle produirait un « Mujaddid » (réformateur), les acteurs » de « al-Iṣlāḥ » n’eurent aucun mal à jouer sur une corde ô combien sensible. L’afghan jamal al-Din al-Afghani (m. 1897) et son compagnon de parcours l’égyptien Mohammad ʿAbduh (m. 1905), affichant un programme qui associe politique et religieux, devinrent le fer de lance d’un nouveau salafisme « islamiste » qui allait devenir planétaire. Opposé à une laïcité importée d’Europe et dont les farouches tuteurs étaient, entre autres, Farah Antûn (m. 1922), Qasim Amin (m. 1908) et Shibli Shumayyil (m. 1917), le projet panislamique d’al-Afghani, en faisant les causes indépendantistes siennes, allait gagner promptement l’ensemble des mondes musulmans[2].
Projet ambitieux englobant le monde islamique dans sa totalité, le panislamisme ne manqua pas d’attiser la convoitise de la Sublime Porte qui, en perte de vitesse devant la progression de l’impérialisme européen, voyait en lui une porte de secours inespérée. Durant près de 30 ans, le sultan Abdülhamid II (1878-1909) cultiva un panislamisme d’État qui convoitait de restaurer les liens d’allégeances des différentes composantes de l’Empire malade en prêchant la solidarité panislamique de l’Oumma. Un soutien d’autant capital vu que la Sublime Porte était sous la dépendance financière de l’Occident depuis 1881. Cet accroissement de l’influence politico-économique occidentale, accentua la volonté impériale d’imposer un nouvel ordre panislamique exclusiviste. Mais c’était sans compter et le projet antagoniste du panarabisme prôné par le syrien Abd al-Rahman al-Kawakibi (m. 1902).
Tout en conservant l’idée du califat et l’idéologie salafiste, al-Kawakibi et ses associés s’opposèrent farouchement au projet de la Sublime Porte et se bornèrent à lui barrer la route jusqu’à son ultime abdication. Plus tard, des jeunes gens tels que le syrien Rachid Rida (m. 1935) et son ami Jamal al-Din al-Qasimi (m. 1914), l’algérien Ibn Badis (m. 1940), le libanais Chekib Arsalane (m. 1946), l’égyptien Mouhib Eddine Elkhatib (m. 1969), le tunisien Tahar Ben Achour (m. 1973), le palestinien Mohammed al-Husseini (m. 1974), le marocain Allal El Fassi (m. 1974), etc., en se reposant sur une large médiatisation écrite de cette idéologie, essaimèrent dans le monde musulman leur héritage révolutionnaire. À la faveur du nationalisme qui avait enflammé un monde arabe assoiffé d’indépendance, en devenant le terreau fertile du panarabisme, tout en occultant le panislamisme, il venait d’accoucher d’un nouveau-né : le salafisme islamiste[3].
Bien que quelques foyers de salafisme « traditionaliste » subsistaient encore, particulièrement en Égypte, au Moyen-Orient et en Inde, le contexte international de la fin du XIXe siècle fera pencher la balance du côté du salafisme « islamiste ». La jeunesse musulmane engagée dans le combat politique ne voulait qu’une chose, affranchir les pays musulmans du joug du colonialisme et ramener les populations à une pratique de l’islam des origines. L’Égypte de R. Réda et d’al-Kawakibi jouera un rôle déterminant dans ce processus en se faisant alors appeler par l’ensemble des révolutionnaires musulmans : « Mère du monde ». Cette « Mère du monde » nourrira, involontairement, de son sein l’organisation des « Frères Musulmans » qui deviendra rapidement le modèle à suivre dans l’ensemble des pays musulmans. Le salafisme « islamiste», gagnant en combattivité en devenant « frériste », connaîtra alors un grand essor, particulièrement lorsqu’il sera question de faire barrage au Nassérisme.
L’arrivée de Nasser au pouvoir au début des années 50 déclencha une contre-offensive de la part des anglais, des américains et des saoudiens. Dans cette opération délicate et frontale à la fois, les « Frères Musulmans » furent appelés massivement à contribution. Les évènements dramatiques qui s’ensuivirent et au cours desquels les « Frères » durent s’acquitter d’un lourd tribut, exhortèrent l’Arabie Saoudite à en accueillir un grand nombre. Mais une fois bien installés, une partie des « Frères » qui avaient, entre temps, développer un wahhabisme matinée d’idéologie « qotbiste », s’employèrent à rongée le pouvoir de leurs « bienfaiteurs ». Face à ce salafisme « meurtrier », ayant le sentiment d’avoir été trompé, les Al-Saoud, afin de se préserver de ce raz-de-marée « takfiriste », érigèrent, pétrodollars aidants, plusieurs institutions dont le but premier est de propager un wahhabisme maison : monarchique et anti-islamiste.
En s’appuyant sur l’université du roi Al-Saoud à Ryad (fondée en 1957) (avec le but de contrecarrer al-Azhar), l’université de Médine (fondée en 1961), la Ligue Islamique Mondiale (fondée en 1962), les Al-Saoud briguaient un double objectif. Endiguer l’idéologie « takfiriste » avec le but de tarir, à terme, définitivement ses sources d’une part. Exporter leur idéologie hors des frontières dans le but de se renforcer et de se prémunir contre d’éventuels périls idéologiques, de l’autre. Des opérations qui vont réclamer un apport financier astronomique qui franchira, au bout de quelques décennies, la barre de plusieurs dizaines de milliards de dollars. Un apport indispensable dans l’alimentation de centaines de relais à travers le monde, tous dévoués à la cause wahhabite monarchique[4].
À la disparition de l’architecte de la redoutable machine propagandiste wahhabite et grand mufti de la monarchie : M. b. Ibrahim Al al-Chaykh (m. 1968), ce dernier passa le relais à l’un de ses plus fidèles lieutenants : al-chaykh Ibn Baz (m. 1999). Disciple de Saad b. Atiq, qui passa neuve ans en Inde auprès de Hassan Khan, fondateur de la salafia dite du « hadith ». Cette dernière, bien que partageant une partie de l’idéologie wahhabite, diverge quant à elle sur une question fondamentale. Là où le wahhabisme se focalise sur la dogmatique, la « salafia du hadith » donne une importance capitale au fiqh dit « du hadith » qui rejette l’approche des écoles canoniques. Cette nuance singulière, va profondément influencer la vision d’Ibn Baz en le poussant, sans jamais le crier sur les toits, dans un wahhabisme nuancé de réformisme islamiste. Soutenu par Ibn Uthaymin (m. 2001) et al-Albani (m. 1999) (qui partageaient la même vision que le chaykh non-voyant), le concepteur du salafisme dit « de Médine » dit également « salafia al-ilmia (savante) », tirant profit de l’université de Médine et de la L.I.M, fera du wahhabisme, un tsunami mondial. Toutefois, ce courant connu sous le nom de « salafiat Ahl al-hadith » perdra de son influence suite à la prise de la Grande Mosquée de La Mecque en novembre 1979 par « al-Salafia al-Muhtasiba »[5].
Ce jour-là, un groupe d’environ 200 étudiants de l’Université Islamique de Médine, des « wahhabites mahdistes » et donc « takfiristes et antimonarchistes » lourdement armés, envahirent le lieu le plus saint du monde musulman. Cette attaque surprise contre la monarchie saoudienne, tout en annonçant le début de la fin de « salafiat Ahl al-hadith » (parrain indirect des « mahdistes ») qui s’était éloignée du « wahhabisme monarchique », allait favoriser l’émergence à partir de 1988 de « salafia al-Jamia » (le nouveau wahhabisme monarchique).
Très attachée à la monarchie et surtout allergique à l’islamisme et encore davantage au takfirisme, Mohamed Aman al Jami (m. 1995) (dont le nouveau visage du wahhabisme porte le nom), parvint à museler « al-Salafia al-Muhtasiba » avant de refouler, une partie, hors de l’Arabie. Mais, c’est surtout en pleine guerre du Golfe que « al-Jamia » connaîtra un grand essor en s’opposant à l’idéologie du « wahhabisme takfiriste » dit « salafia al-Sorouria ». Cette dernière, conçue par M. Sorour (un ancien frériste syrien) installé en Arabie Saoudite, en conjuguant « wahhabisme » et « qotbisme », parvint à propager son « idéologie takfiriste » dans plusieurs pays du Golfe à partir des années 70, et jusqu’au Soudan plus tard. Joignant son effort destructeur à celui de la « wahabia al-sahawia » (un mouvement « frériste » contaminé par l’idéologie de M. Sorour et implanté dans plusieurs pays du Golfe), les deux acolytes faillirent déstabiliser la région. En dénonçant les démérites de ce « wahhabisme takfiriste » qui prône la violence, et en incitant à l’obéissance inconditionnelle au pouvoir, la «wahabia al-Jamia» gagna définitivement les faveurs du pouvoir saoudien. Une confiance qui permit à la «wahabia al-Jamia» de faire le ménage au sein des universités saoudiennes qui comptaient un grand nombre d’enseignants attachés à la «wahabia Sorouria » et à la « wahabia al-sahawia » plus particulièrement, suite aux attentats terroristes qui avaient endeuillé la ville de Ryad en 2003. Depuis, la «wahabia al-Jamia» qui est le bras idéologique de la monarchie saoudienne, a gagné plusieurs pays du Maghreb, du Golfe et d’Europe, en passant par l’Égypte également. Déclarant le vote, les questions politiques, la critique des chefs d’états, etc., totalement illicite, cette « salafia anti-islamistes », dont la majorité des partisans ne savent ni ce qu’elle est ni ce qu’elle convoite, ne renonce jamais à croiser le fer, avec les « salafistes takfiristes »[6].
Orientations bibliographiques
- Abd al-Moniim Monib, Al-tandim wa al-tandir : tandim al-jihad wa chabakat al-Qaeda bayn al-madi wa al-hadir wa al-mostakbal, [L’organisation et la théorisation : Organisation du djihad et le réseau d’al-Qaeda entre passé, présent et avenir], Maktabat Madbouli, Le Caire, 2009.
- Abi Hasan al-Johayni, Al-Taifa al-Jamia al-midkhalia wa haqiqat al-salafia [Le groupement de la Jamia al-Midkhalia et la réalité salafiste], S.L, S.D.
- Ahmed Dahlan, Fitnat al-Wahabia [L’Antagonisme de la Wahabia], Istanbul, 2001.
- Ahmed Soubhi Manour, Jodour al-Irhab fi al-Aqida al-wahabia [Les racines du terrorisme dans les doctrines du wahhabisme], Dar al-Nasr, Beyrouthe, 2006.
- Alla Abou Zayd, Al-Momarasat al-siasia li al-harakat al-islmia, [Les pratiques politique au sein des mouvements islamistes],
- Christiaan Snouck Hurgronje, Les Confréries religieuses, la Mecque et le panislamisme, E. Leroux, 1901.
- Hicham ben Ghaleb, Al-Salafia al-Saoudia fi midan al-sulta [Le salafisme saoudien dans l’espace politique], al jazeera centre for studies, 2013.
- Khalil Kochassarty, Les voies du réformisme musulman contemporain, El Kalima, 2012.
- Mohamad Imara, Tiyarat al-fikr al-islami [Courants idéologiques islamistes], Dar al-Chourouq, Beyrouth, 2eme éd. 1997.
- Mohammad al-Samaoui, Al-Khalaya al-naima wa al-tiqniat al-motatawira li sinaat al-irhab, [Les réseaux dormants et les techniques avancées dans la fabrication du terrorisme] Dar al-kutub al-tarikhia, 2015.
- Moufid al-Zaydi, Al-Tyarat al-fikria fi al-Khalij al-arabi : 1938-1971 [Les courants idéologiques dans les pays du Golf], Markaz dirasat al-wahda al-arabia, Beyrouth, 2000.
- Samir Amghar, La Ligue islamique mondiale en Europe : un instrument de défense des intérêts stratégiques saoudiens, Critique Internationale, n° 51, 2011, pp. 113-127.
- Soulayman al-hakim, Asrar al-alaqa bayn Abd al-Nasser wa al-Ikhwan [Les secrets des relations entre Abd al-Naser et les Frères Musulmans], Markaz al-hadara al-arabia, al-Giza, 1996.
- Stéphane Lacroix, Les islamistes saoudiens. Une insurrection manquée, traduit de l’arabe par le centre Arab network for research and publishing, Beyrouth, 2012.
[1] Mohamad al-Samaoui, Al-Khalaya al-naima, p. 183 et suivantes. Moufid al-Zaydi, Al-Tiarat al-fikria fi al-khalij, p. 268 et suivantes.
[2] Khalil Kochassarty, Les voies du réformisme musulman contemporain, p. 6 et suivantes. Mohamad al-Samaoui, Al-Khalaya al-naima, p. 183 et suivantes. Ahmed Sobhi, Jodour al-irhab, p. 82 et suivantes.
[3] Autour de cette question, voir : Christiaan Snouck Hurgronje, Les Confréries religieuses, la Mecque et le panislamisme. Yaakov Harosin, Les Arabes entre le panarabisme et le panislamisme. Mohamad Imara, Tiyarat al-fikr al-islami, p. 211 et suivantes. Alla Abou Zayd, Al-Momarasat al-siasia li al-harakat al-islmia p, 14, en ligne.
[4] Ahmed Dahlan, Fitnat al-Wahabia, p. 1 et suivantes. Hicham ben Ghaleb, Al-Salafia al-Saoudia fi midan al-sulta, p. 1 et suivantes. Ahmed Soubhi Manour, Jodour al-Irhab fi al-Aqida al-wahabia, p. 38 et suivantes, p. 81 et suivantes. Samir Amghar, La Ligue islamique mondiale en Europe : un instrument de défense des intérêts stratégiques saoudiens, p. 115 et suivantes. Soulayman al-hakim, Asrar al-alaqa bayn Abd al-Nasser wa al-Ikhwan, p. 24 et suivantes.
[5] C’est ainsi que plus de 50 chaykh saoudiens, dont certains appartenaient au wahhabisme dit « mouhtasiba », n’éprouvèrent aucun remord à annoncer que « les Américains tués au World Trade Center n’étaient pas innocents ». Abd al-Moniim Monib, Al-tandim wa al-tandir : tandim al-jihad wa chabakat al-Qaeda bayn al-madi wa al-hadir wa al-mostakbal, p. 63 et suivantes.
[6] Stéphane Lacroix, Les islamistes saoudiens. Une insurrection manquée, p. 13 et suivantes. Moufid al-Zaydi, Al-Tyarat al-fikria fi al-Khalij al-arabi, p. 270 et suivantes. Mohammad al-Samaoui, Al-Khalaya al-naima wa al-tiqniat al-motatawira li sinaat al-irhab, p. 229 et suivantes. Abi Hasan al-Johayni, Al-Taifa al-Jamia al-midkhalia wa haqiqat al-salafia, p. 134 et suivantes.