La Syrie: Défi à la diplomatie mondiale

 

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L’Académie de Géopolitique de Paris, dans le cadre de ses analyses des grandes questions géopolitiques du monde d’aujourd’hui, à organisé le mercredi 20 février 2013, un colloque sur la « Crise en Syrie : défi à la diplomatie mondiale » à l’Assemblée Nationale.

Ce colloque s’est proposé d’aborder les  aspects et implications de la grave crise polymorphe qui sévit en Syrie, et qui captive l’attention de la diplomatie internationale.

Ont assisté à cet événement des professeurs, chercheurs de renom, experts et spécialistes du Moyen Orient, des journalistes, ainsi que plus de trente membres des corps diplomatiques, dont les Excellences les ambassadeurs : de Bolivie, de Croatie, de Malte, de Maurice, du Soudan, l’Ambassadeur & Délégué permanent d’Afghanistan auprès de l’UNESCO, les ministres conseillers et ambassadeurs adjoints des Ambassades :   d’Arménie, du Cameroun, de Croatie, de Kazakhstan, de Côte d’Ivoire, les premiers et deuxièmes secrétaires, conseillers et chefs de section et de mission, et chargés d’affaires des Ambassades :d’Autriche, de Canada, de Chine, d’Espagne, d’Estonie, de Guatemala, d’Hongrie, d’Indonésie, de  Jordanie, de Lettonie, du Liban, de Lituanie, du Maroc, de Norvège, du Pakistan, de Pologne, de Portugal, de Roumanie, de Russie de Thailandeet de la République Tchèque.

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Le colloque a été inauguré par Ali RASTBEEN, Président de l’Académie de Géopolitique de Paris.

Monsieur Rastbeen a expliqué les principales causes derrière le conflit multiformes qui se déroule sur la scène syrienne. Ce qui s’y produit est en quelque sorte la conséquence du système néocolonial qui renforce sa position menacée au Moyen-Orient, mais ce n’est pas tout.

La crise syrienne est aussi en partie un prolongement des révoltes dans le monde arabe. En effet, de la Tunisie au Bahreïn, de l’Egypte au Yémen, il s’est exprimé une aspiration à la démocratie, et aux Droits de l’Homme, au pluralisme des partis politiques, aux élections libres, à la liberté des médias, à la liberté de la pensée, de la croyance et de la religion, à l’égalité entre hommes et femmes, à la fin de la corruption et à la souveraineté nationale.

Monsieur Rastbeen ajoute que la militarisation des parties, au rythme des convoitises internes, régionales et internationales, a aggravé la brutalité du régime, faute de programme rassembleur qui puisse concilier les profondes divisions nationales. La crise s’aggrave, attirant ainsi toutes sortes d’autres convoitises, notamment que des réserves de gaz et de pétrole y ont été découvertes selon l’orateur qui se demande si la diplomatie peut réussir là où un pays entier échoue. Ce dernier se demande aussi si nous savons tout sur cette crise aussi grave que conséquente. Car pour le moment, la communauté sunnite majoritaire de Syrie se mobilise, encouragée par le soutien de groupes armés venus du Liban, d’Irak, de Libye ou de Tunisie pour sécuriser la cause sunnite. Mais leur stratégie s’inscrit dans un jeu géopolitique multiforme international extrêmement dangereux dans lequel déjà plus de 90 000 personnes ont péri, et plus d’un million sont déplacés, rien qu’en deux ans.

Le président conclut en rappelant la force de la voix diplomatique afin d’obtenir l’amorce  d’un processus politique sans lequel il n’y a pas de sortie de crise possible.

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La deuxième intervention était celle du Recteur Gérard-François DUMONT Professeur à l’Université Paris-Sorbonne ; Président de la revue Population & Avenir ; Vice-président de l’Académie de géopolitique de Paris ; Administrateur de la société de géographie. Sa communication s’intitule la Syrie – Quels scénarios géopolitiques ?

Le Recteur Dumont pense qu’à l’origine, le conflit syrien correspond à la logique de la « loi des groupes humains ». Elle s’exerce dans ce cas parce que la création d’un État issu de la décolonisation ne signifie pas automatiquement une organisation politique conforme à chacun des groupes humains composant le pays. Un deuxième élément aux sources de ce conflit devenu continument violent depuis 2011 tient au changement de paradigme au Moyen-Orient et aux tensions issues de ce changement de paradigme, nous apprend le Recteur. Ce qui signifie que le conflit syrien s’inscrit incontestablement dans la géopolitique moyen-orientale sur laquelle agissent également des puissances extérieures à la région.

Le Recteur Dumont termine en insistant sur la prise en compte de l’ensemble des paramètres, nationaux, régionaux et internationaux, du conflit qui est donc nécessaire pour réfléchir aux scénarios géopolitiques de l’évolution du conflit syrien.

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Le troisième orateur, Général (2S) Henri PARIS, Président de DEMOCRATIES, ancien Secrétaire général de la Défense nationale et Conseiller de trois ministres, a parlé de laSyrie dans le Jeu Chinois. Général Henri PARIS  a présenté son apport au colloque en rappelant l’importance de la position de la Chine dans la guerre civile qui déchire la Syrie. En effet, la Chine fait preuve de suivisme à l’égard de la Russie. En cela, elle met en œuvre un précepte de Deng Xiaoping, le père des quatre modernisations et de la fantastique montée en puissance de la Chine : en matière de relations internationales, éviter de se mettre en exergue. Autrement liée à la Russie par de multiples traités, elle partage avec elle, le rejet de toute ingérence, nous précise Général Paris. Or, elle voit, dans l’action des Occidentaux et des pétromonarchies en Syrie, le type même de l’ingérence. Alliée de fait avec l’Iran, la Chine  voit dans l’ingérence en Syrie une attaque indirecte contre l’Iran. Immuablement, en cette région du monde, la Chine a partie liée avec la Russie.

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La quatrième intervention celle deNatalia NAROTCHNITSKAÏA s’intéresse à la Russie sur le conflit syrien. Présidente de l’Institut de la démocratie et de la coopération à Paris et Présidente de la Fondation pour la Perspective Historique à Moscou, Madame NAROTCHNITSKAÏA  nous affirme tout d’abord que le drame syrien pousse vers l’abîme la région où l’Europe – et notamment la France – a des intérêts considérables. Selon elle, les massacres des populations civiles perpétrés par l’opposition ont depuis longtemps dépassé l’ampleur des répressions de l’État syrien et seule une minorité des combattants anti-Assad sont Syriens. Cette ancienne députée pense que la majorité de la population syrienne n’appuie pas cette guerre civile. Les classes moyennes savent que les islamistes s’apprêtent à priver le pays des acquis de l’éducation et de ses libertés. Un bouleversement de la configuration politique du monde arabe, avec ses dizaines de millions d’habitants, se dessine. Elle ajoute que l’équilibre ethnique et confessionnel risque de s’écrouler dans l’ensemble de la région, et que l’exaspération des tensions entre l’islam et le christianisme fragilise avant tout l’Europe, dont les populations musulmanes ont des ambitions croissantes. L’Europe esquive toute analyse profonde de conséquences du « printemps arabe », ses medias, à l’instar des journaux soviétiques de jadis, étalant de façon incantatoire la pensée unique nous dit l’intervenante qui pense cependant que sous la bannière des droits de l’homme se cache aujourd’hui un dessin géopolitique qui rappelle les visées d’un autre âge. Tout se passe comme si, à l’instar de Mussolini, d’aucuns veulent faire renaître la doctrine de Mare nostrum. L’Afrique du Nord, la péninsule Arabique, l’Irak, l’Iran, la région cis-caucasienne constituent l’ellipse mondiale d’hydrocarbures où se trouvent les plus riches réserves du pétrole de la planète. Mais la conséquence en est le sabordage du droit international fondé sur la souveraineté nous fait noter l’oratrice. Frustrés, les pays dépourvus de missiles gardent un silence craintif en se demandant qui sera le suivant. Jadis, l’Europe savait préserver sa politique étrangère, refusant de sacrifier ses grandes valeurs.

Madame NAROTCHNITSKAÏA termine en remarquant qu’il serait regrettable que l’immense potentiel de la région méditerranéenne ne serve ni à faire croître l’économie de l’Europe, ni à adoucir les frictions entre le Nord et le Sud, ni à permettre à l’Europe de jouer un rôle dans la configuration géopolitique du 21e siècle. On est en droit de se demander qui alors triompherait. C’est là une question pertinente mais reste sans réponse.

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Pour ce qui concerne la cinquième contribution, MonsieurJacques CHEMINADEnous explique d’abord que L’Empire de la City et de Wall Street promeut le chaos en Syrie ». SelonMonsieur CHEMINADE, fondateur du parti politique Solidarité et Progrès, actuellement, la France pratique une politique d’ingérence en Syrie, en reconnaissant la Coalition nationale syrienne et en préconisant un changement de régime. Il s’agit d’une innovation extrêmement dangereuse en ce qui concerne le droit international, entamée en Libye sous le vocable de « responsabilité de protéger » rajoute Monsieur CHEMINADE.

Pour lui,  c’est tout à fait contraire à notre tradition de reconnaître des Etats et non des régimes, raison pour laquelle le président Charles de Gaulle avait reconnu l’Etat chinois dirigé par Mao Tse Toung, bien qu’il fût un dictateur de la pire espèce.

Monsieur CHEMINADE souligne qu’aujourd’hui la Russie, notamment en la personne de son Ministre des affaires étrangère, Serge Lavrov, est paradoxalement le pays qui s’en tient à la doctrine que nous défendions nous-mêmes. Alors que nous nous sommes de fait ralliés à la politique de l‘Empire financier britannique, avec ses composantes que sont le Qatar et l’Arabie saoudite, fournisseurs d’armes et de djihadistes. Le double-jeu destructeur d’un Tony Blair est-il devenu notre modèle ? Se demande l’orateur. Bien que nous prétendions aider les combattants réellement démocratiques en Syrie, nous soutenons de fait et plus que tout le monde, du moins en paroles, ceux que nous combattons par les armes au Mali.

Ainsi, La seule solution d’après lui est un dialogue national, en laissant les couteaux au vestiaire et avec une perspective de développement mutuel susceptible de rallier tous les acteurs impliqués qui mesurent le risque de chaos. Comme l’ont dit Lavrov et le chef d’Etat major des armées russes, le général Nikolai Makharov, une autre perspective risque de conduire à un embrasement général dans la région et dans le monde.

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La contribution du Colonel Alain Corvez, ancien conseiller du Général commandant la Force des Nations unies au Sud Liban et conseiller en stratégie internationale était un témoignage sur la situation militaire actuelle en Syrie. Il a affirmé tout d’abord que l’accord entre la Russie et les Etats-Unis pour trouver une solution pacifique à la crise syrienne permet aux différentes parties prenantes d’envisager une issue négociée.

Selon cet intervenant, si les groupes armés luttant contre le régime syrien,-certains experts auraient dénombré 29 nationalités différentes parmi eux-, restent très actifs, le régime de Damas aurait le contrôle de la situation, contrairement aux informations diffusées par les medias qui lui sont hostiles, et serait en voie d’éliminer peu à peu cette opposition armée en la laissant s’emparer d’objectifs et se concentrer ainsi  dans des zones où l’armée régulière s’emploiera ensuite à les détruire. Il ajoute que Damas aurait d’ailleurs renoué avec certains services occidentaux auxquels elle fournirait des informations importantes sur leurs nationaux impliqués dans les combats.

Des spécialistes estiment le nombre de rebelles armés entre 250.000 et 350.000 dont un tiers de mercenaires étrangers, rapporte Monsieur Corvez qui pense que dans beaucoup de cas les exactions inhumaines commises laissent penser que ces djihadistes agissent sous l’emprise de la drogue.

Le régime serait donc renforcé, de nombreux Syriens autrefois hostiles se ralliant à l’ordre et la paix espérés, et étant prêts à participer à une œuvre de réconciliation nationale.

Les destructions de bâtiments d’habitation, d’usines, de récoltes, des systèmes de voieries et d’adduction d’eaux sont énormes et créent une situation sanitaire grave qui nécessitera beaucoup d’argent et d’efforts pour les réhabiliter.

Monsieur Corvez souligne aussi que de nombreuses ONG sont présentes pour aider les milliers de réfugiés ayant dû fuir les zones de combat, dans les domaines sanitaire et alimentaire. L’ONU pour sa part à donné une aide humanitaire de 520 millions de dollars passant par le gouvernement.

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L’intervention suivante, celle de Monsieur Adam AJLANI, Professeur de relations internationales et de géopolitique, Enseignant au C.E.S.-PARIS traite de La France et la révolution syrienne.

Monsieur AJLANI nous rappelle qu’historiquement, l’Etat français était un acteur primordial dans la région du proche orient et qu’aujourd’hui il est un acteur au premier plan dans cette région et plus particulièrement à travers la crise syrienne.

La France avait d’excellentes relations sur tous les plans avec les régimes d’Assad (père et fils), mais en dépit des conseils et des recommandations prodigués à l’égard du pouvoir syrien pour l’inciter à prendre des mesures démocratiques, les autorités syriennes n’ont jamais réussi à émettre même un écho favorable à ces sollicitations, nous dit monsieur AJLANI.

Aujourd’hui, le pouvoir syrien est confronté à une révolution populaire motivée par le rétablissement de la démocratie et par le respect des droits de l’homme. La France pays démocratique ayant des liens enracinés avec la Syrie, ne pouvait que soutenir cette révolution.

La France y est présente sur les plans : médical, médiatique, assistance humaine, accueil d’opposants syriens sur son territoire, et ainsi de suite.

La France était derrière la composition du Conseil National syrien et de l’Alliance Nationale.

Mais peut-être la diplomatie française a-t-elle commis des erreurs de calcul en sous-estimant la force de frappe des forces armées syriennes se demande Monsieur AJLANI.

Il ajoute que la France ou sa diplomatie a commis une autre erreur de calcul en surestimant les moyens des forces d’oppositions syriennes présentes sur le terrain et leur capacité militaire pour faire chuter le régime d’Assad. Or l’opposition syrienne est aujourd’hui en difficulté. Monsieur AJLANI termine par un ensemble de questions, quel rôle la France peut-elle jouer pour l’aider à unifier ses rangs et pour faciliter la période de transition ?

La France accepte-t-elle la présence du Président Assad dans cette période de transition et quel rôle ce dernier peut-il jouer ?

La France encourage un compromis : quelle sera son influence sur cette option politique ?

Dans le cas d’une option militaire des forces de l’opposition syrienne si l’option du processus politique échoue, quel sera le rôle de la France dans ce cas de figure et est-ce que la communauté internationale avec la France est prête à intervenir militairement sur le terrain comme cela s’est produit en Libye pour mettre fin au régime en place ?

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Le huitième intervenant Monsieur Bassam TAHHAN, Professeur de chaire supérieure de lettres arabes à Henri I, Islamologue  et directeur de séminaire de géopolitique, aborde les questions de résistance et d’ingérence incontournables en Syrie.

Depuis des décades la Syrie est présentée par l’Occident comme étant un grand fauteur de trouble animant les turbulences des mouvements de libération et de protestation au moyen orient. Aujourd’hui les occidentaux cherchent par intermédiaire interposé de prendre en charge ce pays qui leur résiste par rapport à leurs projets d’exploitation et de démantèlement de la région sous prétexte « de défendre l’épanouissement des droits de l’homme et de la démocratie ».

selon Monsieur TAHHAN ce qui complique davantage ce fond d’affaire, c’est d’une part que la Syrie a toujours aspiré à être un état laïc dans un océan de monde arabe et musulman qui connaît un islamisme politique rampant qui à son tour menace le monde. On comprend ainsi plus clairement l’engagement du royaume saoudite, de l’émirat qatari et d’autres dans le contexte des commotions en Syrie, ajoute-il. D’autre part, on vient de découvrir du gaz et du pétrole là-bas : l’occident, la Russie, certains pays arabes et la Chine se confrontent en Syrie pour faire échouer toute mainmise par les uns ou les autres.

Encore une complication d’après l’orateur : la Syrie n’a toujours pas signé de paix avec Israël, elle entraîne alors dans son sillon ses voisins le Liban et la Palestine, refuse toute paix au rabais, et continue donc de soutenir les palestiniens et les hezbollahis défiant les USA et Israël.

En outre, par le croissant chiite dont elle fait partie comme axe de résistance aux pays du Golfe alliés des projets américano-sionistes, la Syrie demeure, selon Monsieur TAHHAN une arête dans le gosier de l’occident et notamment quand elle s’aligne avec la Russie, la Chine et l’Iran pour … une nouvelle guerre mondiale, si la diplomatie n’arrive pas à assumer avec conviction et conséquence la crise internationale qui prend fortement racine en Syrie.

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La neuvième intervention présentée par Madame Annie LAURENT relative aux minorités syriennes face à la crise polymorphes est d’autant plus pointue qu’elle insiste sur les conséquences désastreuses de ce conflit sur l’ensemble des minorités présentes dans le territoire.

Madame Annie LAURENT, collaboratrice de diverses revues, profanes ou catholiques, ainsi que d’émissions de radio pense que les malheureux événements en Syrie sont nommés à tort « crise syrienne », alors qu’ils ne sont que les échos des troubles régionaux et internationaux. Or pour comprendre la part exacte de la Syrie, il faut reconnaître les principales forces (ethniques et religieuses) indigènes : les alaouites, les druzes, les chrétiens, les Kurdes, dans un contexte majoritairement musulman sunnite, depuis l’indépendance de la Syrie (1946). L’intervenante rajoute même qu’il existe un fond de relations tourmentées considérables entre sunnites et alaouites, ainsi des perspectives offertes aux minorités par le Mandat français sur la Syrie, en fait la crise actuelle en Syrie se joue en grande partie à l’extérieur du pays, d’où proviennent les moyens et motivations déstabilisateurs ou stabilisateurs. Qu’en est-il aujourd’hui? Autant de questions sur lesquelles l’oratrice nous pousse à nous pencher.

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L’intervention du Docteur Elie HADDAD, Président du rassemblement pour le Liban/France, traite des rapports libano-syriens face à la diplomatie.

Cet intervenant nous affirme que les rapports entre le Liban et la Syrie ont traversé, ces dernières décennies, des hauts et des bas. Le Courant Patriotique Libre, présidé par le Général Aoun, a toujours été en première ligne dans ces rapports. Soit dit que la Syrie n’avait jamais accepté l’indépendance du Liban depuis les divisions de Sykes-Picot. Par la suite, l’orateur dresse quelques éléments de l’histoire en rappelant que la Syrie avait joué un rôle majeur dans ce qui a été appelé « la guerre civile du Liban » ayant débuté en 1975 et fini « officiellement » le 13 octobre 1990, avec l’invasion de l’armée syrienne du dernier réduit « libre » du Liban refusant la tutelle syrienne et dirigé par le Général Aoun.

La Syrie a quitté le Liban en 2005 et, depuis, le Général a effectivement ouvert une nouvelle page avec ce grand voisin qui entoure 70% du territoire du Liban, alors que tous ses anciens collaborateurs locaux ont retourné leur veste.

Ainsi, avec les turbulences dans le monde arabe, appelés « printemps » par quelques-uns, avec les risques d’éclatement du moyen orient et, par conséquent, des menaces portées à la stabilité syrienne, les rapports entre les deux pays sont proie à une diplomatie déjà instable en elle-même.

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Enfin,MonsieurAlain BENAJAMvient clôturer la liste des interventions en évoquant «L’ingérence étrangère dans le conflit syrien, et ses implications internationales ». Le Président Réseau Voltaire-France affirme qu’aujourd’hui l’activité militaire principale menée par l’opposition armée au régime politique et à l’état syrien est celle de groupes de mercenaires dits « djihadistes » venant de tous pays. Ces groupes sont recrutés, financés, armés et conseillés par un ensemble d’états qui sont les USA, la France, Israël, l’Allemagne, la Turquie, le Qatar et l’Arabie saoudite et d’autres peut-être, organisant une ingérence armée contraire au droit international.
Un autre ensemble d’états s’oppose à cette ingérence militaire y voyant une menace pour leur propre sécurité états représentés essentiellement par la Russie, la Chine, l’Iran et le Venezuela. Ce conflit porte donc en lui les prémisses d’une guerre mondiale.

 

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