LA POLITIQUE DE L’IRAN POUR UNE COMMUNAUTÉ RÉGIONALE

Roger TEBIB

Janvier 2008

DANS UNE RÉGION QUI EST LE LIEU PRIVILÉGIÉ des affrontements mais aussi des échanges, les cristallisations ethniques, les égoïsmes des puissances, les préjugés et les violences ne doivent pas arrêter une politique d’ouverture et de sou­tien.

Dans ce domaine, l’Iran n’a-t-il pas un rôle fondamental à jouer, comme il l’a fait depuis des siècles ? Interrogeons l’histoire.

 

Une civilisation parfois victime des totalitarismes

L’Iran appartient à une civilisation plusieurs fois millénaire, avec des périodes particulièrement florissantes mais qui ont souvent été ébranlées par des invasions, des crises religieuses et des politiques impérialistes.

Il est possible de distinguer, en gros, les périodes suivantes.

  1. Aux origines

L’époque des Élamites, au quatrième millénaire, voit se créer une des premières cultures du monde, dont la splendeur nous laisse rêveurs, avec Suse, la capitale et ses admirables objets d’art.

Avec les Mèdes, l’impérialisme des Assyriens disparaît. Un puissant royaume est fondé au septième siècle avant Jésus-Christ, tandis que Zarathoustra prêche une morale de la justice et de la solidarité.

Puis Cyrus, descendant des Mèdes par sa mère, crée au sixième siècle avant Jésus-Christ le plus vaste empire de l’Antiquité, allant de l’Indus à le Méditerranée.

Et la dynastie des Achéménides, surtout avec Darius le Grand, conquiert l’Égyp-te, le Soudan, la Libye, l’Asie mineure et la plus grande partie de la Grèce.

À partir de 334 avant Jésus-Christ, c’est le démembrement à la suite des atta­ques de Philippe et d’Alexandre de Macédoine.

Puis les Séleucides vont se préoccuper en priorité de la façade méditerranéenne et ils seront finalement battus par les Parthes qui restaureront l’empire perse grâce à Mithridate Ier, fondateur de la dynastie des Arsacides.

Mais la situation est grave car il faut affronter à la fois l’impérialisme romain et les particularismes régionaux.

Un simple changement de personnalités et de tendances aura lieu ensuite avec le passage des Parthes Arsacides aux Perses Sassanides. Et l’Iran va connaître, pendant plus de quatre siècles, une civilisation brillante.

  1. La poussée arabe et l’implantation turque

Les victoires arabes de Qadisiyya (637) et de Nehavend (642) vont marquer la chute de l’empire sassanide. Et toute une longue période commence avec guerres, invasions et révolutions.

Plusieurs révoltes, auxquelles participent les Iraniens abbassides, ont lieu contre les Omeyyades. Des sentiments « nationaux » s’affirment « au Khorasan où les dy­nasties locales prennent le pouvoir : Tâhirides (820-873) et Sâmânides (874-999). Les Bwayhides (932-1055) se taillent un grand royaume en Iran occidental et une partie de l’Irak1 ».

Mais au moment où l’Iran s’affranchit de l’arabisme avec l’évolution de la pen­sée et de la politique chiite, les Turcs qui servent dans cette région – surtout comme mercenaires – se révoltent et prennent le pouvoir dans plusieurs régions :

  • Rhaznévides (999-1035 environ) au Khorasan et en Afghanistan ;
  • Seldjoukides qui déferlent à travers l’Iran jusqu’à Bagdad (de 1035 à 1055).

Puis tous s’iranisent et deviennent même des véhicules de la culture de ce pays en Asie mineure et en Inde.

L’Iran seldjoukide atteint son apogée avec Malik Chah (1073-1092) assisté du grand vizir Nizâm al-Mulk. Mais à partir du douzième siècle, les Seldjoukides d’Iran sont menacés à l’Est par les Mongols.

 

  1. La ruée mongole

Gengis Khan lance ses hordes à travers l’Iran, en 1220-1221 pour lutter contre le souverain seldjoukide. Puis les Mongols entreprennent la conquête systématique de l’Iran avec Hûlâgû, fondateur de la dynastie des Ilkhans (1256-1325).

Le pays est ravagé, les campagnes dévastées mais les envahisseurs finissent par être assimilés et on constate, en Iran, un grand renouveau des lettres et de la pensée philosophique.

Mais une crise abominable revient avec Timûr Lang (Tamerlan) : massacres et destructions sont inouïs.

Sous les Timûnides, au quinzième siècle, on assiste au développement d’une série de confédérations turkmènes en Azerbaïdjan et en Anatolie (Karakoyunlu et Akkoyunlu).

  1. Les réactions nationales

Puis le salut vient de la dynastie des Séfévides, originaire d’Afghanistan qui, avec son apogée sous Abbas Ier le Grand (1587-1629), libère le territoire occupé par les Ouzbeks à l’Est (Harat) et par les Ottomans à l’Ouest (Tabriz).

Toute une politique se développe pour marquer la différence de l’Iran avec le monde arabe et l’empire turc.

Les rois séfévides proclament le chiisme comme religion d’État, opposant ainsi l’identité persane au sunnisme et font d’Ispahan une capitale prestigieuse.

  1. La subversion afghane

En 1722, une crise recommence avec les Afghans qui s’opposent au pouvoir central et dévastent Ispahan. La hiérarchie chiite quitte la capitale pour s’établir dans les villes saintes d’Irak (Karbala et Nadjaf).

Les Afghans seront bientôt chassés par le futur Nades Chah (1736-1747). Mais l’Iran continue à connaître une période troublée, durant laquelle les Zend (1750­1794) tiennent le sud du pays alors que les Qadjars dominent le Nord. Avec leur chef d’origine turkmène, Agha Mohamed – dictateur aux mœurs horribles – ils font de l’Iran un État centralisé, qui verse bientôt dans la décadence face à des nations européennes à la recherche de colonies et de protectorats2.

 

Les impérialismes européens

La dynastie qadjâr (1796-1925) doit affronter plusieurs puissances.

  • La Russie annexe les provinces de la Caspienne (traités de 1813 et 1828) et progresse en Asie centrale.
  • L’Angleterre oblige l’Iran à reconnaître l’indépendance de l’Afghanistan (1856) et à renoncer à Harat.
  • Le chah est obligé, à la fin du dix-neuvième siècle, d’accorder d’importantes concessions économiques aux étrangers.

Face à l’appétit grandissant des puissances européennes et turque, l’Iran démon­tre sa faiblesse et plusieurs phénomènes se développent dans deux domaines :

  • politiquement, les chahs essaient de transformer les structures du pays, de réformer l’armée, de lutter contre la corruption des administrations… mais ils échouent ou bien sont entravés dans leur action ;
  • religieusement, le clergé s’attribue des privilèges, contrecarre le pouvoir tem­porel en spéculant sur les mécontentements populaires3.

 

L’utilisation politique du religieux

Pour lutter contre l’expansion du communisme, les États-Unis encouragent l’Arabie saoudite à mobiliser, surtout financièrement, l’idéologie islamiste. On a écrit à ce sujet : « Ces efforts sont couronnés de succès en 1969 lorsque est mise sur pied, à La Mecque, la « Conférence de l’organisation des États islamiques » (COEI). Avec les moyens financiers dont elle est dotée par l’Arabie saoudite à par­tir de 1973 et le soutien de la dictature militaire pakistanaise, la COEI devient un redoutable rival du mouvement des non-alignés mais aussi de la Ligue arabe4 ».

On assiste alors à deux phénomènes politiques :

  • en 1979, le régime du chah vacille ;
  • des partis d’extrême gauche (Tudek et Moudjahidin Khalq) se développent.

Une décision est alors prise par les U.S.A. et la France : l’imam Khomeyni est ramené de Paris à Téhéran dans un avion spécialement affrété par le gouvernement français, qui le traite comme un véritable chef d’État. Mais il n’avait pas été prévu que cet intégriste radical ferait prendre des diplomates américains en otages.

La dictature de type intégriste de Khomeyni, dite « république islamique » a été l’ouverture d’une nouvelle crise politique, économique et religieuse. Mais, dans le cadre des cycles de l’histoire que connaît l’Iran depuis des millénaires, et elle ne devait être et elle ne fut qu’une parenthèse.

Dans ce pays de haute civilisation tout pouvait encore être fait pour contribuer à l’équilibre d’une des régions les plus sensibles du monde.

 

L’Iran face au commerce des armes

Malheureusement, une nouvelle crise de type militaire et économique com­mence à se développer. C’est ainsi que, malgré les réticences du Congrès américain, l’administration Bush a proposé, en juillet 2007, de vendre sur dix ans pour vingt milliards de dollars d’équipements militaires à l’Arabie saoudite et à cinq pays du Golfe persique.

En même temps, l’aide américaine à l’État d’Israël doit augmenter de 25 % pour permettre à Tsahal de reconstituer ses stocks et de maintenir son avancée technolo­gique vis-à-vis de la Syrie et de l’Iran, qui seraient alimentés en armes par Moscou.

Parmi les matériels destinés à l’Arabie saoudite figurent des missiles air-air, des navires de guerre et des JDAM (Joint Direct Attack Munitions) qui transforment les bombes classiques en armes guidées de précision.

– Le but est d’empêcher l’Iran de dominer la région en cas de retrait américain de l’Irak, surtout dans l’hypothèse où il parviendrait à se doter d’une capacité nu­cléaire. Les U.S.A. espèrent encourager le gouvernement irakien – bien qu’il soit dominé par les chiites – à tenir tête à Téhéran.

La Syrie et l’Iran seraient également tenus pour coupables d’ingérence négative au Liban et de soutien au Hezbollah. Quant à l’Arabie saoudite, elle tient à rester une grande puissance politique régionale.

  • On a écrit, à ce sujet : « Il apparaît qu’effectivement l’Irak et le Corée du Nord en particulier ont fait de grands efforts pour acquérir des armes de destruction mas­ Mais il faut noter que cela ne distingue en rien des « États voyous » des autres nations comme l’Inde, le Pakistan ou Israël qui ont développé leur propre arsenal nucléaire, ou des pays comme les États-Unis qui ont accumulé d’énormes stocks d’armes de destruction massive5 ».
  • Des diplomates, allemands entre autres, ont critiqué la position américaine. Ainsi Ruprecht Polenz a écrit : « Lorsqu’on ajoute des explosifs à une poudrière, on augmente le risque et on n’améliore pas la sécurité de la région… Le choix de M. Bush est dangereux et propre à aggraver une situation instable6 ».
  • Quant aux pays musulmans, ils restent perplexes.
  • Téhéran a dénoncé un « projet pyromane qui vise à semer la peur entre les États de la région et à les diviser, dans le but de commercialiser les armes nucléai-res7 ».
  • Les pays arabes du Golfe cherchent à trouver plutôt des solutions politiques. Leur objectif est de prévenir de nouveaux foyers de conflits dans une région déjà fortement perturbée par la situation en Irak, au Pakistan et au Liban, d’où leur refus d’une éventuelle intervention militaire contre l’Iran soupçonné d’avoir orienté son programme nucléaire à des fins militaires.
  • À noter enfin que le nucléaire est toujours présent. « Les tentatives de contrôler la prolifération nucléaire ont abouti à un accord sur l’interdiction complète des es­sais nucléaires (en anglais : CTBT), ouvert en 1996 et signé par 155 États au 31 dé­cembre 1999. Les États-Unis, la Russie, la Chine, l’Inde, le Pakistan, Israël figurent parmi les pays qui n’ont pas encore ratifié. Ce texte ne pourra entrer en vigueur que lorsque 44 pays dotés de capacités nucléaires (militaires et civiles) l’auront ratifié. Seuls 27 pays avaient signé au 31 décembre 19998 ».
  • Et pourtant, d’après les dernières informations, l’Iran a accepté de faire partie des puissances qui ont signé le traité sur la non-prolifération nucléaire (TNP), ce que n’ont pas fait les pays voisins : Israël et Pakistan. On peut alors s’interroger sur le rôle que peut jouer, dans le domaine de la justice et de la sécurité, la politique internationale.

Un acteur de poids sur la scène internationale

Au carrefour de plusieurs ensembles géopolitiques – Golfe arabo-persique, Moyen-Orient, Caucase, Asie centrale, sous-continent indien -, l’Iran a un rôle important sur les plans militaire, religieux et économique.

  • Ses richesses en matières premières, et principalement en hydrocarbures, lui permettent d’occuper une place de choix sur les marchés énergétiques mondiaux.
  • Sa spécificité religieuse, en tant que pôle de diffusion du chiisme, lui fait jouer un rôle prépondérant au sein du monde musulman où il se pose en concurrent di­rect de l’Arabie saoudite pour exercer une direction spirituelle dans la communauté musulmane (Ummâ) et ceci surtout depuis la décolonisation, malgré la crise de la révolution islamique de 1979 qui n’a été que passagère.
  • L’armée iranienne s’avère efficace puisqu’elle a permis de refuser le cessez-le-feu proposé par l’Irak dès 1982. On sait qu’attaqué en 1980 par l’Irak, l’Iran lança une contre-offensive en 1981 et soutint une guerre de position longue et meurtrière.

 

Sentiment national et appartenance ethnique

L’une des caractéristiques importantes de l’Iran (le « pays des Aryens ») est d’être multiethnique.

  • Les Persans ne disposent, en effet, que d’une très faible majorité, environ 50 à 60 %, au sein d’une population à composition hétérogène.
  • La plupart des ethnies persanophones ou turcophones – Azéris, Kurdes, Baloutches, Turkmènes, Arabes. – sont réparties de part et d’autre des frontières. Même lorsqu’elles sont travaillées par des pulsions irrédentistes, on a constaté que ce type de menace était resté sans résultat jusqu’à présent.
  • On a dit, à ce sujet : « Le meilleur exemple en a été fourni par l’erreur de ju­gement commise par Saddam Hussein au début de la guerre Iran-Irak, en 1980, en spéculant sur un soulèvement des Arabes au Khouzistan, censés soutenir la pénétra­tion des troupes irakiennes en territoire iranien au nom d’une solidarité pan-arabe et anti-persane. Or rien de tel ne se produisit et aucune « cinquième colonne » ne se manifesta durablement. Les Arabes iraniens privilégièrent dans leur grande majo­rité le maintien de l’unité territoriale du pays9 ».
  • Le risque d’irrédentisme peut, par contre, émaner de la minorité azérie, du fait de son importance démographique (près du quart de la population iranienne) et de l’existence toute proche d’un État azéri désormais indépendant, l’Azerbaïdjan, aux importantes richesses pétrolières10.

Les relations culturelles régionales

  1. Il convient aussi de signaler que la littérature arabe à ses débuts s’est toujours nourrie des traditions iraniennes. Aux époques ultérieures, l’arabe s’est maintenu longtemps en usage comme langue savante, à côté du persan.
  • Actuellement, le persan reste employé comme langue littéraire dans l’Inde où, par exemple, il a été illustré par le poète à la fois mystique et moderniste Muhammad Iqbal de Tagore (1876-1938). Cet écrivain a voulu montrer la conformité essen­tielle de l’héritage persan avec l’Occident mais sans faire appel aux spéculations théologiques qui se développaient, entre autres, en Arabie saoudite. La religion, dit-il « n’est ni pure pensée, ni pur sentiment, ni pure action ; c’est une expression de l’être humain tout entier11 ».
  • En Afghanistan, le persan est la langue maternelle de la plus grande partie de la population et l’organe, avec le pashto des tribus, d’une littérature abondante.
  • Au Tadjikistan, une nouvelle langue littéraire, très proche du persan, le tadjik, a été élaborée sur la base des parlers locaux.
  1. Il faut noter encore l’existence de « pays menacés d’extinction », selon le ter­me employé par certains spécialistes12. En voici des exemples.
  • Le Koweït avait disparu d’août 1990 à février 1991, à la suite de revendications irakiennes intermittentes remontant aux années 1930.
  • Les pays du golfe Persique n’ont pas de frontières naturelles.
  • La situation au Bahreïn est également précaire à la suite des revendications de l’Irak et de l’Iran.
  • La Jordanie est coincée entre plusieurs États plus grands qu’elle.
  • L’indépendance du Liban est contestée par son voisin syrien.
  • L’existence d’Israël pose également des problèmes.

Cette situation résulte en partie du fait largement répandu des frontières in­déterminées. Toutes les profondes tensions non résolues mettent en lumière la né­cessité d’une confédération, face aux conflits des impérialismes qui permettent un néo-colonialisme surtout économique.

Assez lâche, le système confédéral a l’avantage de respecter l’indépendance des États tout en maintenant la paix et en développant les échanges. L’exemple actuel de l’Europe nous montre l’intérêt d’une telle structure politique.

Dans ce domaine, l’Iran, aux populations multiethniques, aurait un grand rôle à jouer, car les minorités y sont mêlées depuis des siècles.

L’accord serait signé, après discussion, uniquement par les pays concernés car l’opposition des États-Unis ou d’autres États est inévitable. Il est possible, dans ce cas, de prendre exemple sur les textes ayant créé et développé l’Union euro-péenne13.

 

De l’idée de nation souvent factice à un regroupement plus large

Face, en particulier, aux politiques de tutelle de certains États, il convient de regarder vers un continent des civilisations et de lier des alliances avec les peu­ples désemparés et manipulés par des fanatiques, alors qu’ils sont tous les enfants d’Abraham.

C’est ainsi qu’on peut, souvent difficilement, rechercher un équilibre stable et pacifique quand vivent côte à côte hommes et femmes d’ethnies et de confessions différentes car ces êtres humains ne sont pas les éléments d’une fourmilière ni d’une volée de rapaces.

Il convient de dépasser le schéma de l’approvisionnement énergétique des pays avec une diplomatie du gazoduc.

Pour une politique internationale qui veut s’inscrire dans une conception de la paix et de la sécurité, un des importants problèmes actuels est d’assurer une struc­ture régionale développant une organisation libérale.

 

* Professeur des Universités- Sociologie- Reims.

Notes

  1. GHIRSHMAN, L’Iran, des origines à l’Islam, Payot, 1951
  2. E. PAKRAVAN, Agha Mohammad Ghadjar, Nouvelles éditions Debresse, 1963
  3. M. R. DJALILI, Religion et révolution, l’Islam shi’ite et l’Etat, Économica, 1981
  4. CORM, Le Moyen-Orient, Flammarion, 1996
  5. GUYATT, Encore un siècle américain ? Les Etats-Unis et le monde au XXIe siècle, Éditions Charles Léopold Mayer, 2002
  6. In quotidien Frankfurter Rundschau, 30 juillet 2007
  7. In Le Monde, 1er août 2007
  8. SERFATI, La mondialisation armée. Le déséquilibre de la terreur, Éditions Textuel, 2001
  9. KUTSCHERA, in Cahiers de l’Orient, 2e trimestre 1992
  1. collectif, in Cahiers de l’Orient, 1er trimestre 1996
  2. IQBAL, in Reconstruction of religions thought in Islam, Londres, 1934, tome I
  3. D. PIPES, in New York Sun, 7 août 2007
  4. M. FERRY, La question de l’État européen, Gallimard, 2000
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