islam : le point de jonction tlers monde -Occident – puissances émergentes

Bruno DRWESKI

Maître de Conférences Habilité à diriger les recherches à l’INALCO, Directeur de La Pensée libre, Rédacteur de Rubrique politique à InvestigAction, Rédacteur à Outre-Terre — Revue européenne de géopolitique.

Avril 2015

GÉoGRAphiQIJEMENT, LE cercle culturel ARABoMusuLMAN (ou histori­quement arabo-irano-turc) se situe au point de jonction entre les puissances occiden­tales développées, les masses souvent déshéritées habitant le Sud et les nouvelles puis­sances émergentes d’Eurasie, d’Afrique australe et d’Amérique du Sud. Il constitue le point le plus sensible de la planète, là où se concentrent les principales contradic­tions de l’ordre-désordre du monde actuel. À quoi il faut ajouter les « excroissances » reliées à ce point nodal dans les banlieues d’Europe marquées par des migrations mal contrôlées, l’atomisation sociale et le déracinement prolongé de ses habitants. Car, au cours des dernières trente années parfois qualifiées de « trente piteuses » succédant aux « trente glorieuses » d’après 1945, la désindustrialisation et les délocalisations ont entraîné une crise du monde du travail qui a produit une masse de jeunes précaires, qu’on aurait autrefois appelés Lumpenproletariat, et qui sont abreuvés de discours simplistes désignant des adversaires factices pour canaliser leur désespoir.

Socialement, les populations arabes et/ou musulmanes d’Afrique ou du sub­continent indien, dans leurs pays d’origine comme dans les pays où elles ont parfois immigré, sont tiraillées entre, d’un côté, les effets de la précarité produite par la mal-industrialisation puis la désindustrialisation consécutives à la vague néolibé­rale des dernières décennies et d’un autre côté, fascinées par les immenses richesses accumulées par les grandes puissances occidentales et des pétromonarchies à la fois archaïques, ultra- et post-modernistes. Pétromonarchies qui cherchent à canaliser le mécontentement des jeunes précaires d’Orient et d’Occident vers des conflits eth-no-religieux répondant à leur mentalité néo-tribale et vidant l’islam de son souffle novateur basé avant tout sur la lutte contre l’injustice, la spéculation et l’usure1. Manipulation répondant aux intérêts des cercles dominant un Occident en panne et de son allié israélien incapable de sortir de sa logique de guerre et de conflit de civilisations. Il n’y a donc pas aujourd’hui de populations qui ne soient plus tra­versées par des contradictions aussi profondes que celles de culture ou de religion musulmane.

Ce qui peut se manifester parfois par des revendications révolutionnaires et nationales progressistes mais plus facilement par un malaise identitaire prenant une forme ethnico-religieuse, voire tribale, ou par une imitation servile du modèle encore dominant mais producteur de frustrations récurrentes. Contradictions sur lesquelles les puissances en crise jouent pour maintenir leur prééminence acquise et menacée. Ce qu’on a pu observer avec le recrutement en Orient comme en Occident de jeunes recrues répondant à l’appel au takfir1 pour aller se battre en Libye, en Syrie, au Mali, au Yémen, en Irak, au Nigéria, etc. aux côtés de ceux que les dirigeants de l’OTAN ont d’abord voulu présenter comme des « révolution­naires » ou des « démocrates ». En fait, les élites occidentales en panne de projets novateurs pour leurs sociétés, elles-mêmes traversées par des courants xénophobes, racistes, islamophobes et néo-évangélistes, ont trouvé un intérêt économique et social à soutenir les guerres de leurs vassaux qui leur servent d’exutoires… jusqu’au retour du boomerang qui se déroule sous nos yeux.

Contradictions et blocages

Toutes ces caractéristiques révèlent sans doute plusieurs phénomènes qui font du monde arabo-musulman un espace d’importance stratégique où se concentrent les contradictions du monde, ce qui explique sans doute aussi pourquoi et les grandes puissances extérieures à cet espace concentrent une grande partie de leurs ingérences à l’islam et au monde musulman et pourquoi aussi, traversé par tant de pressions externes et de contradictions, le monde de l’islam connait une situation de blocage, et parfois même d’inversion mentale et psychologique qui l’empêche d’innover et de faire preuve de la fécondité correspondant au souffle initial des cultures arabe et islamique :

  • Contradiction entre le passé et le présent,
  • contradictions entre des zones de développement et de sous-développement,
  • contradictions entre les puissants et les marginaux,
  • contradictions sociales,
  • contradictions entre les valeurs de justice sociale de l’islam et les valeurs individualistes venues d’Occident capitaliste.

Dans ce contexte, le fait que l’islam ai non seulement survécu à la période colo­niale et post-coloniale mais ait continué à s’étendre géographiquement tient du miracle alors que les autres sociétés colonisées ont subi et l’expansion unilatérale des différentes formes de christianismes et le développement d’idéologies importées d’Occident, sous forme directe comme le libéralisme ou indirecte sous la forme du contrepoids marxiste. Le problème du monde musulman vient en fait d’ailleurs de l’incapacité dans lequel face à tant de contradictions dans un espace hautement stratégique et donc visé par les puissances, ses élites se sont retrouvées. Incapacité à formuler une synthèse dynamique de l’héritage islamique, du nationalisme arabe, des éléments de libéralisme et du socialisme.

Stagnations et recroquevillements à l’heure du progrès

La stagnation puis la régression et enfin le recroquevillement du monde musul­man a commencé il y a plus 800 ans, en particulier après le sac de Bagdad et la fin de l’Espagne andalouse, processus qui s’est trouvé renforcé par la colonisation qui, comme l’a constaté Malek Bennabi3, n’a été possible que parce que tout en étant agressés, les musulmans étaient aussi d’eux-mêmes « colonisables », donc prêts à être dans une certaine mesure dépendants. Comme ailleurs dans les autres colonies et à l’Est de l’Europe, dans ce que les marxistes ont appelé les pays de la « périphérie » par rapport aux pays du « centre impérialiste », un mouvement d’émancipation et de souveraineté nationale et populaire s’est manifesté. Dans le monde arabo-musulman cependant, ce mouvement a eu d’emblée deux têtes : le mouvement de renaissance islamique et le mouvement de libération nationale laïque puis socialiste. À côté des monarchies installées et maintenues depuis par les pouvoirs coloniaux et post-coloniaux. D’un côté, cela a amené à la naissance puis au développement des Frères musulmans, d’un autre aux mouvements communistes, socialistes et natio­nalistes. Deux têtes qui ne sont jamais parvenues à s’entendre de façon durable, ouvrant ainsi la voie à des régimes militaires tentant d’imposer une voie médiane englobant des éléments d’islamité et des éléments de nationalisme et de socialisme. Régimes qui sont avec le temps, devenus de moins en moins dynamiques et de plus en plus autoritaires, bureaucratiques et souvent corrompus. Ce blocage était dû également à l’incapacité des courants socialistes et islamistes à opérer une syn­thèse entre leurs programmes au départ anticolonialistes et proches des intérêts populaires, problème récurrent dont le dernier avatar est la contre-révolution que nous observons en Egypte depuis le renversement de Moubarrak et qui a été rendue possible à cause de la rupture entre l’ancienne opposition islamiste et l’ancienne opposition laïque de gauche, ce dont a profité la vieille bureaucratie militaire qui n’avait plus aucun lien avec le socialisme nassérien.

islamisme et dynamismes

Pourtant, il ne faut pas confondre au départ le wahhabisme né au fond du désert arabique et appuyé par les pouvoirs anglais avec les Frères musulmans qui se sont implantés en Egypte et d’autres pays colonisés, grâce à leur rhétorique, au départ anticoloniale, « identitaire » et leur souci manifesté pour les pauvres. En repre­nant le vocabulaire émancipateur que l’on trouve dans le Coran et qui était plus audible que le vocabulaire émancipateur socialiste qui apparaissait comme importé. La gauche des pays musulmans, par fascination pour la culture venue d’Europe, a négligé l’importance d’un enracinement de son vocabulaire reprenant l’héritage linguistique des siècles au cours desquels l’arabe et l’islam avaient véhiculé toutes les écoles de pensées, des plus progressistes aux plus rétrogrades.

Il faut aussi rappeler que les Frères musulmans ne sont pas un parti politique mais école de pensée4 au départ assez ouverte, à partir de laquelle sont nés des partis politiques de tendances aujourd’hui souvent divergentes. Il faut à cet égard rappe­ler que c’est le gouvernement Morsi en Egypte qui a procédé à la première vague d’arrestations de Frères musulmans, provenant de la fraction qui était décidée, dans la foulée de la révolte contre Moubarrak, à imposer une rupture avec l’économie usuraire, spéculative, capitaliste5. Car Morsi était, lui, un produit de l’émigration aux Etats-Unis, ce qui explique le soutien qu’il reçut outre-Atlantique afin d’en finir avec les tentations socialement révolutionnaires, qu’elles soient islamisantes et/ ou socialisantes. L’école de pensée des Frères musulmans a d’abord permis d’inno­ver au départ sur plusieurs plans : renouveau du projet universaliste musulman apte à concurrencer les autres projets universalistes (christianisme, libéralisme, socialisme). Reconnaissance du rôle de la femme, reconnaissance de la nécessité de dépasser les clivages entre les différentes écoles sunnites et aussi entre sunnisme et chiisme, nécessité de reformuler un projet économique et social alternatif6. Mais la plupart des Frères musulmans se sont en revanche trouvés bloqués et incapables de dépasser le clivage entre islamisme et gauche laïque communisante, ce qui a amené la majorité d’entre eux à s’attaquer aussi au régime nassérien qui a répondu par une répression qui, en retour, a légitimé leurs martyrs au moment de la politique d’ouverture néolibérale d’Anwar al Sadate. Le blocage qui s’est produit chez les Frères musulmans peut, dans une certaine mesure, être rapproché du blocage assez parallèle qu’on retrouve chez beaucoup de laïcs occidentalisés qui ne parviennent pas à comprendre les causes profondes de l’enracinement de l’islam au sein des peuples musulmans.

L’échec du compromis socialiste islamique

La tentative de compromis autoritaire que furent les « socialismes arabes », nassérien, baathistes, algérien, yéménite, etc. qui se référaient tant à l’islam qu’au socialisme scientifique fut bancale, malgré au départ des avancées sociales et écono­miques indéniables. D’un côté à cause des blocages mentaux que l’on a rencontré aussi bien chez les islamistes que chez les « laïcs » que des méthodes expéditives qui furent utilisées par les gouvernements ayant l’armée comme colonne vertébrale, même si l’on constate aujourd’hui que la Syrie de Bachar el Assad semble en état de remettre en cause une partie au moins de son propre passif dans la foulée de sa lutte efficace pour sa survie.

Dans le cas des autres pays touchés par ce type de régime, la dégénérescence de la bureaucratie militaire à la mort des pères fondateurs comme Nasser ou Boumediene fit renaître en pleine crise sociale, économique et morale le clivage islamistes po­pulistes/laïcs occidentalisés. Dans des pays où la désindustrialisation faisait dispa­raître par pans entiers la classe ouvrière et faisaient apparaître une masse de jeunes sous-prolétaires. Alors que la gauche communiste s’affaiblissait considérablement avec la crise du « socialisme arabe » puis la fin de l’Union soviétique, beaucoup de Frères musulmans qui avaient été pourchassés dans leurs pays n’avaient rien trouver de mieux, en dépit de leurs profondes différences idéologiques de départ avec le wahhabisme saoudite ou qatarie, que de se réfugier dans la péninsule arabique ou d’aller y quémander l’aide de riches monarques d’un autre âge permettant de finan­cer une charité condescendante remplaçant la solidarité des travailleurs7. Ce qui créa un comportement d’assistés repris le plus souvent en main par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. La perspective d’unité du monde arabo-musulman qui offrait des perspectives de progrès et de nationalisme novateur fut par ailleurs bloquée par le maintien du véritable poignard planté au cœur du monde arabo-musulman déchiré constitué par l’Etat d’Israël. La crise du socialisme arabe toucha, surtout après le début de la guerre d’Afghanistan dès 1978, tous les pays arabes les plus évolués, laissant aux riches pétromonarchies de la périphérie culturelle du monde arabe le monopole sur un islam qui fit dévier la question palestinienne centrale pour les Arabes et les musulmans par des combats « périphériques » successifs gérés par les pétromonarchies et les Etats-Unis (Afghanistan, Yougoslavie, Tchétchénie, Irak, Libye, Syrie, Yémen, Mali, Nigéria, Centrafrique, etc.)8.

Un islam post-moderne

Ce « nouvel islam » qui se voulait un retour au source et n’était plus en fait que régression vers un passé mythifié fait de littéralisme, statique, fixiste qui constituait en fait une sorte de clone du puritanisme anglo-saxon où le clinquant hollywoo­dien se mariait avec celui des princes nouveaux riches du Golfe. Il faut rappeler ici que le néo-protestantisme anglo-saxon, en reprenant une analyse littéraliste de l’Ancien testament, a forgé depuis Cromwell les bases des conceptions sionistes pour le judaïsme comme celle de « la destinée manifeste » pour les Etats-Unis, puis il a favorisé l’émergence des conceptions takfiristes saoudites pour l’islam9. Dans la foulée, le télévangélisme annonçait les succès du télécoranisme financé par l’argent du Golfe et dont les effets furent décuplés par les nouvelles technologies. Les vieilles écoles de pensée et de droit islamique perdues dans les déserts de Mauritanie ou au Yémen ne peuvent plus faire le poids avec les prêches sur youtube et les chaines satellitaires qui sont produites par la fraction d’une fraction enrichie sans effort du vieil islam sunnite.

Conceptions littéralistes et vidées du souffle prophétique qui se marient tout compte fait très bien avec le néoconservatisme politique à la mode aux Etats-Unis et avec le néopolythéisme du marché et de la société de la convoitise qui peut proli­férer à partir d’une vision réductrice de toutes les religions monothéistes désormais réduites à une simple marche à suivre pour obtenir son salut individuel sans plus rechercher la dynamique collective héritée des prophètes chassant les marchands du temple et s’appuyant sur les pauvres.

Islamisme et défi mondialiste

Mondialisme néolibéral et mondialisme de religions réduites à un amalgame de règles binaires fonctionnent tout compte fait bien ensemble. Au moment où, dans la foulée de la crise mondiale, émerge partout une jeunesse lumpenisée, adepte d’une idéologie du petit propriétaire désormais devenue de fait irréelle à cause de la concentration grandissante capitalistique. D’où la nécessité de répondre à cette impossibilité par le rêve d’un paradis quasi matériel mais repoussé dans l’au delà. Puisque la chute des régimes socialistes empêche pour le moment de reposer la question à la fois islamique et socialiste de la maîtrise des moyens de production et d’échange, donc du refus de la spéculation, de l’usure, du crédit et des monnaies virtuelles qui ne sont pas le produit du travail et du risque partagé.

Le monde musulman n’est donc que le point le plus sensible de la maladie qui ronge aujourd’hui le monde entier. Le point où se concentre donc la fièvre.

S’il arrivait cependant à prendre conscience de l’ampleur des contradictions qui le traverse et à déconstruire les causes des échecs mais aussi des avancées partielles des expériences accumulées depuis la fin du XIXe siècle tout en les prolongeant par une analyse des nouvelles réalités changeantes, le monde arabo-musulman pourrait apporter des réponses à la panne qui caractérise notre époque.

Même si 80 % des musulmans ne sont pas arabes, le monde arabe reste, pour le moment au moins, à cause de sa position géopolitique le cœur du monde musul­man. Et l’Egypte constitue quant à elle le cœur géographique et démographique du monde arabe, d’où l’importance cruciale du jeu politique qui s’y déroule. L’échec qui vient de se produire sous nos yeux de la tentative de convergence conclue au moment du renversement de Moubarrak entre laïcs de gauche et Frères musulmans constitue à cet égard un revers important. En partie dû au maintien des liens mala­droitement conclus et prolongés entre ces derniers et la puissance nord-américaine à l’époque nassérienne, tout autant qu’au jeu de généraux corrompus et acquis à Washington, Riad ou Tel Aviv. Ce qui s’est manifesté avec l’incapacité du premier président égyptien élu d’accepter, y compris dans son propre parti, de composer avec les jeunes adeptes d’une économie sociale fidèle aux enseignements fondamen­taux de l’islam et des premiers Frères musulmans. Alors que la méfiance toujours actuelle et entretenue entre les mouvements de la gauche laïque et les mouvements islamistes bloquait toute tentative d’élaborer un système politique reconnu par tous et représentatif du peuple réellement existant dans toutes ses composantes.

Le blocage actuel consécutif aux manœuvres tant autochtones qu’extérieures qui ont accompagné le « printemps arabe » ne pourra pas durer éternellement au regard du degré de tensions que subissent ces sociétés et de leur position géographique. Beaucoup dépendra de l’évolution de la situation en Syrie et en Irak, du rôle que jouera la résistance libanaise et des capacités que démontrera la résistance palesti­nienne. Car, hier comme aujourd’hui et sans doute demain, il faut bien se rappeler le fait que le cœur géographique et mental du monde arabo-musulman se trouve toujours dans cette terre de Palestine qui relie l’Afrique à l’Asie et constitue donc son point nodal, ce qui explique pourquoi ce petit territoire reste depuis 1948 une blessure affective récurrente inadmissible, tant pour les musulmans que pour les chrétiens ou les non croyants de cette région. Ce qui explique d’ailleurs pourquoi les adeptes palestiniens de l’école des Frères musulmans ont tendance à suivre une toute autre ligne que leurs frères de Syrie ou même d’Egypte10.

Notes

  1. Alors que les prédicateurs musulmans ont tendance aujourd’hui à privilégier les péchés liés aux comportements individuels, en particulier sexuels, plusieurs hadiths, parmi lesquels ceux-ci démontrent à quel point le message islamique originel de l’islam est fondamentalement social et économique : « Anas a raconté ceci : «Le Prophète nous a fait un prêche au cours duquel il a cité l’usure, insistant sur sa gravité et disant : «le dirham acquis par l’usure est pire que si un homme ayant adhéré à l’Islam commettait 36 fornications» (rapporté par Ibn Abi Dounya et Al Baïhaqi) ; Le Messager d’Allah dit aussi : « Il résulte de l’usure 70 péchés, dont le moindre est l’équivalent de ce qui résulte de l’acte (abominable) de la fornication de l’homme avec sa mère » (rapporté par Ibn Madjah et Al Baïhaqi d’après Abou Houraïra).
  2. Terme pouvant être traduit par « exclusion » ou « excommunication » caractérisant le comportement des groupes musulmans qui s’arrogent le droit de décréter qui est croyant et qui ne l’est pas.
  3. Voir :http://fr.wikipedia.org/wiki/Malek_Bennabi
  4. « .. .Après la Seconde Guerre mondiale, dans un pays ravagé par le chômage, les Frères ont élargi encore leur audience en organisant un vaste réseau de services sociaux comprenant écoles, hôpitaux, ateliers de formation professionnelle. Le terreau des Frères musulmans a été préparé par une ambiance de terreur, à laquelle tous les groupes politiques participent. Redoutant le mouvement qui prenait de l’ampleur, le régime du roi Farouq a dissous La Société des Frères musulmans et ses barbouzes ont assassiné Hassan El-Benna, en 1949. Contrairement aux salafistes, les Frères musulmans n’ont jamais excommunié les régimes de leurs pays respectifs. Leur degré de radicalisme diffère d’un pays à l’autre en fonction des natures des régimes politiques et des moyens du mouvement islamiste. Cependant, et à l’exception du Hamas palestinien, aucun de ces mouvements réformateurs n’a jamais pris les armes contre l’occupation étrangère… », Abdelkrim Ghezali, « Les Frères musulmans, origines et perspectives », < http:// michelcollon.info/Les-Freres-musulmans-origines-et.html > consulté le 6/02/2015
  5. Grégoire Lalieu, Entretiens avec Mohammed Hassan — Jihad made in USA, Bruxelles, Investig’Action, 2014, p. 168.
  6. Sur les contradictions portant sur les questions sociales au sein de l’islamisme, voir Khaled Ridha, Le Capitalisme, l’Islam et le socialisme – Essais, Publibook, 2014, 536 p.
  7. Grégoire Lalieu, cit. p. 192.
  8. René Naba, L’Arabie saoudite – Un royaume des ténèbres, Golias, 2013, pp. 19-22
  9. Voir http://www.observatoiredesreligions.fr/spip.php?article199 à propos du sionisme chrétien qui a précédé le sionisme juif. Voir aussi Esther Benbassa et Pierre Gisel, L’Europe et les Juifs, Genève, Labor et Fides, 2002, 225 p.
  10. Voir < http://www.al-monitor.com/pulse/ru/contents/articles/originals/2015/01/hamas-rapprochement-iran-hezbollah.html > consulté le 09/02/2015
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