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Jean Blaise Gwet
Chef d’entreprise et Homme Politique, Jean Blaise Gwet est diplômé en 3ème Cycle en diplomatie et stratégie au CEDS (Centre d’Études Diplomatiques et Stratégiques de France à Paris), Président de Nord Sud Méditerranée (France), Membre Co-Fondateur du Cercle K2 (France) et Membre de l’ABR (Table ronde des hommes d’affaires d’Afrique)
Résumé : Le conflit Russie-Ukraine vient renverser l’ordre du monde établi après la Seconde guerre mondiale. Les États-Unis disposent de nombreuses bases militaires en Afrique tandis que la Russie veut en installer dans certains pays tels que l’Érythrée, le Soudan, la République Centrafricaine, l’Égypte et Madagascar. Avec une présence effective de Wagner dans plusieurs pays d’Afrique. La Chine quant à elle compte 2000 soldats stationnés à Djibouti. Les dirigeants Africains ont à créer des forces de défense commun aux niveaux régional et continental.
Mots clefs : Bases militaires, États-Unis, Russie, Société militaire privée, Solidarité africaine
Abstract: The Russia-Ukraine conflict is turning the post-World War II world order on its head. The United States has many military bases in Africa while Russia wants to install them in some countries such as Eritrea, Sudan, Central African Republic, Egypt and Madagascar. With an effective presence of Wagner in several African countries. China has 2,000 soldiers stationed in Djibouti. African leaders have to create common defense forces at the regional and continental levels.
Keywords: Military Bases, United States, Russia, Private Military Company, African Solidarity
Le conflit en Ukraine ouvre une porte à l’insécurité dans le monde. Une preuve d’acte d’agression, qui vient bouleverser l’ordre mondial mis en place depuis la seconde guerre mondiale et notamment la Charte des Nations unies signée le 26 juin 1945, avec pour objectif principal : le maintien de la paix et de la sécurité internationale.
Le cas de l’Ukraine, qui n’est certainement pas le dernier, risque de se reproduire à nouveau à Taiwan, en 2025 entre les États-Unis, la Taiwan et la Chine. Un second front de guerre, qui en cas de conflit, implique à nouveau les trois superpuissances, avec un risque cette fois d’y avoir l’ouverture d’un autre terrain de guerre, loin de leurs populations, cette fois en Afrique. Dans l’état du désordre mondial actuel, tout est possible, rien n’est à négliger.
Il est vrai que l’ère actuelle renvoie à l’époque des multiples tensions, rivalités et concurrence systématique, entre les Européens qui se lancèrent à la conquête et au morcellement de l’Afrique dans les années 1850 et ce n’est qu’à l’issue de la conférence de Berlin de novembre 1884, organisée par le chancelier Bismarck en Allemagne, que le droit de coloniser l’Afrique fut fondé et répartie entre les Britanniques, Français, Allemands, Belges, Portugais, Italiens.
Cette fois, peut-être que nos amis Américains, Russes et Chinois peuvent estimer que leur tour est arrivé.
La gestion des vaccins lors de la COVID-19 en 2020, a prouvé que le monde était à deux niveaux. Il y avait disponibilité des vaccins pour les pays occidentaux et presque pas pour les pays Africains. Un exemple qui prouve par ailleurs, qu’en cas de 3ème guerre mondiale, loin des populations Occidentale et Chinoise, l’Afrique serait un terrain idéal d’expérimentation de nouvelles armes, électroniques, chimiques, nucléaire… Ce qui pourrait peut-être justifier par ailleurs, l’accélération des installations des bases militaires et le transfert des troupes de ces trois superpuissances en stationnement permanence en Afrique. Malheureusement, c’est en ce moment de désordre que les bases militaires français veulent quitter l’Afrique.
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