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Matthieu Grandpierron
Directeur de la licence de science politique, MCF de l’ICES, CRICES
Eric Pomès
Doyen de la faculté de droit et d’économie, MCF de l’ICES, HDR, CRICES
Cet article vise à examiner la place qu’occupe l’usage de la sanction économique dans l’ordre international libéral, et plus particulièrement, la place qu’occupent les sanctions économiques dans la défense de celui-ci face à une politique étrangère d’un État jugé « déviant ». Cet article montre que le recours au terme « sanction », qui suppose l’idée de punition, à la place de la notion réaliste de mesure coercitive montre l’emploi d’une vision biopolitique des relations internationales dans laquelle l’acteur qui menace l’ordre libéral s’apparente à une menace pour ce qu’il représente, à une maladie.
Les discours relatifs aux sanctions sont ainsi construits en utilisant un vocabulaire médical qui s’éloigne souvent de la signifi cation acceptée des sanctions. L’analyse des discours sous le prisme de la biopolitique permet de s’interroger sur la légitimité de l’ordre international et ce qui contribue à son acceptation alors même que celui-ci est le produit des intérêts des plus puissants.
Mots clefs : Constructivisme, Ordre international, Sanction, Vision biopolitique.
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