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Michel Raimbaud
Ancien ambassadeur de France, ancien Directeur de l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides.
L’évolution des sanctions unilatérales des États-Unis à l’encontre de l’Iran a connu deux grandes périodes géopolitiques distinctes. La première plus proche d’un endiguement commence avec l’affaire des otages de l’ambassade américaine à Téhéran et va se poursuivre jusqu’à la signature à Vienne du Plan d’Action Global Commun (PAGC) sur la question nucléaire iranienne qui consacre une levée partielle des embargos occidentaux. Durant toute cette première période, les États-Unis consacreront leur puissance unilatérale sans frein.
La deuxième période commencera avec le retrait de Washington du PAGC et continue toujours aujourd’hui. Le bouleversement géopolitique durant cette période est considérable dans le sens ou le monde occidental est de plus en plus contesté et affaibli. De plus, émerge une dynamique eurasiatique, notamment autour de la Russie, de la Chine et de l’Iran, qui présente pour nombre de pays le visage d’une résistance, sinon d’une alternative. Cette dynamique permet à l’Iran de faire comprendre qu’il n’acceptera aucun chantage quant au couplage de la procédure de négociation de l’accord nucléaire et de la mise en œuvre de sa stratégie dans toute la région.
Mots clefs : AIEA, Chine, États-Unis, Eurasie, Extraterritorialité, Iran, Nations Unies, Plan d’Action Global Commun (PAGC), Russie, Sanctions, Troïka européenne (Grande-Bretagne, France, Allemagne), Unilatéralisme, Union européenne.
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