Michel RAIMBAUD
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Résumé : Les droits humains se sont imposés comme une référence en France puis en Occident. Mais quels droits pour les indiens d’Amérique, massacrés ? Pour les femmes ? Les colonisés ? Les pauvres ? Et lorsque les règles du Droit international ont cessé de lui convenir, notamment après la fin de la Guerre froide, l’Occident a fini par élaborer en catimini des « règles » de sa fabrication pour édicter ses « valeurs », interpréter le droit international à sa sauce et s’assurer un certain magistère « moral » afin de justifier son hégémonie. L’Occident s’est habitué depuis lors à réécrire l’Histoire, et à dénoncer des atteintes aux droits humains dans les pays pauvres, « faillis » ou « voyous », ce qui au passage détourne l’attention de celles commises dans les pays occidentaux. Surtout, c’est au nom de la démocratie, de la liberté et de ces mêmes droits humains que l’Occident, guidé par les États-Unis, déclenche continuellement – n’ayant plus d’ennemi – de nouvelles guerres tout en faisant la promotion de la paix. Enfin, dans la doxa occidentale on n’aborde jamais un problème ou un conflit dans son intégralité, car cela mettrait en évidence que l’agresseur n’est pas celui auquel on pense. La guerre d’Ukraine n’a pas commencé en 2022, tout comme celle en Israël-Palestine n’a pas commencé en 2023, ce dernier conflit étant clairement un génocide au vu et au su de toute la « communauté internationale ». Il y a une fracture de plus en plus radicale entre le dit « Occident collectif », belliqueux et peu soucieux de ses responsabilités, et un « Sud Global », guidé par des puissances eurasiennes (Russie, Chine, Iran), qui rassemble la grande majorité de l’humanité et n’attend rien de l’Occident, devenu un contre-modèle.
Mots-clés : Droits de l’Homme, Droits humains, Démocratie, Paix, Occident, États-Unis
d’Amérique, Nations Unies, Washington, Axe du Bien, Libertés, Guerres d’agression, Droit
international, Humanité, Sud Global, Joe Biden, Israël-Palestine, Hamas, Ukraine, Poutine,