Jure Georges VUJIC
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Résumé : Depuis longtemps, l’Amérique latine, riche en ressources agricoles et minières naturelles, a suscité les convoitises de puissances étrangères. Aujourd’hui, la dégradation de l’environnement géopolitique international génère une situation de poly-crise dans le cadre de laquelle convergent crise alimentaire, poussée démographique, et conflits de toute nature. D’autre part, la guerre en Ukraine, les pénuries de ressources énergétiques, et la récente vola- tilité des marchés avec la recherche d’une plus grande diversification d’approvisionnement, ne font que renforcer le phénomène d’insécurité et de dépendance géoéconomique. Le Venezuela reflète l’ensemble des contradictions, des paradoxes, mais aussi les potentialités et les promesses de souveraineté de l’ensemble du continent sud-américain, et ce qui est nouveau, c’est que ce continent se situe à un moment de transformation radicale et de bascule de l’ordre mondial contemporain, qui d’un ordre géoéconomique fondée sur le pétrole évolue vers un ordre fossile post-pétrole. D’autre part, l’Amérique latine est tristement célèbre pour ses niveaux records de disparités, d’inégalités socio-économiques, y compris et d’abord en matière d’accès à la terre. Un pour cent des propriétaires terriens y contrôlent cinquante-et-un pour cent des terres agri- coles. La course au développement des cultures de soja et l’élevage comptent aujourd’hui parmi les principaux facteurs d’aggravation de cette situation. Avec l’Afrique, le continent abrite en effet les dernières grandes « réserves » de terres arables de la planète, suscitant des convoitises de plus en plus nombreuses. En effet, le continent s’est au cours de l’Histoire heurté à l’ingérence de puissances externes tels que les États-Unis, ce qui a empêché un développement économique durable et des valorisations potentielles de ces territoires.
Mots-clés : Amérique latine, Géoéconomique, Métaux terre rares, Géopolitique, Poly-crise,
Impérialisme, Énergie.
