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Noura Mebtouche
Diplômée de l’institut d’études politiques de Lyon, blogueuse
Résumé : Les rapports existants entre la France et les pays africains sous l’angle des relations politiques et militaires dans le cadre de la recherche de l’équilibre stratégique, en Afrique de l’Ouest et en Afrique du Nord avec l’axe méditerranéen, mais aussi économiques et monétaires éclairent les possibilités d’évolution futures qui s’offrent à l’Afrique.
Mots clefs : France, Indépendances, islamisme, Méditerranée, transition démographique, zone monétaire
Abstract: The existing relations between France and African countries from the point of view of political and military relations within the framework of the search for strategic balance, in West Africa and North Africa with the Mediterranean axis, as well as economic and monetary relations, shed light on the possibilities of future development offered to Africa.
Keywords: France, Independence, Islamism, Mediterranean, demographic transition, monetary zone
La configuration actuelle du continent africain a beaucoup changé pendant cette dernière décennie. Aux problématiques habituelles, qui ressortent du domaine de l’analyse économique par les théories du sous-développement aujourd’hui et sont le vecteur de ceux de demain, se doublent de nouveaux enjeux qui tiennent à la fois à de nouvelles données : comme par exemple la découverte de nouvelles ressources en Égypte, et les possibilités offertes par les nombreux projets de nouvelles infrastructures de transport, gazoducs, oléoducs qu’elle offre, et au renforcement des problématiques habituelles liées à l’instabilité politique de nombreux pays sur lesquels viennent se greffer les vieilles rivalités de toujours accrues par l’émergence de nouveaux champions : on pense ainsi à l’émergence de Wagner, une force venue de Russie ou encore, à l’importance de la Chine qui depuis trente ans, a fait son chemin en investissant en Afrique.
Le vieux rapport puissances occidentales, (anciens colonisateurs devenus post-colonisateurs) et pays africains, s’est considérablement modifié. L’Afrique, ancienne poubelle de l’occident, est devenue le champ de bataille sur lequel s’affrontent les différents intérêts mondiaux en place. Le continent est sans conteste, le reflet des rapports géopolitiques mondiaux d’aujourd’hui et le vecteur de ceux de demain à l’heure où un Volodymyr Zelenski, en plein conflit ukrainien est venu ce mois de décembre à Washington par avion spécialement affrété pour lui, dans le but de convaincre le président des États-Unis que la Russie devait partir du conseil de sécurité, on est en passe, de s’attendre à un monde divisé en deux parties forcément opposées et l’avenir de l’Afrique au travers des rivalités entre ces deux mondes (Union Eurasiatique et Union Occidentale) risque plus que jamais de se jouer au travers de ce prisme là aux dépens des vieilles problématiques.
Qu’en est-il pendant ce temps-là de l’avenir des africains ? J’ai choisi d’examiner ce dernier sous le prisme des rapports avec la France, c’est un angle de vue acceptable, même s’il est loin d’être le seul possible.
Certains pays se sont développés mieux que d’autres depuis les fameuses années 1960, date phare des indépendances pour un certain nombre d’entre eux.
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