Bruno DRWESKI
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Résumé : La « solution à deux États » n’était déjà à l’époque ni viable, ni légitime à cause de la colonisation de la Cisjordanie, et parce que faisant fi de l’autodétermination des peuples ainsi que du droit de retour des réfugiés palestiniens, sans lequel la cohabitation sera impossible à moins d’une capitulation totale de l’une des deux parties. La non-observation des résolutions onusiennes par Israël, dont il tire sa légitimité, remettent en cause son appartenance à la « communauté internationale ». Aujourd’hui, la « solution à deux États » ne peut qu’être un étape transitoire, la réalité de la vie ayant démontré que la logique profonde du sionisme était celle d’un courant à visée extrémiste, raciste et anti-démocratique, qui n’a jamais cherché sérieusement à laisser se former l’entité palestinienne prévue tout en marginalisant les oppositions israéliennes au sionisme. Le rapport de force sur le terrain a été fondamentalement modifié à la suite du soulèvement du 7 octobre 2023, quoi qu’on en pense. Selon certains historiens, nous serions à la dernière étape de l’existence du projet sioniste, projet qui aurait perdu sa légitimité et sa cohérence interne. Mon hypothèse est que la « solution à un État » serait viable en introduisant en Palestine l’autonomie nationale-culturelle non-territoriale de chaque groupe, sur le modèle des accords de Potsdam, porte de sortie acceptable pour toutes les parties qui nécessité toutefois une rupture mentale avec un passé douloureux et sordide.
Mots-clés : Palestine, Israël, Proche-Orient, Solution à deux États, Solution à un État,
Cisjordanie, Gaza, Réfugiés, Colonisation, 1947, 1967, 7 octobre 2023, Sionisme, État juif,
Hamas, ONU, État de Palestine, Autonomie nationale-culturelle non-territoriale, Rupture,
Paix.