Michel GUILLOU
Ancien recteur, il est actuellement Professeur et directeur de l’Institut pour l’Etude de la Francophonie et de la Mondialisation à l’Université Jean Moulin Lyon 3 (depuis 2001). Conseiller du Président de l’Association Internationale des Régions francophones, il a été l’artisan de l’engagement du réseau des Universités partiellement ou entièrement de langue française auprès de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Il a dirigé de 1991 à 2000 l’Aupelf-Uref, devenue en 1998 l’Agence Universitaire de la Francophonie.
Phan-Labays Thi Hoai TRANG
Docteur de Science politique, mention « francophonie », Maître de conférences associé à l’Université Jean-Moulin Lyon 3.
2eme trimestre 2012
Le constat d’un déficit de notoriété et de visibilité de la Francophonie est général. Qui connaît la Francophonie ? Peu de monde en réalité. On est confondu par l’ignorance des jeunes, des actifs et des décideurs en ce qui la concerne. Or, comment apporter son soutien à ce que l’on ne connaît pas ? Faire connaître la Francophonie est indispensable.La méconnaissance de la Francophonie a pour conséquence sa marginalisation par les décideurs publics et privés des pays membres. Faute d’être perçue comme une force d’avenir, elle se présente en position de faiblesse dans les débats politiques, culturels et économiques, ainsi que dans les arbitrages financiers et institutionnels la concernant
The institute for the study of french-speaking communities and globalization, and the lyon city senghor chair for francophonia.
Poor réputation and visibility of the French-speaking communities are prevalently noticed. Who are well aware of the French-speaking Communities ?Fewpeople, in reality. One is confounded by the lack of knowledgeshown by the young and activegenerations, and most importantly, by the deciders, as far as that subject is concerned. Or, how to give one’s support to an unknown entity?Making the French-speaking communities better known is indispensable. The poor awareness of the French-speaking communities results in their marginalization by public and private decision-makers of the member countries of these same communities. For lack of being perceived as a force of the future, these communities may appear as weak in political, cultural and economic debates and likewise in financial and institutional arbitrations concerning them.
Une PREMIÈRE URGENCE s’iMPOSE : former à la Francophonie un large public. Il faut naturellement l’enseigner aux jeunes – ce sont les futurs décideurs – pour qu’ils s’engagent, s’impliquent et se l’approprient. Il faut aussi l’enseigner aux décideurs actuels pour leur faire connaître les enjeux et les sensibiliser pour que les élites cesse de considérer la Francophonie comme un obstacle plutôt que comme une chance.
Cet article décrit l’expérience menée en ce sens par l’Université Jean Moulin Lyon 3 dans le cadre de l’Institut pour l’Etude de la Francophonie et de la Mondialisation (Iframond) et de la Chaire Senghor de la Francophonie de Lyon, avec l’appui de l’Organisation internationale de la Francophonie, de l’Agence universitaire de la Francophonie et des Collectivités locales lyonnaises (Région, Département, Ville) avec aussi pour objectif de mener des études sur sa place et son rôle dans la mondialisation.
L’Institut pour l’Etude de la Francophonie et de la Mondialisation (Iframond) est une plateforme de formation et de recherche en matière de Francophonie et de Mondialisation. C’est une « table d’idée » concernant la Francophonie. Il a acquis une compétence reconnue au niveau régional, national et international.
Il a été créé en 2001 par l’Université Jean Moulin Lyon 3 avec l’appui de la Région Rhône-Alpes, du Département du Rhône et de la Ville de Lyon, ainsi que par l’Organisation internationale de la Francophonie et l’Agence universitaire de la Francophonie. L’Institut accueille la Chaire Senghor de la Francophonie de Lyon. Il est aussi le siège du Secrétariat international du Réseau des Chaires Senghor de la Francophonie, réseau international qui est l’équivalent pour la Francophonie du réseau des Chaires Jean Monnet pour l’Europe.
L’objectif d’Iframond et des Chaires Senghor de la Francophonie est de contribuer à mettre un terme à une situation désastreuse de méconnaissance, La Francophonie souffre, en effet, d’un déficit considérable de notoriété et d’une absence quasi-totale de visibilité. Elle n’est pas connue des décideurs, des jeunes et des peuples et si elle l’est, c’est au travers d’un prisme néocolonial et non comme pôle d’influence et d’avenir. Pour mettre fin à cette situation, il faut la faire connaître par la formation et les médias et faire en sorte que les actions francophones aient de la visibilité, soient utiles aux populations et créent un sentiment d’appartenance.
Dans ce contexte, former à la francophonie est devenu indispensable. De même, un effort d’étude et de recherche est nécessaire pour comprendre l’impact de la Francophonie dans la mondialisation, son rôle comme espace de dialogue, les enjeux de la coopération francophone et la francophonie politique.
Rappelons que la culture est dorénavant présente en tant qu’acteur incontournable des relations internationales. Les espaces voués au troisième dialogue, celui des cultures prennent de ce fait une importance géopolitique toute particulière. Ce sont des antidotes pacifiques à la guerre des civilisations qui s’amorce et qu’attestent le terrorisme et la montée en puissance des fondamentalismes. La Francophonie appartient à cette typologie. La Francophonie dont il est question n’est donc pas la francophonie de la fin du 19e siècle – la première francophonie – liée au fait français dans le monde et en particulier à l’expansion coloniale, qu’Onésime Reclus définissait comme l’espace des parlants français. Ce n’est pas non plus la seconde francophonie, fille de la décolonisation proposée dans les années 60 par le Sud pour fonder un Commonwealth à la française dans le cadre plus vaste de la construction, sur les débris des empires coloniaux, de communautés culturelles de métissage et de solidarité. Cette troisième francophonie, c’est celle du dialogue et des échanges mondialisés au sein de l’union géoculturelle de langue française. C’est ce qui fonde sa légitimité. Avec cette troisième francophonie, on passe des communautés postcoloniales aux ensembles mondialisés de dialogue interculturel.
Chaque Chaire Senghor met en place des enseignements spécifiques sur l’histoire, la géopolitique, les institutions, les coopérations, le rôle et la place de la Francophonie dans la mondialisation. Ces enseignements s’inscrivent dans des formations universitaires professionnelles ou de recherche de 2ème et 3ème cycles. Par ailleurs, les Chaires accueillent des chercheurs préparant en codirection ou en cotutelle des thèses ou menant des activités de recherche et d’étude sur l’objet francophonie.
Ces créations sont innovantes au titre de la prise en compte de la Francophonie à la fois comme thématique universitaire de formation et comme objet de recherche et d’étude. Si les réalités historiques ne sont pas occultées, ce qui retient l’attention d’Iframond et des Chaires Senghor ce sont les défis de l’avenir, ceux de la mondialisation. La Francophonie contemporaine ne se justifie pas par la volonté de pérenniser le passé : l’histoire est faite ; mais par celle de construire un espace de partage dédié au dialogue des cultures, facteur d’équilibre et de paix dans la mondialisation.
Les Chaires respectent la Charte commune du Réseau des Chaires Senghor de la Francophonie. Elles mettent toutes en place un enseignement spécifique sur la Francophonie, son histoire, sa géopolitique, ses institutions, ses coopérations, son rôle et sa place dans la mondialisation. Cet enseignement s’inscrit dans des formations universitaires de 2ème et 3ème cycles. Les responsables des Chaires se réunissent annuellement pour faire le bilan des actions et adopter la programmation de l’année suivante.
Actions de formation d’Iframond et de la Chaire Senghor de Lyon
Master 2 de Science politique – Relations internationales, spécialité « Francophonie et Mondialisation »
Ce Master 2 de Science politique (niveau bac + 5) dispense une formation transversale en Francophonie, Mondialisation et Relations internationales. Des enseignements spécifiques sont dispensés pour former :
- dans le parcours recherche : des enseignants et des chercheurs en relations internationales concernés par les thématiques de la Francophonie et de la mondialisation ;
- dans les parcours professionnels : des experts, des chefs de projet, des entrepreneurs travaillant, dans le domaine de la Francophonie, dans les secteurs de la culture, du développement durable et des collectivités locales.
Ce Master a été délocalisé de Lyon dans deux structures universitaires francophones dédiées aux relations internationales : l’Académie diplomatique du Vietnam et l’Institut des Relations internationales du Cameroun. La délocalisation du Master 2 et l’accueil d’étudiants en Master 2 à Lyon permet progressivement de créer un réseau de jeunes diplomates francophones et de former des enseignants chercheurs capables d’enseigner la Francophonie.
Cette double délocalisation a permis, par ailleurs, de mettre en œuvre une coopération triangulaire Hanoi-Lyon-Yaoundé Sud-Sud et Nord-Sud. Un projet de délocalisation complémentaire en Roumanie est en cours d’élaboration.
Le Master comprend quatre parcours :
- un parcours recherche « Francophonie et Relations internationales » ;
- trois parcours professionnels :
- « Culture et Relations internationales »
- « Développement durable et Economie sociale et solidaire »
- « Collectivités locales, Décentralisation et Relations internationales » (ouvert à la rentrée universitaire 2011)
► Hanoi (Académie diplomatique du Vietnam) : délocalisation du parcours recherche « Francophonie et Relations internationales »
Date de création : 2009. Cette formation est ouverte plus particulièrement aux étudiants d’Asie du Sud-est (Cambodge, Laos, Vietnam) et de Chine.
► Yaoundé (Institut des Relations internationales du Cameroun) : délocalisation du parcours recherche « Francophonie et Relations internationales »
► Timisoara (Université de l’Ouest de Timisoara) : délocalisation du parcours recherche « Francophonie et Relations internationales » (ouverture prévue en octobre 2012).
Date de création : 2011. Cette formation est ouverte à toute l’Afrique subsaharienne et plus particulièrement à l’Afrique centrale.
Diplômes d’Université
Les Diplômes d’Université mis en place sanctionnent des formations professionnelles de troisième cycle consacrées à la Francophonie. Deux formations sont dispensées :
- U. « Etude de la Francophonie et de la Mondialisation »
- U. « Francophonie, Nouvelle économie et Développement durable »
Les structures d’accueil des diplômés sont variées : Organisation internationale de la Francophonie, Opérateurs directs de la Francophonie, OING, entreprises ayant des marchés dans les pays francophones, ministères en charge de la Francophonie, représentations diplomatiques, collectivités territoriales, etc. Ces formations s’adressent à deux types de public :
- Étudiants titulaires au moins d’un diplôme de maîtrise, de master 1 ou équivalent, d’un diplôme d’ingénieur ou d’Ecoles Supérieures de Commerce, … ;
- Cadres et décideurs du secteur privé ou du secteur public, quelle que soit leur spécialité professionnelle.
Cinq sessions du D.U. « Francophonie, Nouvelle économie et Développement durable » ont eu lieu à Lyon, respectivement d’avril à juillet 2007 et de février à mars 2008, 2009, 2010 et 2011, avec 180 heures d’enseignement par session. Prévision 2012 : reconduction des deux formations avec un effectif de 25 auditeurs.
Onze sessions du D.U. « Etude de la Francophonie et de la Mondialisation » ont eu lieu à Lyon, du mois d’avril au mois de juillet, de 2001 à 2011, avec 180 heures d’enseignement pour chaque session. Prévision 2012 : reconduction de la formation avec un effectif de 25 auditeurs.
Universités francophones « Connaissance de la Francophonie, de la décentralisation et des coopérations décentralisées en Francophonie »
Les collectivités territoriales francophones développent une francophonie de proximité qui s’appuie sur des actions de coopération décentralisée. Elles sont regroupées dans deux réseaux associatifs : l’Association internationale des Maires francophones (AIMF), Opérateur direct de la Francophonie pour la coopération décentralisée, et l’Association internationale des Régions francophones (AIRF). Il existe, chez leurs élus et leurs personnels, un vrai besoin de connaissance de la Francophonie, de la décentralisation et de la coopération décentralisée, auquel répondent les Universités francophones.
Les Universités francophones d’été s’adressent principalement aux élus et aux personnels des collectivités locales francophones, à ceux de l’Organisation internationale de la Francophonie et des Opérateurs directs de la francophonie (Agence universitaire de la Francophonie, TV5Monde, Université Senghor d’Alexandrie, Association internationale des Maires francophones). Mais elles s’adressent aussi aux chercheurs, universitaires et consultants traitant de ces questions et plus largement aux cadres et professionnels travaillant dans les pays francophones pour des administrations, des entreprises, des ONG, etc.
► Universités francophones d’été de Lyon
Neuf Universités d’été ont été organisées à Lyon depuis 2003, de fin juin à début juillet. Au total, 598 élus ont suivi cette formation.
Prévision 2012 : organisation de la 10ème Université d’été de Lyon en juin/juillet (effectif prévu : 90 auditeurs).
► Universités francophones délocalisées
Octobre 2008 – Saint-Louis (Sénégal) :
La première Université francophone délocalisée a été organisée, avec les mêmes objectifs que l’Université d’été de Lyon, à Saint-Louis du Sénégal, du 27 au 31 octobre 2008, en partenariat avec la Région de Saint-Louis. S’adressant aux collectivités locales d’Afrique de l’Ouest, elle a regroupé 57 auditeurs appartenant à 5 pays.
Octobre 2009 – Ouagadougou (Burkina Faso) :
Une Université francophone délocalisée s’est tenue à Ouagadougou du 26 au 30 octobre 2009. Cette Université a complété celle de Saint-Louis du Sénégal avec les mêmes objectifs. Elle s’est adressée aux collectivités locales du Burkina Faso et des pays voisins et a regroupé 105 auditeurs venant de 10 pays.
Mars 2011 – Libreville (Gabon) :
Une Université francophone régionale a été organisée en mars 2011 à Libreville. Elle s’est adressée aux collectivités locales du Gabon et plus largement aux collectivités d’Afrique centrale. Elle a regroupé 132 auditeurs venant de 5 pays.
Avril 2012 – Phnom Penh (Cambodge) :
Une Université francophone délocalisée régionale « Connaissance de la Francophonie, de la décentralisation et des coopérations décentralisées en Francophonie » s’est tenue au Cambodge Cette Université d’été s’adressait aux personnels et aux élus des Provinces cambodgiennes. Elle a été suivie d’une rencontre
avec l’AIMF et l’AIRF.
Prévision : Novembre 2012 – Dakar (Sénégal) :
En novembre 2012, une Université francophone délocalisée régionale « Connaissance de la Francophonie, de la décentralisation et des coopérations décentralisées en Francophonie »» se tiendra à Dakar à l’attention des élus des collectivités locales du Sénégal.
Formations à la demande
Il s’agit de formations à la Francophonie dispensées par l’Iframond à la demande de partenaires extérieurs, universitaires ou non.
■► Modules d’enseignement spécifique « Francophonie et Mondialisation ».
Ces modules sont dispensés par le corps enseignant d’Iframond à l’Université Senghor d’Alexandrie (Egypte), à l’Université de la Vallée d’Aoste (Italie), à l’Académie diplomatique du Vietnam, à l’Université de Yaoundé 2 (Cameroun) et à l’Université française en Arménie.
-► Enseignement sur la Francophonie à l’Institut d’Etudes Politiques (IEP)
de Lyon. Cet enseignement qui traite de la géopolitique de la Francophonie et de la mondialisation est dispensé en cinquième année dans la spécialité « Stratégies des échanges culturels internationaux »» de l’IEP de Lyon.
■► Cellules régionales de coopération francophone (CRCF). À la demande de l’Association internationale des Régions francophones, l’Iframond forme chaque année, depuis 2005, les personnels des Cellules régionales de coopération francophone que les Régions ont mis en place pour les besoins de leurs coopérations décentralisées interrégionales.
■► Formation à la Francophonie pour les besoins d’Institutions partenaires
et tout particulièrement pour l’Organisation internationale de la Francophonie, pour la formation à la francophonie de ses personnels dans le cadre de la session annuelle de formation des volontaires de la Francophonie, pour l’Agence universitaire de la Francophonie et ses Bureaux régionaux, et pour des collectivités territoriales engagées dans la coopération décentralisée francophone.
Actions de recherche sur la Francophonie d’Iframond et de la Chaire Senghor de Lyon
Le centre de recherche d’Iframond accueille des chercheurs dont les travaux portent sur des problématiques relatives à la Francophonie et à la mondialisation. Pour une partie importante d’entre eux, ces chercheurs réalisent leur thèse en cotu-telle ou en codirection.
Il abrite l’équipe d’accueil n°4586 « Francophonie, Mondialisation et Relations internationales », agréée en 2011 par le Ministère français de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Cette équipe est pionnière, tant par l’objet de sa recherche que par son côté pluridisciplinaire. Elle réunit des chercheurs de différents secteurs des sciences humaines et sociales (à savoir des politistes, des juristes, des historiens, des littéraires et des philosophes) et a pour objectif de conceptualiser une problématique difficile car novatrice, la Francophonie, en adoptant une ligne de recherche coordonnée : l’étude de la Francophonie et de la mondialisation, des influences qu’elles exercent sur les sociétés et les relations internationales (enjeux tant politiques que culturels, linguistiques et de solidarité).
Travaillant en partenariat avec les autres Chaires Senghor, elle est composée de cinq centres de recherche : Institut pour l’Etude de la Francophonie et de la Mondialisation (Iframond) – Université Jean Moulin Lyon 3, Centre Lyonnais d’Etudes de Sécurité Intérieure et de Défense (CLESID) – Université Jean Moulin Lyon 3, Centre de Droit des Espaces et du Développement (CDED) – Université Jean Moulin Lyon 3, Centre d’Etudes de la Politique et des Institutions Américaines (CEPIA) – Université Jean Moulin Lyon 3, Centre francophone de droit comparé et de droit musulman (CFDCM) – Université de Perpignan Via Domitia.
Les axes de recherche
L’équipe poursuit des recherches par nature pluridisciplinaires. Outre la problématique géopolitique, les travaux s’inscriventt dans les thématiques : identités et appartenance, langues et diversité linguistique, cultures et dialogue interculturel, droit et droit comparé. Elle s’interroge aussi nécessairement sur les politiques économiques.
Les méthodes de recherche employées varient suivant des sciences humaines et sociales concernées. Elles vont des enquêtes qualitatives ou quantitatives à l’analyse des archives (souvent peu exploitées, en particulier quand elles ont été dispersées en raison du fait colonial) et à celle de textes, juridiques ou littéraires, sans oublier le parangonnage renvoyant à des études plus comparatives. L’équipe organise divers séminaires de recherche, des colloques et des activités communes aux cinq pôles.
Les Entretiens de la Francophonie
Depuis 2001, l’Iframond et la Chaire Senghor de Lyon organisent des Entretiens de la Francophonie qui réunissent soit des chercheurs sur une thématique scientifique, soit des personnalités politiques, universitaires et du monde économique sur un sujet de réflexion concernant la Francophonie et la mondialisation.
Bilan :
1. | Février 2001 | « Mondialisation multipolaire et Francophonie » | Lyon |
2. | Mai 2003 | « Vers la diversité culturelle et linguistique. Les unions géoculturelles et les législations nationales actuelles sont-elles suffisantes ? » | Lyon |
3. | Mai 2004 | « Identité francophone, identités nationales et identités régionales » | Lyon |
4. | Mai 2005 | « Quelles dynamiques pour le renouveau francophone ? » | Lyon |
5. | Juin 2006 | « Francophonie et nouvelle économie » | Lyon |
6. | Février 2007 | « La Francophonie sous l’angle des théories des relations internationales » | Hanoi (Vietnam) |
7. | Juin 2008 : | « La Troisième Francophonie, espace mondialisé de dialogue et de valeurs partagées » | Lyon |
8. | Octobre 2008 | « Quel rôle pour la Francophonie en 2008 ? » | Québec (Canada) |
9. | Septembre 2009 | « Crises, facteurs de crises et Francophonie » | Yaoundé (Cameroun) |
10. | Mai 2010 | « La Francophonie et la langue française face à la mondialisation » | Lyon |
11. | Juin 2011 | « Multilinguisme ou anglais langue unique (quel choix pour le 21ème siècle ?) » | Lyon |
Prévision 2012 et 2013 :
- 12èmes Entretiens de la Francophonie : « Identités et appartenances francophones » (Lyon, septembre 2012).
- 13èmes Entretiens de la Francophonie : Francophonie-Rapports de puissance, Rapports de pouvoir (Lyon, septembre 2012)
- 14èmes Entretiens de la Francophonie : Economie et développement durable (Paris, novembre 2012).
- 15èmes Entretiens de la Francophonie : « Penser l’humiliation dans les relations internationales : des outils aux cas francophones » (Ouagadougou, mai 2013).
- 166èmes V Entretiens de la Francophonie : Laïcité et Francophonie (Lyon, octobre 1013).
Les Outils de formation, de diffusion et de communication
Outils de formation
Le manuel d’enseignement universitaire « Francophonie et mondialisation »
Les formations universitaires sur la Francophonie s’affirment et se consolident en particulier à travers le Réseau des Chaires Senghor de la Francophonie. Un manuel d’enseignement général sur la Francophonie était nécessaire. La Chaire Senghor de Lyon a donc entrepris la rédaction du premier manuel d’enseignement universitaire sur la Francophonie et la mondialisation. Ce manuel est édité par les éditions Belin. Il comprend 2 tomes :
Tome 1 : Histoire et institutions des origines à nos jours.
Tome 2 : Les grandes dates de la construction de la Francophonie institutionnelle.
Outils de diffusion et de communication
En terme de diffusion des travaux de recherche, on ne peut que constater un manque d’outils de diffusion concernant les recherches menées sur l’objet Francophonie et plus généralement sur les unions géoculturelles. C’est pourquoi, le Réseau international des Chaires Senghor de la Francophonie a souhaité la création d’une Revue dédiée à la diffusion de ces travaux. La Revue Internationale des Mondes Francophones, revue à comité de lecture international, a été créée à cet effet en 2009. Elle est publiée par le Secrétariat du Réseau international des Chaires Senghor à Lyon avec 2 numéros par an.
En conclusion, la Francophonie dispose avec Iframond et la Chaire Senghor de Lyon d’un outil pédagogique et d’études approprié qui ouvre la voie à la prise en compte de la Francophonie comme thématique universitaire de plein exercice. Le développement rapide du Réseau international des Chaires Senghor de la Francophonie crée, par ailleurs, pour sa part, une dynamique à l’échelle de tout l’espace francophone qui commence à palier au manque de visibilité de la Francophonie et à la faire connaître des jeunes, les décideurs de demain.
Notes
- La baisse des effectifs est due à la difficulté rencontrée par les étudiants étrangers admis pour obtenir un visa court séjour. Plus d’une demande de visa sur deux n’est pas satisfaite.