LES DESSOUS DU VIDE GÉOPOLITIQUE SYRIEN

Jure Georges VUJIC

Résumé : L’entrée d’Hayat Tahrir al-Sham (HTS) à Damas presque sans résistance, après l’effondrement du régime de Bachar Al-Assad, ressemblait plus à une passation d’armes négociées qu’à une véritable victoire militaire. La Turquie, qui s’opposait au maintien du régime syrien et soutenait divers groupes rebelles pour affaiblir Damas, est la grande gagnante stratégique régionale. Ce renversement constitue également un tournant stratégique pour Israël. La Syrie est depuis toujours un corridor énergétique régional stratégique qui se trouve au centre des rivalités énergétiques et géoconstructivistes moyen-orientales, ce qui constitue la principale raison de la guerre par procuration dont la Syrie fut victime ces cinq dernières années. Dans ce vaste jeu d’intérêts géo-énergétiques, les États-Unis favorisent un réseau de gazoducs traversant la Turquie et le Qatar, et cherchent toujours à saper l’alliance Russie-Iran-Irak-Syrie et isoler leur coordination énergétique au profit des pétromonarchies du Golfe, liés à leurs géants énergétiques. Vide géopolitique vite comblé, la chute du régime d’Assad constitue un accélérateur majeur dans cette nouvelle reconfiguration géo-énergétique à l’avantage du camp occidental-sunnite-américain.

Mots-clés : Syrie, Levant, Moyen-Orient, États-Unis, Turquie, Israël, Iran, Russie, Hayat Tahrir al-Sham (HTS), Damas, Géoconstructivisme, Géopolitique, Géostratégie, Énergie, Gazoducs, Europe, Nabucco, South Pars, South Stream, Nord Stream, Hezbollah, Bachar Al-Assad.

BEHIND THE SYRIAN GEOPOLITICAL VACUUM

Abstract : The entry of Hayat Tahrir al-Sham (HTS) into Damascus almost without resistance, after the collapse of the Bashar Al-Assad regime, looked more like a negotiated transfer of arms than a real military victory. Turkey, which opposed the continuation of the Syrian regime and supported various rebel groups to weaken Damascus, is the great regional strategic winner. This reversal also represents a strategic turning point for Israel. Syria has always been a strategic regional energy corridor that is at the center of Middle Eastern energy and geoconstructivist rivalries, which is the main reason for the proxy war that Syria has been the victim of during the last five years. In this vast game of geo-energy interests, the United States favors a network of gas pipelines crossing Turkey and Qatar, and always seeks to undermine the Russia-Iran-Iraq-Syria alliance and isolate their energy coordination for the benefit of the Gulf petromonarchies, linked to their energy giants. Geopolitical void quickly filled, the fall of the Assad regime constitutes a major accelerator in this new geo-energetic reconfiguration to the advantage of the Western-Sunni-American camp in the Middle East.

Key words : Syria, Levant, Middle East, United States, Türkiye, Israel, Iran, Russia, Hayat Tahrir al-Sham (HTS), Damascus, Geoconstructivism, Geopolitics, Geostrategy, Energy, Pipelines, Europe, Nabucco, South Pars, South Stream, Nord Stream, Hezbollah, Bashar Al-Assad.

Carte : Horizons et débats ©wgr[1]

DURANT DES DÉCENNIES, LA SYRIE au cœur du Moyen-Orient a été l’épicentre d’un conflit mondialisé opposant les musulmans sunnites aux chiites, et le nationalisme arabe à l’islamisme califal aux ambitions planétaires. Dans les années 2000, le Moyen-Orient a servi de champ d’expérimentation et de laboratoire géopolitique pour les puissances régionales et mondiales (le paradigme du « Grand Moyen-Orient », et le « chaos constructif » de l’administration Bush). Il s’agissait presque toujours, pour reprendre l’adage de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, « de tout changer pour que rien ne change ».

Cent ans après les accords de Sykes-Picot, les groupes djihadistes de l’État islamique (« Da’ech ») ont fait sauter les frontières tracées artificiellement au début du siècle dernier par la France et la Grande-Bretagne au Moyen-Orient. En Syrie comme en Irak, il faudra deux ans à la communauté internationale avec l’intervention russe, pour neutraliser Da’ech qui avait instauré la terreur dans la région. La grande question est de savoir si la Syrie, avec la prise de contrôle de Damas par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), ne va pas connaître un bis repetita d’un chaos géopolitique, ou bien évoluera vers un nouvel ordre régional turco-sunnite plus ou moins viable (sous l’influence de l’Arabie Saoudite et du Qatar) avec l’appui des États-Unis et des occidentaux.

Le vide géopolitique : métaphore ou réalité ?

Tout comme la nature a horreur du vide, la géopolitique, étant l’expression de rapports de forces régionales et internationales, ne supporte pas l’absence de pouvoir sur un espace donné, surtout lorsqu’il s’agit d’une région géostratégiquement importante, tout comme le sont la Syrie et le Moyen-Orient. La métaphore du vide géopolitique a servi, après la chute du régime d’Assad lors de la conquête-éclair des forces de HTS, de récit médiatique quelque peu convaincant à destination de l’opinion publique internationale, un miroir aux alouettes pour camoufler un changement de cap stratégique des puissances régionales et globales tutélaires dans la région, lequel résulte moins des capacités militaires d’un groupe djihadiste comme HTS que d’une volonté de reconfiguration géo-énergétique et sécuritaire de l’espace moyen-oriental, en concordance avec les intérêts Étatsuniens et des intérêts des pétromonarchies du Golfe. En effet, même s’il existe des variables et des angles morts en matière tactique, les stratégies d’occupation et d’influence des grandes puissances ne tolèrent pas les surprises, et s’inscrivent donc dans des constantes géopolitiques et des dispositifs d’anticipations et d’adaptations géostratégiques permanentes. Peu de temps après l’offensive de 11 jours lancée depuis Idlib (nord-ouest) et l’entrée du groupe HTS dans Damas, le secrétaire d’État américain Antony Blinken avait affirmé que son pays avait établi un « contact direct » avec Hayat Tahrir al-Cham (HTS).

Les enjeux géo-énergétiques et le nerf de la guerre

En effet, l’entrée du HTS dans Damas, presque sans résistance, ressemblait plus à une passation d’armes négociée qu’à une victoire surprise militaire. Il n’aura fallu que douze jours aux rebelles du groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS) pour renverser le régime syrien du clan al-Assad, à la tête du pays depuis plus de cinquante ans. En effet, même si l’érosion du régime d’Assad était bel et bien incontestable, la métamorphose soudaine du mouvement djihadiste HTS, qui a progressivement basculé du djihad global vers le nationalisme syrien plus fréquentable, n’en demeure pas moins suspecte et discutable.

D’une part, dans une région du monde bien connue pour les manœuvres géo-constructivistes des grandes puissances, il serait particulièrement naïf de croire en une conversion immédiate des acteurs djihadistes en grands démocrates respectueux des droits de l’Homme et des minorités religieuses, chrétiennes, alaouites et kurdes. D’autre part, la dimension énergétique du conflit syrien revient sur le devant de la scène. Aujourd’hui comme par le passé, la Syrie est, comme elle a toujours été au centre de la concurrence géopolitique entre les deux gazoducs rivaux, que certains appellent la nouvelle « guerre du Pipelinestan » en tant que champs énergétiques néo-impériaux du 21ème siècle. En effet, en 2009, le Qatar avait proposé au régime de Bachar Al-Assad de construire un gazoduc depuis son champ gazier du Nord – adjacent au champ gazier de South Pars appartenant à l’Iran – à travers l’Arabie Saoudite, la Jordanie et la Syrie jusqu’à la Turquie, pour l’approvisionnement de l’UE. Or, en 2010, Damas a rejeté la proposition qatarie en choisissant de soutenir un projet concurrent : le gazoduc Iran-Irak-Syrie de 10 milliards de dollars, connu sous le nom de « Pipeline Islamique ». L’accord a été officiellement annoncé en juillet 2011, alors que la tragédie syrienne était déjà en cours. En 2012, un protocole d’accord a été signé avec l’Iran. Ainsi, la raison principale de la guerre par procuration en Syrie durant les cinq dernières années résultait de cette concurrence énergétique, lorsque le régime de Bachar Al-Assad se décida à favoriser le pipeline russo-iranien au détriment du pipeline américano-qatari. Pour les États-Unis, les immenses gisements de gaz naturel qataris semblaient être une excellente occasion d’évincer la Russie du marché pétrolier vers l’Europe, car elle y était relayée par l’oléoduc « Nord Stream » aboutissant en Allemagne.

Pour bien comprendre la genèse du conflit syrien et la situation actuelle de « flou géopolitique », il convient de rappeler que la Syrie, de par de sa position géographique avec la découverte d’importations potentielles de pétrole et de gaziers offshore, constitue un corridor énergétique régional. Après les nombreuses réorientations qui ont fait passer HTS d’un mouvement proche d’Al-Qaïda à une entité hybride mal définie, le HTS est perçu comme étant proche des Frères musulmans, traditionnellement soutenus par le duo Qatar-Turquie. Ledit projet de gazoduc, soutenu par la Turquie et le Qatar, pourrait très bien s’inscrire alors, avec la nouvelle administration Trump, la pacification de Gaza par Israël et la liquidation du Hezbollah libanais, et l’affaiblissement de l’Iran, dans le cadre de la réactivation de l’équilibre géopolitique moyen-oriental initié par les accords d’Abraham (2020).

Il convient de rappeler aussi que depuis le début des années 2000, l’Amérique et l’Union Européenne étaient à la recherche des voies de diversification pour réduire leur dépendance envers Moscou. C’est le début de la mise en place du projet de gazoduc Nabucco, aujourd’hui quasiment abandonné (le projet Nabucco a échoué puisque le Turkménistan s’est tourné vers la Chine et que l’Azerbaïdjan s’est quant à lui rapproché du projet russe South Stream), qui consistait à permettre l’approvisionnement de l’Europe en gaz produit en Azerbaïdjan et au Turkménistan, via un itinéraire qui aurait traversé la Turquie et évité la Russie tout en contournant la Grèce. Autour de ce projet, les États-Unis entendaient transformer l’allié Turc en pivot géostratégique central d’un grand Moyen-Orient en plein remodelage géoconstructiviste, mais aussi en un centre régional de transit énergétique entre les Balkans et le Moyen-Orient. Dans ce vaste jeu d’intérêts géo-énergétiques pour l’exportation de ces nouvelles ressources, les États-Unis favorisent un réseau de gazoducs qui approvisionneraient l’Europe en traversant la Turquie, alors que les Russes, pour leur part, préféreraient que ce gaz soit liquéfié et exporté par des méthaniers vers l’Asie industrielle. La chute du régime de Bachar Al-Assad et l’arrivée au pouvoir d’un pouvoir djihadiste soi-disant tempéré, soutenu par les États-Unis, constituent un accélérateur majeur dans cette nouvelle reconfiguration géo-énergétique à l’avantage du camp occidental-sunnite-américain. La stratégie constante de Washington à l’égard de la Syrie a toujours consisté à saper l’alliance entre la Russie, l’Iran, l’Irak et la Syrie (connue sous le nom d’alliance « 4+1 », dont le Hezbollah, qui combattait toutes les formes de djihadisme salafiste en Syrie). Elle vise également à isoler leur coordination énergétique, au profit des clients pétrodollars du Golfe liés aux géants de l’énergie américains.

Le contexte international, avec la guerre russo-ukrainienne et le désengagement des forces armées russes en Syrie, en grande partie transférées sur le front ukrainien, l’intervention militaire d’Israël à Gaza et au Liban et l’éradication du Hezbollah avec l’affaiblissement de l’influence de l’Iran dans la région, ont permis la convergence de plusieurs facteurs géopolitiques majeurs, alors que la transformation du Moyen-Orient est entrée dans une nouvelle phase. La Syrie a été au centre de la géopolitique du Moyen-Orient pendant la première guerre froide, jouant un rôle décisif dans la guerre civile libanaise de 1978, mais aussi en constituant l’un des verrous majeurs de l’ordre géopolitique baasiste et chiite du Moyen-Orient (l’arc de résistance). Avec la chute du régime d’Assad, c’est le dernier bastion de l’édifice géopolitique nationaliste-arabiste et baasiste qui s’effondre après la Libye de Kadhafi et l’Irak de Hussein. En effet, avec la victoire-éclair du groupe djihadiste HTS, et depuis les événements du 7 octobre 2023 et l’intervention israélienne à Gaza, du démantèlement de l’axe chiite-Hezbollah, qui allait de Téhéran à Beyrouth,  le vide géopolitique syrien a très vite été comblé par une nouvelle alliance turco-sunnite dans la région, soutenue par les États-Unis.

Disparition du « croissant chiite »

L’Iran, grâce à cet « axe de la résistance », était en mesure de projeter son influence vers le Liban et la Méditerranée. Avec la chute du régime Assad, l’Iran subit une défaite stratégique dans la région, en rendant vulnérable les bases militaires et les infrastructures logistiques iraniennes établies en Syrie au cours de la guerre, mais aussi en perdant un partenaire commercial majeur pour l’économie,  déjà sous sanctions internationales. En effet, Téhéran avait réussi, en dépit de la disparition du glacis sunnite défensif de l’Irak de Saddam Hussein, à projeter à travers l’Irak à majorité chiite et la Syrie sous domination des Alaouites un pont géostratégique en direction de la Méditerranée. Avec la disparition de ce « croissant chiite », que redoutait les monarchies pétrolières arabes du Golfe, l’Iran va devoir maintenant se recentrer autour de son noyau d’origine, le golfe Persique et les hauts plateaux iraniens. En effet, avec le démantèlement du Hezbollah libanais, l’Iran se voit privé de « la route terrestre » qui permet de joindre le Liban à l’Iran via la Syrie et l’Irak.

Pour la Russie, l’effondrement du son allié, le régime d’Assad, affaiblit considérablement sa présence militaire à long terme, fragilisant l’existence et le maintien de ses militaires, telles que la base navale de Tartous et la base aérienne de Hmeimim, essentielles à la projection de la puissance russe en Méditerranée et au Moyen-Orient.

Vers un remodelage néo-ottoman du Moyen-Orient ?

Avec la chute du régime de Bachar al-Assad, la Turquie est la grande gagnante stratégique régionale. Il convient de rappeler ce paradoxe : la Turquie revient aujourd’hui en force sur la carte du Moyen-Orient et en Syrie, dans la cadre de sa nouvelle orientation néo-ottomane, alors que la carte dite des « accords Sykes-Picot » en 1916 consacrait le démantèlement de l’Empire ottoman à la suite de la Première guerre mondiale. Au moment de la conclusion des accords de Sykes-Picot, les Européens héritèrent pour le tracé des nouvelles zones influences européennes fuides (contrôle par le France de la côte syrienne et en Haute-Mésopotamie, la Grande Bretagne assurant son monopole sur la Basse-Mésopotamie),  de l’organisation territoriale administrative de l’Empire ottoman qu’il s’agissait de démanteler dans la région. Depuis les années 2000, le Moyen-Orient a donc servi de laboratoire politique à la Turquie d’Erdogan pour tester la nouvelle diplomatie « néo-ottomaniste », qui consiste à faire du Moyen-Orient, la « colonne vertébrale » de sa politique de puissance en tant qu’« hinterland » (arrière-cour) nécessaires pour l’affirmation géopolitique de la Turquie sur la scène internationale.

Depuis le début du conflit, Ankara s’opposait fermement au maintien du régime syrien, soutenant divers groupes rebelles pour affaiblir Damas. Avec la prise de pouvoir des forces insurgées, la Turquie voit ses objectifs régionaux renforcés avec la création d’une zone d’influence sous contrôle de groupes alliés dans le nord de la Syrie, ce qui permet de sécuriser sa frontière méridionale et de réduire la menace posée par les milices kurdes du YPG (perçues comme une extension du PKK) et permettant de repousser les Kurdes vers le sud. Enfin, la Turquie peut également espérer gérer plus efficacement la crise des réfugiés. Des millions de Syriens vivant sur son territoire pourraient être redirigés vers des zones de sécurité sous contrôle de ses alliés, apaisant ainsi une pression intérieure croissante.

Le renversement de Bachar al-Assad représente aussi un tournant stratégique majeur pour Israël. L’armée israélienne a pris le contrôle de la zone tampon du plateau du Golan, un espace stratégique à la frontière syrienne, et Israël pourrait profiter de la situation actuelle pour faire valoir ses objectifs géopolitiques dans la région. La chute du régime syrien, également provoquée par la campagne militaire intensive israélienne contre le Hezbollah, devrait marquer un affaiblissement significatif de l’axe stratégique entre Téhéran, Damas et le mouvement chiite libanais. Tel Aviv va sûrement exploiter cette nouvelle donne géopolitique en renforçant ses relations avec des puissances régionales et internationales, notamment la Turquie et les États-Unis, pour jouer un rôle dans la reconfiguration d’un nouvel ordre géopolitique et sécuritaire en Syrie et au Moyen-Orient.

Opportunités et incertitudes géopolitiques

Ce qui est certain, c’est que la nouvelle donne géopolitique en Syrie et dans la région favorise les intérêts géostratégiques et géo-énergétiques des États-Unis et des occidentaux, qui après la disparition du dernier verrou stratégique du grand croissant chiite, que constituait le régime syrien d’Assad, saisiront cette opportunité stratégique pour le tracé de gazoducs et de corridors énergétiques qatari et Saoudien, tout en continuant de réduire l’influence iranienne dans la région. Depuis des décennies, les Israéliens et les Américains ont tenté de « reconstruire » la région en accord avec leurs intérêts géostratégiques, en nouant des alliances parfois paradoxales comme avec des Islamistes et djihadistes, qui à long terme ont produit les effets contraires à ceux recherchés. Ainsi, cette nouvelle opportunité géopolitique pourrait très vite se transformer en véritables défis sécuritaires dans l’incertitude d’un environnement fortement belligène. L’effondrement du régime d’Assad, légitimement accueilli par la population comme une libération, pourrait céder la place à de possibles luttes de pouvoir entre factions rivales et des groupes islamistes radicaux, situation qui pourrait favoriser l’émergence d’un nouveau foyer de terrorisme ou l’extension du chaos au Moyen-Orient. n


[1] Source : voir les illustrations de l’article « Mevcut Katar Krizinde Buzdaginin Görünmeyen Yüzü : Sivilastirilmis Dogalgaz (LNG) » (trad. La face cachée de l’iceberg dans la crise actuelle au Qatar : le gaz naturel liquéfié (GNL)), Uluslararasi Politika Akademisi (site internet), 15 juin 2017, lien : https://politikaakademisi.org/2017/06/15/mevcut-katar-krizinde-buzdaginin-gorunmeyen-yuzu-sivilastirilmis-dogalgaz-lng/ (consulté le 20 janvier 2025).

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