Hall GARDNER
Professeur et directeur du Département de Politique internationale comparée — Université américaine de Paris. Membre du groupe d’experts de l’Institut EastWest qui a produit le rapport « Sécurité euro-atlantique : une vision trois voies », suivant la Guerre Géorgie-Russie d’août 2008. Il est co-éditeur de The Ashgate Companion to War:Origins and Prévention, éd. Ashgate, sous presse, 2 012, et auteur de American Global Strategy and War on Terrorism, Ashgate, 2007. Averting Global War, Palgrave, 2010. Un recueil de poésie : The Wake-Up Blast (Le coup de souffle réveillant), Narcissus Press, 2008).
1er trimestre 2012
En 2007, au titre d’une option possible pour amener les États-Unis, l’OTAN et la Russie dans une coopération de défense plus rapprochée, Moscou a proposé le déploiement d’un système de boucliers DM conjoint États-Unis-Russie à Armavir sur la Côte russe de la Mer Noire. Les appels russes pour un traité euro-atlantique peuvent être satisfaits par l’établissement de trois centres pour la Coordination de la Sécurité, de la Défense, de la Médiation des conflits/ maintien de la paix à Kaliningrad, Sébastopol et Chypre.
Toward the Collapse ofMissile Défense Talks and the CFE Treaty? Or Toward a NATO-Russian Entente?
In 2007, by way of a possible option for bringing the United States, NATO and Russia into a more intimate defence cooperation, Moscow proposed the deployment of a US-Russia defence system at Armavir on the Russian coast of the Black Sea. The Russian appeals for a Euro-Atlantic Treaty can be satisfied by the establishment of three centres for defence, security andconflict mediation coordination and peace maintenance at Kaliningrad, Sebastopol and Cyprus.
Les avertissements de novembre2011 duGénéralNikolaï Makarov, Chef de l’État-majordes forces armées russes, à savoir quel’expansion de l’OTAN a accru « brusquement »lesrisques que laRussiesoitimpliquéedansdesconflits locaux, ontbesoind’être prisausérieux. Il a parailleursaverti que« desconflits régionaux et locauxpeuvent évoluerenguerreà grandeéchelleavecrecours possible auxarmesnucléaires » souscertainesconditions1. LeprésidentrusseMedvedevade même menacé(encoreunefois) dedéployerdesarmesnucléairesà Kaliningradet ailleurs — silaRussieetl’OTANn’arrivent pas à conclureun accordsurlesplans du bouclierdedéfenseanti missilesvoulusparlesÉtats-Unis. La Russiepourrait aussilaissertomberle TraitéNewSTARTet interrompre d’autrespourparlerssur lecontrôle desarmes2.Lesmenaces russes surviennentaprèsque Washington ait annoncé qu’il cesserait de partager des données avec la Russie dans lecadre du Traité EFC de 1999 renégocié, en accord avec le fait que Moscou lui-même avait cessé saparticipation à l’EFC dès 20073. DèslorsquelesÉtats-Uniset la Russie ontquittéle TraitéEFC1999actualisé,ilyaunvrai risque de nouvelle courseaux armementsnucléairesetconventionnels4.
Dupoint devue russe, la 4e phase de« l’Approche adaptativeenphases» de l’OTAN va loin au-delà des missiles de courte et de moyenne portées qui seraient ostensiblement dans la possession de l’Iran pour aller « déployer un intercepteur capable d’abattre les MBI (missiles balistiques intercontinentales) qui forment le gros de la dissuasion nucléaire russe »5. De son côté, l’OTAN a insisté qu’il devrait y avoir deux systèmes de boucliers indépendants qui échangent leurs informations ; pour sa part, la Russie a proposé un système totalement interactif. Moscou a de même insisté sur des « garanties légalement contraignantes » pour que les États-Unis n’utilisent pas leurs systèmes anti-missiles et leurs radars sophistiqués contre la Russie.
Toutefois, il paraît douteux que les États-Unis acceptent de signer un accord juridiquement contraignant. Le penchant « grande allure» russe exacerbe une situation toujours précaire et risque une prophétie auto-réalisante dangereuse. Le sujet évoqué ici est que même un document légal n’empêchera pas nécessairement un conflit éventuel. La seule manière d’exclure un conflit éventuel est de poursuivre l’option de coopération rapprochée OTAN-Europe-Russie — de sorte à prouver les bonnes intentions. Les exigences russes pour des garanties légales ont besoin d’être équilibrées par une coopération OTAN-Russie réelle sur toute une étendue de priorités sécuritaires et de défense qui ultimement mènerait à l’établissement d’une entente russo-atlantique.
Les appels russes pour un traité euro-atlantique peuvent être satisfaits par l’établissement de trois centres pour la Coordination de la Sécurité, de la Défense, de la Médiation des conflits/ maintien de la paix à Kaliningrad, Sébastopol et Chypre. Ces trois sites possèdent des histoires très différentes, et pourtant les disputes et conflits qui enveloppent ces régions continuent dangereusement à compromettre les relations politico-militaires entre l’OTAN et la Russie, et dans tout l’espace euro-atlantique.
Chaque centre de coordination travaillerait sous le Conseil OTAN-Russie (et en accord avec l’OSCE ou les mandats de l’ONU). Chacun aiderait à instaurer des mesures de promotion de confiance, et à coordonner les activités de sécurité et de défense dans chacune des régions. Ces centres fourniraient une protection commune de la Russie et l’OTAN et des Partenariat pour le maintien de la paix pour les routes de transit des hydrocarbures et leurs installations, par exemple, et prendraient des mesures pour combattre les actes de terrorisme. Ils pourraient de même aider à fournir une architecture sécuritaire pour la résolution des conflits et le maintien de la paix, et à soutenir des projets de développement et de reconstruction post-conflit, le cas échéant.
Chaque Centre travaillerait par conséquent avec l’OSCE, l’ONU, le Conseil de partenariat Euro-Atlantique, l’Union européenne et la Commission européenne,
l’Organisation du Traité pour la sécurité collective (OTSC), la Communauté Economique de la Mer Noire (CEMN), la Banque mondiale et autres organisations internationales, quand cela s’avère approprié. Ceci ne permet pas d’ignorer le besoin de coordonner effectivement des actions communes avec de nombreuses organisations non gouvernementales (ONG) qui peuvent fournir de la valeur ajoutée. En d’autres termes, quoique ces Centres soient primairement concernés avec la coordination des affaires afférentes à la sécurité et à la défense, ils auraient aussi besoin d’être impliqués dans les aspects sociaux et politiques de développement et de reconstruction afin de prévenir la possibilité de conflit futur.
Sébastopol
Le Centre situé à Sébastopol en partenariat avec la Commission OTAN-Ukraine, chercherait à coordonner les relations entre l’OTAN, l’Union européenne, et la Russie dans les régions Mer Noire/ Caucase plus étendues, dans l’effort de créer une nouvelle « communauté pour la sécurité et le développement régionaux6 ». En sus de la protection commune de l’OTAN et de la Russie des routes de transit d’énergie, des pipelines et des installations, ce Centre-clef chercherait à élaborer des mesures conjointes pour contrer le trafic d’armes, de drogues, d’êtres humains, les activités illicites dont le terrorisme. Il serait de même responsable pour les systèmes communs Russo-otaniens de défense anti-missiles (DM) aussi bien que pour le maintien de la paix par le Partenariat pour la paix (PFP) en ce qui concerne les conflits « gelés » dans la région Mer Noire/ Caucase — démarches assez similaires aux accords de maintien de paix États-Unis-OTAN-Russie, signés en 1995 à Dayton dans l’État de l’Ohio aux États-Unis concernant l’ex-Yougoslavie.
La menace des missiles et potentiellement des armes nucléaires iraniennes a commencé à alimenter une « dialectique insécurité-sécurité7 ». Ceci a résulté en une rivalité significative en matières d’armements impliquant le déploiement de boucliers DMs, parmi d’autres systèmes d’armements avancés, dans tout le Moyen-Orient — une rivalité d’armements qui a commencé à interpeller les États-Unis, la France et le Royaume Uni, aussi bien que la Russie. Le Président Obama a commencé à déployer des systèmes de boucliers DM ainsi que des systèmes radar avancés, dans le cadre de « l’Approche d’adaptation par phases8 » en Pologne, Roumanie, Espagne et aussi sur le territoire de la Turquie-voisine de l’Iran et membre de l’OTAN, ce qui a provoqué des contre-menaces iraniennes. De surcroît, la Turquie pourrait faire face à un choc en retour pour avoir déployé de tels systèmes qui pourraient servir pour se défendre en même temps contre une attaque iranienne à l’encontre d’Israël9. Mais ceci ne paraît vrai que si Israël continue à refuser de s’engager dans des pourparlers de paix avec les Palestiniens, comme il en a été encouragé par la Ligue arabe en 2007 et par l’Organisation de la Conférence islamique en 2008 — dans la perspective de paix régionale avec la Turquie et l’Arabie saoudite et le monde arabe/islamique en général.
Sans résolution diplomatique du différend avec l’Iran (telle celle tentée par la Turquie et le Brésil qui a échoué, entre autres des efforts internationaux), il y a le risque majeur que les programmes de missiles et d’énergie nucléaire iraniens pourraient résulter davantage de prolifération de capacités d’armements et de missiles nucléaires dans toute la région (en plus de la capacité nucléaire israélite déjà existante). Du côté positif, la Russie a refusé d’approvisionner l’Iran en systèmes anti-missiles S-300, mais l’Iran a annoncé la construction de son propre système, probablement avec l’assistance nord-coréenne10. Toutefois, alors que la Russie reconnaît la menace des missiles iraniens comme potentielle contre ses propres intérêts, Moscou reste concerné que les capacités de boucliers DM et de radar américaines qui pourraient ultimement viser la Russie-et non seulement l’Iran.
En 2007, au titre d’une option possible pour amener les États-Unis, l’OTAN et la Russie dans une coopération de défense plus rapprochée, Moscou a proposé le déploiement d’un système de boucliers DM conjoint États-Unis-Russie à Armavir sur la Côte russe de la Mer Noire11. Il paraît que cette proposition puisse être ravivée dans de nouvelles circonstances, sous le parapluie du Centre Sébastopol. Une autre option pourrait être le déploiement de systèmes de boucliers DM dans les bases navales, sous le commandement commun russo-otanien basé à Sébastopol, en partenariat avec Kiev. Sur ce point il est très important de préciser que l’OTAN et la Russie ont besoin de calibrer soigneusement leurs programmes militaires comportant boucliers DM et d’autres capacités de défense, en harmonie avec le processus et le progrès dans les négociations internationales avec l’Iran — afin de ne pas provoquer un conflit qui pourrait impliquer toute la région.
Kaliningrad
Le centre à Kaliningrad chercherait à coordonner les relations entre la Russie, l’Allemagne et les régions des mers baltique et noire. En plus de s’engager dans la protection conjointe OTAN-russe des routes de transit d’énergie, pipelines et installations, ce centre serait de même responsable pour établir des mesures de promotion de la confiance et de la sécurité entre les membres de l’OTAN et de l’OTSC, et aider, si politiquement possible, de rapprocher Kaliningrad et la Russie avec l’Union européenne. Ce Centre pourrait en même temps opérer des systèmes de boucliers DM russo-otaniens, si l’on estime que c’est approprié pour la région. Le plus important semble que ce Centre surveillerait les réductions/ suppressions d’armes nucléaires conventionnelles et tactiques, une fois que des accords pourraient être conclus en travaillant avec l’OSCE. Il engagerait en outre les efforts symboliques de maintien de la paix dans les régions contrôlées par l’OTAN, la Russie et l’OTSC-afin de construire la confiance et la sécurité. En effet, les forces du Partenariat pour la Paix de différentes nationalités soutenues pour tous les États concernés pourraient être déployées sous le Conseil OTAN-RUSSIE dans les « conflits gelés » de la Mer Noire/ Caucase, mais aussi dans les États baltiques ou ailleurs en Europe de l’Est dans les zones OTAN ou OTSC.
chypre
Le Centre de coordination à Chypre (le plus probablement sous le mandat général de l’ONU ; idéalement placé entre les secteurs chypriotes grec et turc) chercherait à arbitrer entre Chypriotes grecs et turcs, la Turquie et la Grèce. Il aiderait à surveiller la sécurité dans toute l’Euro-Méditerrannée aussi bien que sur le Moyen-Orient étendu (relié à la sécurité nord-africaine et du Golfe). En termes politiques, ce Centre chercherait à rapprocher la Turquie membre de l’OTAN de l’Union européenne, pour en améliorer la relation de défense et de sécurité entre l’OTAN / l’Union européenne/ la Turquie/ la Russie. Un tel Centre pourrait aussi aider à réussir un arrangement de paix entre Israël et les Palestiniens aussi bien qu’entre Israël et la Syrie en ce qui concerne le plateau du Golan, sinon aussi entre le Liban et Israël — si l’on assume que des arrangements diplomatiques et des compensations pourront être éventuellement trouvés pour ces importants conflits.
Un tel Centre chercherait alors à apaiser les tensions montantes en matière énergétique entre la Grèce et la Turquie. Généralement non ou peu dépeint dans les médias est le fait que la dette grecque et la crise de l’Eurozone ont été accompagnées de tensions entre la Grèce, la République de Chypre (grecque) et la Turquie (et Israël) en ce qui concerne les explorations énergétiques de la firme américaine Noble Energy, dans les eaux proches de la République de Chypre (grecque) et d’Israël. Cette exploration énergétique a soulevé des tensions entre la Turquie, l’Union européenne et les États-Unis, avec la Russie soutenant la République Chypre grecque. Alors que l’ONU s’engageait à discuter du conflit fin octobre12, cette affaire risque d’être débattue par la Commission européenne le 09 décembre
- 201113. Le Centre de coordination à Chypre aiderait à régler les différends et fournir de la sécurité pour toutes les parties.
L’établissement d’au moins trois Centres pour la coordination de la sécurité, de la défense, de la médiation des conflits et le maintien de la paix à Sébastopol, Kaliningrad et Chypre pourrait aider à formuler une politique interactive qui cherchera à arbitrer les différends et réduire les conflits à l’intérieur de l’espace euro-atlantique. Ces mesures devraient être prises afin que les États-Unis, la Russie et l’Europe puissent mieux se concentrer sur la défense contre les menaces et les défis actuels et potentiels provenant de l’extérieur de l’espace euro-atlantique.
Cette approche construite les pas déjà entrepris pour que l’OTAN et la Russie s’engagent à coopérer en matière de défense aérienne, mais propose que des mesures plus concrètes, sur le terrain, auront encore besoin d’être prises pour s’assurer de la coopération OTAN-Europe-Russie. La proposition de déployer des forces du PFP (Partenariat pour la Paix) de nationalités différentes acceptables par tous les États concernés sous le Conseil OTAN-Russie dans les « conflits gelés » de la Mer Noire, du Caucase mais aussi dans les États baltiques ou ailleurs en Europe de l’Est dans les zones soit de l’OTAN soit de l’OTSC, pourrait encore et toujours paraître controversée pour ceux qui ont vécu sous l’occupation soviétique ou à ceux qui pourraient s’opposer en principe à une présence militaire américaine-OTAN. La guerre entre la Géorgie et la Russie d’août 2008 a causé des frissons dans le dos des pays voisins de la Russie.
Mais l’idée est de construire la confiance et la sécurité en rapprochant la Russie avec l’OTAN dans une coopération plus ample à travers un processus d’étape par étape. Dans ce cas, devrait-on le dire, il y a le fait que l’OTAN, dès sa création, a ramené au bercail d’anciens rivaux, y compris une Italie et un Portugal autrefois fascistes, ensuite l’Allemagne antérieurement nazie, plus les anciens États d’Europe de l’Est relevant du Pacte de Varsovie, alors que l’alliance se transformait à chaque fois que le nombre de ses membres devenait plus grand.
Dans l’ère post-Guerre froide, l’OTAN et la Russie ont plus d’intérêts en commun — et plus de valeurs communes — qu’ils n’en avaient de différents. L’impasse actuelle à propos des « conflits gelés » eu égard à la Géorgie et à la Moldavie, peut être résolue par une diplomatie concertée et engagée qui cherche une approche confédérale aux différends par rapport à l’Ossétie du Sud, l’Abkhazie et la Transnistrie (Pridnestrovie). Un accord politique dans ces régions pourrait être assisté par le déploiement de troupes du PFP (Partenariat pour la paix) de nationalités différentes acceptables par toutes les parties. L’arrangement politique de ces conflits aiderait alors à libérer le potentiel économique immense de la Région Mer Noire/ Caucase.
Puisque les dits conflits « gelés » ont été ajoutés au Traité EFC actualisé, il est dans l’intérêt mutuel des États-membres de l’OTAN, de la Russie et de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC), d’aider à résoudre ces conflits-afin d’éliminer le gaspillage phénoménal des ressources et des moyens consacrés aux armes conventionnelles et aux dépenses de défense à l’intérieur de l’espace euro-atlantique. Des coupures significatives visant la préparation de forces conventionnelles, associées aux réductions drastiques, sinon l’élimination totale d’armements nucléaires tactiques en Europe, aideraient à non seulement réduire les tensions politico-militaires, mais aussi à la reprise économique durant la crise financière mondiale. En même temps, cela permettrait par ailleurs à l’OTAN, à la Russie et aux autres partenaires de l’OTAN, de se concentrer sur les vrais menaces et les défis potentiels extérieurs de l’espace euro-atlantique. C’est à présent le moment de négocier complètement avec Moscou au sujet des boucliers DMB (défenses anti missiles balistiques) et des forces conventionnelles, en vue de ranimer le Traite EFC et d’essayer de trouver des voies d’établir une sécurité conjointe OTAN/ Europe/ Russie pour l’Europe de l’Est et la région de la Mer Noire. Ceci, bien sûr, est presque impossible avant 2012 car les deux pays rentrent dans une année électorale. Toutefois il est certain que les dirigeants russes et américains sortis des élections auront besoin de « réinitialiser » la « réinitialisation » du Président Obama.
Le Concept stratégique nouveau de l’OTAN de 2010 avait préparé la scène pour une entente sinon une alliance OTAN-Europe-Russie. S’il est soigneusement géré et entretenu, un procédé graduel de coopération OTAN-Russie impliquant des mesures de construction de confiance et de sécurité, aussi bien que des activités de maintien de la paix et de la défense, pourrait conduire à l’établissement d’une nouvelle confédération euro-atlantique qui pourrait de manière plus efficace traiter d’une part des menaces extrêmement dangereuses qui visent la défense et la sécurité et de l’autre des défis politico-économiques redoutables du xxie siècle.
Ne pas effectuer la démarche formelle en ce sens d’ici quelques années aura pour résultat la détérioration dramatique des relations mondiales.
Notes
- « Russia: Border Conflicts Risk Nuclear War, Officer Says » New York Times, 17 novembre 2011.
- James Joyner, « Russia on Combat Alert over NATO Missile Defense », Outside the Beltway (November 23, 2011) http://www.outsidethebeltway.com/russia-on-combat-alert-over-nato-missile-defense/
- http://acus.org/natosource/end-cfe-us-halts-arms-treaty-cooperation-russia
- See Wolfgang Zellner, « Can This Treaty Be Saved? Breaking the Stalemate on Conventional Forces in EUROPE » Arms Control Todayhttp://www.armscontrol.org/act/2009_09/Zellner
Anne Witkowsky, Sherman Garnett, Jeff McCausland, Salvaging the Conventional Armed Forces in EUROPE Treaty Regime: Options for Washington
http://www.brookings.edu/papers/2010/03_armed_forces_europe_treaty.aspx See also discussion, Salvaging the Conventional Armed Forces in Europe Treaty
http://www.brookings.edu/events/2010/0323_cfe_treaty.aspx.
See also appendix, East West Institute, Euro-Atlantic Security: One Vision, Three Paths, East West Institute (June 2009) http://www.ewi.info/euro-atlantic-security-seminar-brussels
- Joyner, op. cit.
- See my argument for internationalized yet interlocking « regional security communities, » Hall Gardner, Averting Global War (Palgrave, 2007); see also Hall Gardner, « Toward a New Strategic Vision for the Euro-Atlantic » NATOWatch Briefing Paper, No 15
http://www.natowatch.org/sites/default/files/NATO_Watch_Briefing_Paper_No.15.pdf and Hall Gardner « Toward a Euro-Atlantic Confederation » http://eng.globalaffairs.ru/ person/p_2420
- The Iranian missile and nuclear program has initiated what call the « insecurity-security dialectic » which involves both internal domestic and external threat percept See Hall Gardner, Averting Global War: Regional Challenges, Overextension and Options for American Strategy (New York: Palgrave, 2010).
- http://www.armscontrol.org/factsheets/Phasedadaptiveapproach
- S. Use of Radar Data Risks a Turkish Backlash, Wall Street Journal, 16 septembre 2011.
http://online.wsj.com/article/SB10001424053111904491704576573052595678440. html?mod=googlenews_wsj
- http://www.spacedaily.com/reports/Iran_builds_own_missihtml
- Sergei Karaganov, « Global Zero and Common Sense » Russian Global Affairs (Vol 8, N° 2 avril-juin 2010.
- http://af.reuters.com/article/energyOilNews/idAFLDE79T00N20111031?sp=truehttp:// cyprus-mail.com/cyprus/turkish-threats-taken-eu-council/20111025
- For a Greek perspective, see http://www.defencegreece.com/index.php/2011/10/eu-to-high-light-turkeys-aggressive-stance/