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Résumé : Cet article souligne les tensions persistantes liées à la question de la minorité azérie en Iran, la plus importante minorité ethnique du pays. Celle-ci demeure attachée et historiquement intégrée à l’État-nation iranien, ainsi qu’à l’Ommat (« la communauté des musulmans »), bien qu’elle réclame des droits culturels et linguistiques. Des mouvements autonomistes existent, alimentés par une forme de pantouranisme, mais ne sont pas parvenus à mobiliser massivement en vue d’une sécession du Nord-Ouest iranien. Lors des élections présidentielles de 2005 et des manifestations de 2006, les autorités ont réprimé l’agitation. Pour contrer les menaces transnationales, les États-Unis investissent dans la modernisation militaire de l’Azerbaïdjan (modernisation forces et garde-côtière, bases militaires et centres de contrôle) ce qui suscite des tensions avec Téhéran, qui craint un encerclement américain et voit ces actions comme une menace pour sa sécurité nationale. Les relations Iran-Azerbaïdjan se sont aussi tendues en raison d’accusations mutuelles d’ingérence et de manipulations géopolitiques, tensions qui sont exacerbées par les revendications des groupes séparatistes azéris en Iran tels que l’Organisation de la Résistance Nationale d’Azerbaïdjan (ANRO).