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Résumé : La Géorgie connaît une forte polarisation politique intérieure exacerbée par les riva- lités géopolitiques entre Russie et l’Occident pour l’influence ce pays – carrefour stratégique entre le l’Est et l’Ouest, le Nord et le Sud. Disposant de ressources naturelles limitées, le pays est fortement dépendant à la fois de l’aide internationale occidentale et du commerce avec la Russie, alors même que l’État reste faible. Cette polarisation n’est cependant pas tant le produit d’ingérences étrangères que des ambivalences du roman national géorgien et des tensions qui lui sont inhérentes : identité séculière et religieuse, conception ethnique et civique de la nation ; nationalisme d’État et nationalisme populaire. La religion orthodoxe est aujourd’hui au cœur de l’identité nationale géorgienne. Ces clivages sont aujourd’hui accentués par les logiques de transnationalisation, l’une portée par des acteurs proches des élites occidentalisées, les ONG et les organisation internationales et régionales (UE), et l’autre par l’Église orthodoxe et les orga- nisations religieuses porteuse de valeurs conservatrices qui exercent une pression sur le parti au pouvoir et le contraignent à se repositionner.