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Résumé : Analyser le peuplement des Balkans conduit à rappeler que, en 1932, Albert Londres, un maître du journalisme d’investigation, démontrait la grande difficulté à le comprendre. Est-il possible de le démentir ? Dans ce dessein, étudions la géopolitique du peuplement des Balkans en suivant une démarche originale, qui s’affranchit de la logique d’une étude État par État, en analysant le peuplement non à partir des nationalités juridiques ou des États de résidence (les habitants de l’Albanie, de la Bosnie-Herzégovine, de la Bulgarie, de la Croatie…), mais à partir des nationalités au sens ethnique du terme (c’est-à-dire les albanais, les bulgares, les croates, les grecs, les serbes…) quel que soit leur territoire étatique de résidence ou leur appartenance juridique. Cela permet de différencier des « groupes humains » dont la diversité exerce des effets, directement ou indirectement, sur les situations et évolutions géopolitiques internes et externes.