Globalisation, orientalisme et les bases idéologiques du terrorisme islamiste 

Karine GEVORKIAN, Politologue, chroniqueuse au journal

Il est difficile de nier le fait que le phénomène du terrorisme islamiste ne cessait de croître sur le fond de la hausse exponentielle du processus de globalisation. Quelques mots sur la globalisation. C’est un terme économique. Il signifie la globalisation du travail et du capital. Dans le domaine de la politique, il y avait le processus de la désouverainisation. Il est intéressent de noter que le projet « Khalifat » se positionne non comme un projet anti globaliste mais comme une alternative à la globalisation. Notamment, il se prononce contre l’idée de la souveraineté de l’État.

Elvin (Olvin) Toffler sociologue et futurologue américain nous prévient  de nouvelles difficultés, des conflits sociaux et des problèmes globaux que l’humanité verra en passant du XXe au XXIe siècle « Future Shock”, «The Third Wave”, “Powershift: Knowledge”, “Wealth and Violence at the Edge of the 21st Century”, “War and Anti-War”.

  • La hausse des protestations dans les zones où l’islam est traditionnellement répandu est dû aux différents facteurs : à partir des recherches dans l’ordre du « socialisme islamique » et de la guerre en Afghanistan jusque la perte de crédibilité par les élites laïques. Le dernier thèse peut être prouvé par les événements du « printemps arabe » de 2011. A propos, l’appellation le Printemps arabe fait rappeler l’expression le Printemps des peuples, qu’on utilise en indiquant la période des révolutions en Europe de 1848–1849 (Dix-huit cent quarante huit – dix huit cent quarante neuf).

En grande mesure, l’esprit anti occidental en Orient en général et dans le monde islamique en particulier a été influencé par un phénomène occidental que Edward V. Said a nommé l « orientalisme », c’est-a-dire « la suprématie occidentale et l’infériorité orientale ». Il a écrit dans sa monographie qui porte le même nom : « L’orientalisme a presque toujours dépendu dans sa stratégie de cette souple supériorité de position qui fait bénéficier l’homme occidental de toute une série de possibilités dans ses relations avec l’Orient tout en lui laissant sa suprématie ».

Sur ce fond, en début des année 90 l’idée de la création du Klhalifat mondial a pris des contours pratiques. La Russie s’est heurté aux « khalifatistes » pendant les deux guerres en Tchétchénie où hormis le conflit armé intertchétchène et les activités des forces fédérales, l’action était menée par l’international islamiste. Aujourd’hui nous sommes témoins des activités de l’« État islamique » en Irak et en Syrie. Les actions de cette force internationale ont été qualifiée en langue diplomatique comme le « terrorisme international ». Pourtant, il faut reconnaître que la prolifération de ce phénomène et l’enrôlement des jeunes musulmans dans les bandes armées qui continue doivent être expliqués par une composante idéologique. Par la proposition utopique de protestation.

Dans ces conditions la rivalité des services spéciaux aussi s’accroît.

Voilà les sources essentielles du financement du terrorisme:

1) l’activité criminelle directe des groupes terroristes et des organisations terroristes (vols armés, rançon pour les otages, fraudes financières etc). — une criminalité ouverte.

2) sponsorisation de la part de grandes sociétés internationales, intéressées de neutraliser leurs concurrents ou de changer le climat d’affaires dans telle ou telle région du monde.

3) source traditionnelle — aide des pays qui utilisent les terroristes comme instrument pour atteindre leurs buts.

  • aide de l’économie parallèle, liée directement au trafic des armes, au trafic des drogues, au trafic du pétrole, à la traite des êtres humaine (prise des otages, exportation des prostituées, de la main d’œuvre illégale, vente des organes des gens tués etc). Les drogues et les armes sont des marchandises les plus appropriés pour avoir des revenues de 1000 % et les trafiquants des armes et des drogues versent systématiquement les « pour cents » au terrorisme international.
  • sponsorisation des personnes privées par l’intermédiaire de toute sorte d’unions de compatriotes, d’associations d’aide humanitaire, d’organismes religieux etc. Cette source nourrit systématiquement les organisations terroristes religieuses et nationalistes.
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